• Extrait d'un article de la revue cairn :

    Hitler envisage déjà un programme plus vaste de suppression des malades mentaux, alors qu’il ne prévoit pas encore la destruction physique des Juifs. Le premier meurtre de nature génocidaire est perpétré dans le Reich, sur des citoyens allemands, dans le cadre d’une politique d’hygiène raciale négative, mais aussi pour répondre à un besoin économique. À l’automne 1939, Hitler signe de sa main – et c’est le seul document concernant un meurtre de masse signé par lui – un texte donnant à Brandt et à Bouhler mandat pour déclencher, sous le prétexte d’euthanasie, l’élimination des porteurs de « maladies incurables ». Il donne son sens à ce document en l’antidatant du 1er septembre 1939 – ce qui lie la guerre à ce projet. Cette décision a pour but de libérer des lits pour les blessés de guerre. Elle a également l’avantage de réduire la charge économique que représente pour l’État l’hospitalisation des malades mentaux. Hitler signe ce document pour éviter les difficultés qu’entraîneraient pour le ministère de la Justice des meurtres anarchiques dans les asiles d’aliénés.

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    Le 21 septembre, le ministère de l’Intérieur recense tous les asiles du Reich où sont hospitalisés des malades mentaux, des épileptiques et des faibles d’esprit et ceux-ci sont enregistrés dès le 9 octobre. 20 % des lits doivent être libérés, soit 65 000. Cette décision est fondée sur une estimation : sur 1 000 Allemands, 10 nécessitent un traitement psychiatrique et 5 sont hospitalisés ; sur les 5, un doit être inclus dans le programme d’élimination. Dès octobre, la SS est incorporée dans le processus de destruction, mais celui-ci demeure – et c’est un cas unique dans le vaste système d’extermination des nazis – initié par la chancellerie du Führer. À Berlin, au 4 Tiergartenstrasse, est installée une « Communauté de travail du Reich pour les asiles » chargée de distribuer les questionnaires, de les adresser dès réception à un comité d’experts, puis à deux super-experts qui prennent la décision finale pour chaque dossier sans jamais avoir vu la personne concernée. Cet organisme centralisateur, baptisé par acronymie du nom de code T4, envoie ensuite aux directeurs d’asile la liste des patients à transférer [23][23] Sur l’opération T4, les ouvrages de référence sont :.... Il est également chargé de gérer les aspects financiers de l’opération. La T4 dépend de la chancellerie du Führer et du ministère de l’Intérieur, mais certains experts sont des médecins SS. Une société de transports appartenant à la SS est chargée de transférer les personnes sélectionnées vers des centres intermédiaires, des hôpitaux où elles attendent quelques semaines avant d’être envoyées dans les centres de mise à mort. Six « instituts d’euthanasie » sont installés dans le Reich, chacun sous la direction d’un médecin SS : Brandenburg et Grafeneck, qui fonctionnent dès janvier 1940 ; Hadamar et Sonnenstein à partir de mai ; Bernburg, en septembre ; enfin, Hartheim où est installé en janvier 1941 le personnel de Grafeneck après la fermeture de ce centre. Après quelques tâtonnements, une procédure uniforme est adoptée : les victimes dévêtues sont conduites dans une salle de douche fictive où elles sont gazées par du monoxyde de carbone diffusé par les pommeaux de douche et provenant de bombonnes placées dans une pièce voisine. Les cadavres sont ensuite incinérés dans des fours crématoires. La cause du décès est camouflée et un avis de décès est ensuite envoyé aux familles. Ce camouflage a pour but de prévenir un effet démobilisateur de la population allemande alors que le régime veut maintenir l’élan guerrier du peuple. S’il y a parmi les familles – même parmi les membres du parti – et dans les Églises des résistances, celles-ci contribuent seulement à faire interrompre cette opération criminelle en août 1941, alors que le quota prévu est dépassé : plus de 70 000 personnes assassinées, toutes des citoyens allemands, les asiles ayant été dans les années précédentes « épurés » de leurs pensionnaires juifs. Ce meurtre de masse démontre la capacité du peuple allemand à accepter une politique d’extermination, pourvu qu’elle soit expliquée. Il a en outre valeur d’expérimentation tant dans la formation des tueurs que dans la mise au point des techniques de mise à mort.

     

    Lire la suite :

     

    https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-de-la-shoah-2007-1-page-15.htm

     

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  • L’épouse de Rick Warren et co-fondatrice de l’église de Saddleback a partagé son coeur et la vision qu’elle a reçue, au sujet des chrétiens qui luttent avec une pathologie psychiatrique au sein même de l’église.

    Le couple avait été lourdement éprouvé en 2013, au moment où leur plus jeune fils Matthew, s’était brutalement donné la mort à seulement 27 ans, après avoir lutté depuis sa naissance avec une maladie mentale. Le jeune homme intellectuellement brillant était régulièrement en proie à la dépression et aux pensées suicidaires. Médecins, psychiatres, conseillers et prières n’étaient jamais venus à bout des troubles de Matthew, au point qu’il choisisse de s’ôter la vie délibérément. Au moment de l’annonce de son décès, Rick Warren avait relayé un échange avec son fils.

    « Je n’oublierai jamais, il y a de nombreuses années, après un nouvel échec de thérapie, Matthew m’avait dit : ‘Papa, je sais que je vais aller au ciel. Pourquoi ne puis-je pas simplement mourir et en finir avec mes souffrances ?' »

    Lire la suite :

    https://www.infochretienne.com/kay-et-rick-warren-evoquent-le-suicide-de-leur-fils-et-sengagent-pour-ceux-qui-souffrent-de-maladies-mentales/

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  • Interview de Manon qui a réussi à surmonter sa maladie bipolaire.

     

    Manon, quand a commencé ta quête de Dieu ?

     

     

    Ma quête de Dieu a commencé dès ma plus tendre enfance. Alors que je n’étais âgée que de 5 ans, je rêvais déjà de Dieu qui, bien présent dans l’Univers, me protégeait des membres de mon entourage qui me voulaient du mal. Cela me rassurait de sentir que je n’étais pas seule. Puis, une fois devenue adulte, j’ai fait des rêves très poignants avec le Christ, qui était bien incarné, au point que je pouvais le toucher, Lui, vrai Dieu et vrai Homme ! C’était tellement bouleversant que depuis, je n’ai jamais douté que Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie. Donc Dieu s’est révélé à moi par le biais de rêves, puis au cours de mon parcours spirituel très exigeant mais magnifique fait d’amour, de pardon et de guérison.

     

    Quand as-tu compris que tu étais malade, et quels ont été les symptômes, pour toi, pour ton entourage ?

     

    J’ai compris que j’étais malade lorsque j’ai été alertée par des symptômes maniaques très angoissants, tels que la kleptomanie ainsi qu’une conduite automobile suicidaire, mettant en danger non seulement ma vie, mais aussi celle des autres. J’étais paniquée de perdre ainsi le contrôle de mes actes, mais, par Grâce, le Seigneur m’a toujours protégée même au coeur de mes phases maniaques !
    Quant à mon entourage, je vivais seule, mais ma famille se rendait compte de mes phases dépressives avec mes idées suicidaires, et mon refus de m’alimenter jusqu’à devenir anorexique, donc squelettique

     

    Lire la suite :

     

     

    https://www.infochretienne.com/entretien-avec-manon-corvoisier-chretienne-bipolaire-et-surdouee/

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  • Un tribunal du Canada a décidé récemment de suspendre la surveillance d’une personne schizophrène qui avait tué et décapité une autre personne. Le schizophrène avait été déclaré non responsable de ses actes. Il avait affirmé avoir entendu la voix de Dieu qui lui commandait de tuer le passager du bus qui était assis à côté de lui. Il a été hospitalisé d’office pendant plusieurs années puis libéré mais sous supervision. La décision récente vient d’arrêter la supervision. L’article du journal (the Guardian) qui relatait cet évènement sous entendait que c’était là une sorte de scandale.

    Le problème est très délicat : comment aborder le problème de la responsabilité des malades qui entendent des voix qui leur ordonne de tuer et qui passent à l’acte.

    La famille de la victime ne veut pas entendre parler d’absence de responsabilité. La société civile s’est mobilisée ces dernières années pour rendre plus difficile la déclaration d’irresponsabilité et pour exiger des procès et des condamnations. On peut comprendre la réaction du public non informé quand il fait face à des crimes parfois horribles et toujours douloureux.

    Il devrait en aller autrement de ceux qui connaissent intimement le problème, qu’ils soient eux-mêmes malades, soignants ou experts. Ils savent que les voix envahissent le patient et qu’il est parfois totalement sous leur emprise. Il les entend comme celles d’une divinité invincible et toute puissante. Leur résister reviendrait à s’exposer à une punition d’une sévérité inimaginable.

    Il existe pourtant des degrés dans l’emprise qu’exercent les voix sur les malades. Certains parviennent à les ignorer sinon à les faire taire. Le processus est très mystérieux, personne ne comprend le mécanisme de ces voix ni leur origine. Le fait qu’elles tiennent des discours intelligents est pour le moins intriguant.

    On peut se souvenir des commandements que Dieu a révélé à Moïse :

    1- Tu n’auras pas d’autres dieux que moi. Tu ne feras aucune idole, aucune image de ce qui est là-haut dans les cieux, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux par-dessous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces images, pour leur rendre un culte. Car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux : chez ceux qui me haïssent, je punis la faute des pères sur les fils, jusqu’à la troisième et la quatrième génération ; mais ceux qui m’aiment et observent mes commandements, je leur garde ma fidélité jusqu’à la millième génération.

    2- Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal, car le Seigneur ne laissera pas impuni celui qui invoque son nom pour le mal.

    3-Tu feras du sabbat un mémorial, un jour sacré. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ; mais le septième jour est le jour du repos, sabbat en l’honneur du Seigneur ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni l’immigré qui réside dans ta ville. Car en six jours le Seigneur a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent, mais il s’est reposé le septième jour. C’est pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat et l’a consacré.

    4- Honore ton père et ta mère, afin d’avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu.

    5- Tu ne commettras pas de meurtre.

    6- Tu ne commettras pas d’adultère.

    7- Tu ne commettras pas de vol.

    8- Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.

    9 et 10 Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne : rien de ce qui lui appartient. »

    Si une personne qui entend des voix lit cet article, il peut se rendre compte, à tête reposée, que Dieu ne lui commandera jamais de violer ces commandements. En particulier, Dieu ne commandera jamais de commettre un meurtre (commandement N° 5). S’il entend un tel ordre, il peut être certain que ça ne vient pas de Dieu mais du Malin qui se déguise.

    Peut-être aura-t-il un éclair de lucidité au moment fatidique et il pourra alors désobéir à l’ordre qu’il entend en sachant que cela ne vient pas de Dieu.

    On peut malheureusement supposer que la personne est parfois tellement perturbée qu’elle n’est capable d’aucun raisonnement et qu’elle n’est pas en mesure de dénier à la voix son caractère divin. C’est un cas terrible. On peut dire dans ce cas que la personne est vraiment irresponsable et qu’elle est sous emprise totale.

    Si l’emprise est partielle et si la personne a du temps devant elle ou une part de lucidité qui lui permet de raisonner encore un peu, elle peut se rappeler de ce commandement de Dieu et résister pour ne pas commettre l’irréparable.

     

    Que pensez-vous, vous qui connaissez bien le problème, de ces suggestions ? C’est un problème très délicat et il faut l’aborder avec beaucoup de précautions.

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