• Schizophrénie et neurofeedback, une étude scientifique

    <figure class=" ob-pull-left ob-media-left ob-img-size-300 "> Schizophrénie et neurofeedback, une étude scientifique </figure>

    Présentation du principe du neurofeedback

    Le Neurofeedback (NFB), aussi appelé neurothérapie, neurobiofeedback ou biofeedback EEG (EEGBF) est une technique thérapeutique qui montre à l'utilisateur en temps réel l'activité de ses ondes cérébrales, mesurées par des électrodes placées sur le cuir chevelu, sous la forme d'une image, d'un son.

    Le Neurofeedback permet alors d'entraîner le cerveau pour aider à améliorer sa capacité de régler toutes les fonctions corporelles et de prendre soin de lui-même. Quand le cerveau ne fonctionne pas bien, cela se manifeste souvent dans l'EEG (électroencéphalogramme).

    Le Neurofeedback est une procédure sans douleur et non-invasive. Une ou plusieurs sondes sont placées sur le cuir chevelu, et une à chaque oreille. Les ondes cérébrales sont détectées à l'aide d'un amplificateur et d'un instrument de neurofeedback qui traite le signal et fournit la rétroaction appropriée montrée sur l’écran d’un ordinateur.

    Ceci est révélé au patient au moyen de jeu vidéo ou de tout autre affichage visuel, ainsi que par des signaux audio. Le patient est invité à pratiquer le jeu vidéo en relation avec son cerveau. À mesure que l'activité dans une bande de fréquence souhaitable augmente, le jeu vidéo se déplace plus rapidement, ou une autre récompense est donnée.

    À mesure que l'activité dans une bande défavorable augmente, le jeu vidéo est ralenti. Graduellement, le cerveau répond aux sélections qui lui sont données, et un « apprentissage » de la nouvelle onde cérébrale est fait. Le nouveau modèle correspond à celui qui est observé chez les individus qui normalement n’ont pas de difficultés.

    En stimulant le cerveau, de la même façon que vous stimulez le corps en faisant de l’exercice physique, vous pouvez aider le cerveau à apprendre à mieux fonctionner. Par exemple: un meilleur fonctionnement du cerveau peut améliorer la qualité du sommeil.

    Quand on dort plus efficacement, on est plus alerte pendant le jour. Le neurofeedback peut aider à gérer le stress et la dépression, et des syndromes comme la migraine ou la douleur chronique.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Biofeedback

    Etude scientifique en Turquie sur l'efficacité du neurofeedback dans la schizophrénie

    Une équipe de chercheurs turcs a conduit une étude pour déterminer l’efficacité du neurofeedback dans le traitement de la schizophrénie. Ci-dessous la traduction d’un de leurs articles :

    La schizophrénie est parfois considérée comme l’une des maladies mentales les plus dévastatrices car son apparition se fait tôt dans la vie du patient et car les symptômes peuvent être destructeurs pour le patient, la famille et les amis.

    La schizophrénie touche 1 personne sur 100 au cours d’une vie et, alors qu’il n’existe aucun remède pour la guérir, on peut la traiter à l’aide de médicaments antipsychotiques.

    Selon le CATIE (Clinical Antipsychotic Trials for Interventions Effectiveness), environ 74% des patients ayant interrompu le premier traitement prescrit subiront une rechute par la suite.

    Cela montre le besoin énorme de développer de meilleures méthodes de traitement et de meilleures façons de gérer la maladie, puisque les thérapies actuelles n’ont pas d’impact suffisant sur les symptômes négatifs, sur le dysfonctionnement cognitif et sur l’adhésion au traitement.

    Dans cette étude Clinique, nous évaluons l’efficacité du neurofeedback par électroencéphalographie quantitative (qEEG) comme traitement de cette population et l’impact de cette méthode comparée au traitement médical actuel sur les patients.

    Cinquante et un participants (25 hommes et 26 femmes) allant de 17 à 54 ans (moyenne : 28,82 ans et écart-type : 7,94 ans) ont été inclus. Un consentement écrit a été obtenu de chaque patient. La plupart des patients avaient reçu au préalable un diagnostic de schizophrénie chronique et leurs symptômes ne s’amélioraient pas avec les médicaments.

    L’ensemble de 51 patients ont été évalués par qEEG, un enregistrement a été fait avant l’étude et un autre à la fin. Avant l’examen qEEG, les patients ont interrompu leur traitement médicamenteux pendant au moins 7 demi-vies. Une analyse approuvée par la FDA, Nx-link Neurometric, suggérait un diagnostic de schizophrénie chronique pour l’ensemble des participants.

    Cela coïncidait avec le jugement Clinique des auteurs. Les symptômes des participants ont été évalués à l’aide de l’échelle PANSS (Positive and Negative Syndrome Scale). En plus du PANSS, 33 des 51 participants ont aussi été évalués à l’aide du MMPI (Minnesota Multiphasic Personality Inventory) et le test TOVA (Test of Variables of Attention), à la fois au début et à la fin de l’étude.

    On a prescrit à chaque patient un protocole de traitement à partir de neurofeedback en fonction de leurs résultats à l’analyse neurométrique qEEG. Chaque session durait 60 minutes, il y avait 1 à 2 sessions par jour. Lorsque 2 sessions était administrées le même jour, un repos de 30 minutes était observé entre chaque session.

    Les modifications des résultats des analyses PANSS, MMPI et TOVA ont été analysées pour évaluer l’efficacité du traitement par neurofeedback. Le nombre moyen de sessions pour les participants était de 58,5 sessions pour une durée allant de 24 à 91 jours.

    Trois ont quitté l’étude entre la trentième et la quarantième session et un ne montrait aucune réponse positive. Parmi les 48 participants restants, 47 ont montré des signes d’amélioration cliniques après le traitement par neurofeedback, sur la base de leurs scores PANSS.

    Les participants capables de se soumettre aux analyses MMPI et TOVA ont montré également des améliorations pour ces analyses. Quarante ont été suivis pendant plus de 22 mois, 2 pendant 1 an, 1 pendant 9 mois et 3 pendant 1 à trois mois après la fin de l’étude. Dans l’ensemble on a pu montrer que le neurofeedback était efficace.

    Cette étude est la première à mettre en évidence les effets positifs du neurofeedback pour la schizophrénie.

    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22715481

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  • Commentaires

    1
    Beranger
    Jeudi 2 Juillet 2020 à 13:44
    Initiative très intéressante.
      • Dimanche 12 Juillet 2020 à 11:41
        Merci pour votre mot gentil.
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