• David Servan-Schreiber, médecin et chercheur en neurosciences cognitives a écrit des chroniques dans PSYCHOLOGIES MAGAZINE. Il a réfléchi sur les thérapies naturelles pour soigner les maladies psychiques. L'amour fait partie de ce qui soigne. En voici un bel exemple dans l'extrait de cette chronique:

    Faire couler la fontaine d'amour

    "Chez l'humain, l'ocytocine est considérée comme l'hormone de la tendresse et de l'attachement. Elle est secrétée pendant l'allaitement maternel, au contact physique d'une personne que l'on aime et qui nous rassure, quand on regarde les photos d'un bébé, ou même d'un chaton, et puis, souvent pendant l'orgasme. Elle agit aussi comme un filtre d'amour : plus on sécrète d'ocytocine en présence de quelqu'un, plus on lui devient attaché émotionnellement.

    Bonne nouvelle: il est possible de faire couler à volonté l'ocytocine dans le cerveau de la personne aimée. Mais, pour chaque être, le déclenchement se fait par des portes différentes. Le thérapeute de couple Gary Chapman parle des "cinq langages de l'amour." Chez les uns, ce sont les "paroles valorisantes" (porte 1) qui ouvrent les vannes de la fontaine de la fontaine d'ocytocine: "J'adore quand tu me fais rire comme cela" ou "Tu es encore la plus belle ce soir". Chez d'autres, ce sont des "moments de qualité" (porte 2), comme un diner chaque semaine en amoureux au restaurant, ou prendre le temps d'aller dans une brocante ensemble. Certains sont "sensibles" aux cadeaux (porte 3). Pas forcément la bague de ses rêves ou les vacances aux Maldives une fois par an, mais plus souvent, le bouquet de fleurs au retour du marché, ou le tee-shirt qui lui avait plu dans la vitrine mais qu'il n'avait pas osé acheter. Les "services rendus" (porte 4), la vaisselle faite, les enfants mis au lit une fois les devoirs terminés, la chemise impeccablement repassée, sont une clé qui marche particulièrement pour d'autres. Et puis, enfin, le "toucher affectueux" (porte 5), se tenir la main dans la rue, un massage désintéressé avant de s'endormir ou encore des caresses adroites plus intimes et stimulantes.

    Pour beaucoup, bien sûr, ce contact physique ouvre les vannes de l'ocytocine. L'important est de savoir quelle porte marche le mieux pour soi, et pour l'autre. Car, sur la longueur, ce sont ces doses  répétées de cette petite hormone que nous nous donnons l'un à l'autre qui construisent l'harmonie de l'attachement et de l'amour; celle, si forte, qui est la seule capable de résister au temps et aux épreuves."

     

    Décembre 2009, extrait de Notre corps aime la vérité, David Servan-Schreiber.

     

     

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  • L'Amour est le meilleur antidote contre les passions négatives telles que la jalousie, la haine, la vengeance qui polluent notre esprit et peuvent parfois considérablement l'abîmer, le faire sombrer. C'est pourquoi il a paru que la mise en ligne de cette vidéo, créée par un des rédacteurs du blog, semble approprier au sujet. Méditer, prier, quoi de mieux pour chasser le Mal et ses conséquences: la maladie qui nous ronge et nous fait souffrir. Ces quelques citations sont accompagnées par la très belle musique de Sade et le titre "Kiss of life". Embrassons la vie!

     

     

    Lien vers cette vidéo sur youtube:

    https://youtu.be/WJUd4ssnyWI

     

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  • L'amour, émotion suprême (article de Matthieu Ricard

     

     

    Dans cet article de Mathieu Ricard, extrait du journal Le Point, on parle de l'amour comme une source de bonheur et de guérison.
    Un livre démontre que la clé du bonheur est l'amour, non conçu comme un attachement stable mais comme une résonance renouvelable entre des personnes.Barbara Fredrickson publie "Love 2.0" où elle donne une nouvelle définition de l'amour.
     
     
     
    Quelques citations clés pour commencer:
     
    "Il est donc nécessaire non seulement de remédier aux émotions négatives, mais aussi d'accroître les émotions positives." Matthieu Ricard
     
    "À l'inverse de la dépression, qui provoque généralement une plongée en vrille, les émotions positives engendrent une spirale ascendante : "Elles construisent la force d'âme et influencent la façon de gérer l'adversité", écrit Fredrickson.
     
    "Mais, attention, vous n'y retrouvez peut-être pas votre définition habituelle de l'amour : pour Fredrickson, l'amour est une résonance positive entre deux ou plusieurs personnes. L'amour n'est pas un état d'âme stable gravé en nous pour des mois ou des années : c'est une émotion passagère mais renouvelable à l'infini."
     
    "De même, c'est l'accumulation de dissonances affectives, moments répétés de partage d'émotions négatives, qui érode et finit par détruire ces liens profonds et de longue durée. Dans le cas de l'attachement possessif par exemple, cette résonance disparaît ; dans le cas de la jalousie, elle s'empoisonne et se transforme en résonance négative."
     
     
    L'amour, émotion suprême
     

    Le dernier ouvrage de l'une des pionnières de la psychologie positive, Barbara Fredrickson, Love 2.0 vient de paraître en traduction française (1). Contrairement à ce qui a été souvent dit et écrit à tort et à travers, la psychologie positive ne consiste nullement à "positiver" en essayant de voir la pauvreté, la maladie, la violence et autres souffrances sous un jour plaisant ou en imaginant que tout ce que nous souhaitons va automatiquement se réaliser. Il s'agit encore moins de la "pensée positive" promue par des ouvrages populaires dénués de tout fondement scientifique, comme Le Secret de Rhonda Byrne qui proclame qu'il suffit de souhaiter fortement quelque chose de "positif" pour que cela se produise. Il est clair que l'Univers n'est pas à la disposition de notre psychisme et ne constitue pas un catalogue sur lequel nous pourrions commander tout ce qui est censé satisfaire nos désirs et nos caprices.

     

     
     
     

    La psychologie positive, pour sa part, est un domaine de recherche scientifique qui s'est donné pour but d'étudier et de renforcer les émotions positives, celles qui nous permettent de devenir de meilleurs êtres humains, tout en éprouvant une plus grande joie de vivre. En 1954, le fameux psychologue Abraham Maslow avait déjà fait remarquer que la psychologie avait connu beaucoup plus de succès en étudiant l'aspect négatif de l'esprit humain que son aspect positif : "C'est comme si la psychologie s'était volontairement limitée à une seule moitié de son domaine de compétence - la moitié la plus sombre et la plus pernicieuse."

    Une spirale ascendante

    Or, les affects plaisants et déplaisants ne représentent pas seulement des contraires, mais procèdent de mécanismes différents. Se contenter d'éliminer la tristesse et l'anxiété n'assure pas automatiquement la joie et le bonheur. Il est donc nécessaire non seulement de remédier aux émotions négatives, mais aussi d'accroître les émotions positives.

    Si l'expression "psychologie positive" avait déjà été utilisée par Maslow et autres auteurs, le premier article théorique qui donna ses lettres de noblesse à ce domaine de recherche s'intitulait "What good are positive emotions?" (Qu'est-ce que les émotions positives ont de bon ?) publié par Barbara Fredrickson en 1998 dans la Review of General Psychology.

    La même année, un groupe de psychologues s'est réuni sous l'égide de Martin Seligman, alors président de l'Association américaine de psychologie, et de Mihaly Csíkszentmihályi, bien connu notamment pour sa théorie du "flux" (l'expérience gratifiante d'être totalement immergé dans ce que l'on fait, état dans lequel les pensées et les actions s'enchaînent naturellement avec fluidité), pour fonder le Réseau de psychologie positive.

    Les émotions positives telles que la joie, le contentement, la gratitude, l'émerveillement, l'enthousiasme, l'inspiration et l'amour sont bien plus qu'une absence d'émotions négatives. Cette dimension supplémentaire ne se réduit pas à une simple neutralité de l'esprit : elle est source de profondes satisfactions. À l'inverse de la dépression, qui provoque généralement une plongée en vrille, les émotions positives engendrent une spirale ascendante : "Elles construisent la force d'âme et influencent la façon de gérer l'adversité", écrit Fredrickson.

    Une nouvelle définition de l'amour

    En France, un nombre croissant de chercheurs et de cliniciens s'intéressent à la psychologie positive, comme en témoignent notamment les ouvrages de Jacques Lecomte, Rebecca Shankland et Christophe André (2).

    Dans Love 2.0, une synthèse de l'ensemble de ses travaux et de ceux d'autres scientifiques, Barbara Fredrickson va plus loin : elle avance, preuves à l'appui, que l'amour est l'émotion suprême. C'est l'émotion positive par excellence, celle dont les bienfaits sont les plus étendus et les plus puissants.

    Mais, attention, vous n'y retrouvez peut-être pas votre définition habituelle de l'amour : pour Fredrickson, l'amour est une résonance positive entre deux ou plusieurs personnes. L'amour n'est pas un état d'âme stable gravé en nous pour des mois ou des années : c'est une émotion passagère mais renouvelable à l'infini.

    En effet, les recherches ont montré que si l'amour est éphémère du fait qu'il est très sensible aux circonstances et nécessite certaines conditions préalables, une fois que l'on a identifié ces conditions, on peut reproduire ce sentiment d'amour un nombre incalculable de fois par jour. Selon cette définition, l'amour est à la fois plus vaste et plus ouvert, et sa durée plus courte qu'on ne l'imagine généralement. Nous sommes donc loin de ce que nous appelons habituellement "amour", qu'il soit romantique ou filial, ou qu'il s'agisse d'un engagement par le mariage ou tout autre rituel de fidélité.

    Résonance et dissonance

    La "science des émotions" qu'expose Fredrickson ne dément certes pas que l'on puisse considérer l'amour comme un lien profond susceptible d'être perpétué pendant des années, voire une vie entière : elle considère cependant que l'état durable appelé "amour" par la plupart des gens résulte de l'accumulation de nombreux moments, beaucoup plus courts, durant lesquels est ressentie cette résonance émotionnelle positive.

    Selon Fredrickson, la résonance positive que constitue l'amour se manifeste lorsque trois événements surviennent simultanément : le partage d'une ou plusieurs émotions positives, une synchronie entre le comportement et les réactions physiologiques de deux personnes, et l'intention de contribuer au bien-être de l'autre, intention qui engendre une sollicitude mutuelle. Cette résonance d'émotions positives peut durer un certain temps, voire s'amplifier comme la réverbération d'un écho, jusqu'à ce que, inévitablement, comme c'est le sort de toutes les émotions, elle s'évanouisse.

    Étant donné que deux ou trois personnes peuvent éprouver cette résonance à tout moment, un tel amour n'est donc pas réservé à un conjoint ou à un partenaire amoureux. Il ne se réduit pas aux sentiments de tendresse que l'on ressent pour ses enfants, ses parents ou ses proches. Il peut survenir à chaque instant, avec une personne assise à côté de nous dans un train, quand notre attention bienveillante a suscité une attitude analogue, dans le respect et l'appréciation mutuels.

    De même, c'est l'accumulation de dissonances affectives, moments répétés de partage d'émotions négatives, qui érode et finit par détruire ces liens profonds et de longue durée. Dans le cas de l'attachement possessif par exemple, cette résonance disparaît ; dans le cas de la jalousie, elle s'empoisonne et se transforme en résonance négative.

    L'amour altruiste

    L'un des points forts que soutient et démontre Fredrickson est que l'amour, en tant que résonance positive, est profondément inscrit dans notre constitution biologique et résulte, sur le plan physiologique, de l'interaction de certaines aires cérébrales (liées à l'empathie, à l'amour maternel et au sentiment de satisfaction), de l'ocytocine (un peptide fabriqué dans le cerveau qui influence les interactions sociales) et du nerf vague (lequel a pour vertu de calmer et de faciliter le lien avec autrui).

    Le tonus vagal, qui reflète l'activité du nerf vague, peut être évalué en mesurant l'influence du rythme respiratoire sur le rythme cardiaque. Normalement, notre tonus vagal est extrêmement stable d'une année sur l'autre, influençant notre santé au fil du temps. Un tonus vagal élevé est bon pour la santé physique et mentale. Or, Barbara Fredrickson a démontré qu'il était possible d'améliorer considérablement le tonus vagal en ayant recours à la méditation sur l'amour altruiste. Les sujets qui avaient pratiqué la méditation éprouvaient par ailleurs davantage d'amour, d'engagement dans leurs activités quotidiennes, de sérénité, de joie, et d'autres émotions positives. Les mesures de la condition physique des participants montrèrent aussi que leur état de santé s'était nettement amélioré.

    Si les émotions ne durent pas, en revanche, leur répétition finit par engendrer des dispositions plus durables. L'amour permet de voir l'autre avec sollicitude, bienveillance et compassion. Il se rattache ainsi à l'altruisme dans la mesure où l'on devient sincèrement concerné par le sort d'autrui et par son propre bien. L'attachement possessif étouffe la résonance positive. Ne pas nourrir de tels attachements ne signifie pas que l'on aime moins quelqu'un, mais que l'on n'est pas préoccupé avant tout par l'amour de soi à travers l'amour que l'on prétend porter à l'autre.

    Une bienveillance inconditionnelle

    Qui plus est, l'aspect cognitif de l'amour altruiste, plus vaste encore que l'aspect émotionnel et moins vulnérable aux changements d'humeur, permet d'étendre à un grand nombre d'êtres, y compris ceux que nous n'aurons jamais l'occasion de rencontrer, un altruisme sans limites. L'altruisme étendu, tel que nous l'avons défini dans Plaidoyer pour l'altruisme (3), consiste en une bienveillance inconditionnelle qui ne dépend pas de la manière dont l'autre nous traite ou se comporte. C'est sans doute en intégrant ces différentes dimensions liées aux émotions momentanées et renouvelables, aux processus cognitifs et aux dispositions durables que l'amour altruiste peut atteindre son point optimal.

    Avec Love 2.0, Barbara Fredrickson offre à chacun d'entre nous et à nos sociétés une raison supplémentaire de cultiver l'amour bienveillant, la sollicitude, la solidarité et la coopération, autant de qualités et d'états d'esprit qui sont nourris par les résonances positives que nous pouvons établir et renouveler à l'infini avec ceux qui nous entourent.

    Par Matthieu Ricard

     

    Bibliographie

    1. Fredrickson, B. (2014). Love 2.0 : ces micro-moments d'amour qui vont transformer votre vie. Marabout.

    2. Lecomte, J. (2009). Introduction à la psychologie positive. Dunod. André, C. (2014). Et n'oublie pas d'être heureux. Odile Jacob. Shankland, R. (2014). La psychologie positive - 2e éd. Dunod.

    3. Ricard, M., (2014). Plaidoyer pour l'altruisme, (édition revue et corrigée.). Pocket.

     

     
     
     
     
     
        
     

     

     

     

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  • <figure class=" ob-pull-left ob-media-left ob-img-size-300 "> Le véritable amour </figure>

    Le véritable amour exige

    Que nous souffrions,

    Que je permette à

    Mon amour de briser mon cœur, morceau par morceau

    Et continuer pourtant

    A aimer avec un coeur

    Qui n'en est que plus grand.

    Scott Peck - Au-delà du chemin le moins fréquenté (p.337) du chapitre "La poésie de Dieu"

    Commentaire

    Le véritable amour est lié à l'évolution spirituelle et demande un effort, c'est pourquoi il crée de la souffrance parfois. Les blocages psychospirituels peuvent entraîner des dysfonctionnements physiques et psychiques qui sont à l'origine de certaines maladies. La recherche de l'amour inconditionnel, du don de soi est un travail quotidien qui favorise la santé mentale, le bien-être, mais n'est pas dénué d'effort et donc de souffrance.

    Il est cependant important de distinguer la souffrance salutaire, engendrée par l'effort et celle qui détruit: la souffrance qui abîme et laisse des séquelles permanentes. Tout est toujours affaire de nuances et de degrés.

    Rappelons que l'amour est à la source de toute guérison.

    Liens internes

    • Qu'est-ce que le véritable amour?

    http://folieetespoir.over-blog.com/2014/05/qu-est-ce-que-le-veritable-amour.html

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