• Une pensée pour tous ceux qui en cette période de réjouissances ne participent pas à la fête car isolés, souffrants, désespérés, errants, exclus.

    Quel sens donner à la douleur ?

    Comment encore croire à un avenir meilleur ?

    Et pourtant la confiance est la clé, celle qu’il faut conserver et faire grandir malgré l’apparente absurdité d’une vie de souffrances.

     

    Ceux qui sont méprisés aujourd’hui auront l’amour en partage, il faut prier et demander, rien n’est indifférent.

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  • Ton cœur saigne quand nous souffrons

    Tu te réjouis quand nous t’aimons

    Donne-nous la force d’aimer

    Donne-nous la lucidité,

    L’étincelle qui éclaire l’obscurité

    Ne nous laisse pas désespérer

    Guide-nous, ce monde nous semble cruel,

    Sans ton secours nous sommes perdus

    Notre orgueil nous aveugle

    Rends-nous humbles et doux

    Polis nos cœurs imparfaits

    Fais-nous entrevoir ton Royaume

    Ne nous abandonne pas à notre sort

    Tu as connu la douleur

    Tu t’es fait homme

    Tu es proche de nous

    Présent à chaque instant

    Attentif à tout

    Que nous ne t’oublions pas

    Sur ce chemin douloureux

    Tu es notre espérance

    Un bonheur incomparable

     

    Il nous suffit de t’aimer.

    **

    Prière rédigée par Alain (un des rédacteurs du blog)

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  • Une thèse de doctorat en psychiatrie a été écrite par Abderrahmane DJABER en novembre 2011 au sujet de la spiritualité et de la psychiatrie. C’est une étude relativement exceptionnelle car ce sujet est rarement abordé dans le secteur de la psychiatrie, peut être en raison de la « scientificité » qui tend à exclure la spiritualité et la religion du cadre de la médecine psychiatrique pour diverses raisons et en particulier parce que les sentiments religieux des patients sont parfois considérés comme des manifestations de la maladie.

    C’est une attitude très marquée en France mais moins dans d’autres pays comme aux Etats-Unis et il semble que de plus en plus on tend à reconnaitre que la spiritualité a un rôle à jouer dans le rétablissement des patients, les mentalités évoluent.

    On peut lire cette thèse à l’adresse suivante :

    http://www.scd.uhp-nancy.fr/docnum/SCDMED_T_2011_DJABER_ABDERRAHMANE.pdf

    On y lit notamment :

    « Oubliée: tel est le terme qui conviendrait pour décrire la spiritualité dans l’univers médical.  Alors qu’Ambroise Paré affirmait « Je le pansai, Dieu le guérit », la laïcisation des esprits et  des sociétés, le déclin relatif du pouvoir religieux, et le besoin de plus en plus grand de scientificité au sein de la médecine et de la vie en général (le scientisme comme héritage des  lumières), le spirituel semblait avoir une place clairement à l’extérieur du champ des soins.

    Récemment, le spirituel semble avoir un regain d’intérêt dans toutes les sociétés, et le domaine du soin se met, discrètement mais sûrement, à évoquer la dimension spirituelle dans le domaine notamment de la prise en charge médicale des maladies chroniques particulièrement en soins palliatifs.

     

    Certes, la prise en charge psychiatrique pose des difficultés conceptuelles. A la fois imputables à la nature des troubles dont elle s’occupe et à l’impossibilité d’une théorie des pratiques dans cette discipline médicale parce qu’aucun praticien, selon Hardy-Bayle ne peut prétendre à ce jour pouvoir répondre à la question : « quel est le meilleur choix thérapeutique pour ce patient ? » là où une théorie des pratiques fait défaut. Car si l’ensemble des praticiens peut s’entendre sur un modèle de description du sujet incluant l’intégralité des lectures que les théories nous ont léguées, il est laissé à l’appréciation de chacun, en fonction de ses connaissances propres de tel ou tel outil de soins, de juger du « meilleur soin ». La psychiatrie appartient bien à la médecine mais elle va au-delà et elle doit de plus en plus assimiler et prendre à son compte des connaissances appartenant à d’autres disciplines comme la biologie moléculaire, la génétique, la psychologie, la philosophie, la théologie, la sociologie, l’anthropologie ou les autres sciences sociales. »

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    Quel rôle jouent la religion et la spiritualité pour la santé mentale?

    Rôle de la religion et de la spiritualité en santé mentale

     

     

     

       Près de 80 % des Américains disent qu’ils pratiquent un type de religion alors que 20%, pour la plupart des jeunes disent qu’ils ne le font pas (selon une étude de 2012 du Pew Research Center.)  La spiritualité a-t-elle une importance pour le développement mentale de l'individu? Peut-elle être source de guérison? C'est à cette question que Kenneth Pargament va tenter de répondre.

     

    Qui est Kenneth Pargament?

    Kenneth Pargament, PhD, est un expert de premier plan dans la psychologie de la religion et de la spiritualité. Connu pour ses travaux de recherches et ses analyses scientifiques du rôle de la religion dans la santé mentale, il a joué le rôle d’éditeur principal du manuel de psychologie, Religion et spiritualité, publié en janvier 2013. Il a écrit deux livres:

    -  La Psychologie de la religion et de la résilience : théorie, recherche et pratique, 1997 

    -  Psychothérapie intégrant la spiritualité : comprendre et toucher au sacré  2007.

    Il est psychologue clinicien et professeur de psychologie à l’université Bowling Green State et chercheur émérite à l’institut pour la spiritualité et la santé au Texas Medical Center.

     

     

     L'association américaine (APA) a décidé de poser  plusieurs questions à un spécialiste des liens entre psychologie, religion et santé mentale: Kenneth Pergament.

     

    INTERVIEW

     

    APA : Vous êtes reconnu pour votre recherche au sujet des liens entre la religion et la résilience. Que découvrez-vous dans vos études sur le lien entre religion et bien-être ou stress psychologique ? Quelle est la différence entre la gestion religieuse positive et négative et les issues potentielles pour les patients ?

    Pargament : le vieil adage selon lequel il n’y a pas d’athées dans les tranchées n’est pas réellement vrai. Avant, pendant et après le combat, nous pouvons trouver des athées qui ont toujours maintenu leurs orientations. Il est vrai cependant que les gens se retournent vers leur foi comme source de consolation et de soutien dans les moments les plus stressants. En fait, des groupes tels les personnes âgées et les minorités semblent plus enclins à chercher l’aide dans la foi que dans la famille, les amis ou le système de soin.

     

    Des études empiriques de plusieurs groupes faisant face à des stress majeurs tels que des désastres naturels, la maladie, la perte des êtres chers et la maladie mentale grave montrent que la religion et la spiritualité viennent en général en aide pour faire face -surtout pour ceux qui ont le moins de ressources- pour faire face aux problèmes les plus incontrôlables. Il y a cependant plusieurs types de résilience religieuse et certaines sont plus à même d’aider que d’autres. Les gens peuvent tirer parti de nombreuses ressources religieuses et spirituelles qui ont été liées à des ajustements positifs dans les temps de crise. Ces formes de soutien positives incluent le soutien spirituel de Dieu ou d’un pouvoir suprême, les rites qui facilitent les transitions dans la vie, le pardon spirituel, le soutien d’une institution religieuse ou du clergé et la reformulation d’une situation stressante en un système de pensée plus grand, plus bienveillant.

     

    D’un autre côté, certaines formes de soutien religieux et spirituel peuvent poser des problèmes. Les évènements de la vie peuvent détruire les gens spirituellement aussi bien que psychologiquement, socialement et physiquement. Des gens peuvent éprouver des difficultés spirituellement dans leur compréhension de Dieu, dans leurs conflits internes ou avec les autres personnes. Un nombre toujours plus important de recherches a montré le lien entre ces difficultés spirituelles et les niveaux élevés de détresse psychologique, le déclin de la santé physique et même une plus grande mortalité. Il est ainsi important que les psychologues et d’autres travailleurs du système de soin soient conscients de la nature duelle de la religion et de la spiritualité .Elles peuvent être des ressources vitales pour la santé et le bien-être, mais elles peuvent aussi être la cause de malheurs.

     

    APA : Comment les psychologues utilisent-ils la religion et la spiritualité dans leur pratique clinique aujourd’hui ? Parmi les différentes approches, quelles sont d’après vous les plus efficaces et pourquoi ?

     

    Pargament : Pendant de nombreuses années, les psychologies se sont  tenues à l’écart de la religion et de la spiritualité dans la pratique clinique à cause de l’opposition historique à la religion chez des leaders anciens tels que Sigmund Freud et B.F. Skinner ou peut être simplement parce que les psychologues manquent de formation dans ce domaine. Il y a cependant des raisons validées du point de vue scientifique pour utiliser la religion et la spiritualité dans la pratique clinique. Pour beaucoup, la religion et la spiritualité sont des ressources fondamentales qui peuvent aider à grandir. Pour d’autres, la religion et la spiritualité peuvent être des sources de problèmes qui doivent être traitées dans le soin pour leur santé et leur bien-être. Des sondages ont montré que les gens aimeraient pouvoir parler du sujet de la foi dans les traitements psychologiques. Les psychologues sont obligés par l’éthique d’être respectueux et attentifs à la diversité culturelle de leurs patients et la religion et la spiritualité jouent un rôle dans notre identité personnelle et sociale. Enfin, des recherches récentes montrent que des approches intégrant la spiritualité sont aussi efficaces que d’autres traitements. Il y a en bref de bonnes raisons scientifiques pour être ouvert à la religion et à la spiritualité dans la pratique clinique.

     

    Les psychologies mettent au point aujourd’hui et évaluent des approches intégrant la spiritualité qui incluent : des programmes de pardon pour aider les personnes divorcées à mettre un terme à l’amertume et à la colère; des programmes pour aider les survivants d’abus sexuels à faire face à leur combat spirituel; des traitements pour des femmes en proie aux troubles alimentaires qui tirent parti de leurs ressources spirituelles; et des programmes qui aident les consommateurs de drogue à se reconnecter à leur moi supérieur. Ces programmes sont encore en début d’élaboration mais les premiers résultats sont encourageants. Pour les psychologues non familiers du travail dans ce domaine, je les encourage à commencer par poser simplement à leurs patients une ou deux questions sur leur religion ou spiritualité. La plupart des patients sont contents de parler de cela. En montrant leur intérêt pour la religion et la spiritualité, les psychologues ouvrent la porte à une conversation plus riche et plus profonde.

     

    APA : Quelle est la différence entre la spiritualité et la pleine conscience ou la méditation ? Est-ce que la gratitude et le pardon dans un contexte religieux ou spirituels sont différents des mêmes vertus dans un contexte profane?

    Pargament : la psychologie a commencé à intégrer et à explorer des sujets nouveaux et engageants – la méditation, le pardon, l’acceptation, la gratitude, l’espoir et l’amour. Chacun de ces phénomènes a des racines profondes dans les traditions et philosophies religieuses orientales et occidentales. Cependant, les chercheurs et les praticiens ont pris soin de traiter ces processus de manière profane: « Il n’est pas nécessaire d’être religieux pour méditer » est devenu commun dans la littérature. La recherche dans ce domaine a commencé à apporter des idées très importantes sur le plan psychologique et social et des implications puissantes pour le changement et la croissance des personnes. Et pourtant, on peut perdre quelque chose lorsqu’on déconnecte ces constructions de leur contexte.

     

    Dans ce sens, des recherches ont montré qu’une méditation basée sur une phase spirituelle est plus efficace pour réduire la douleur physique que la méditation sur une phrase profane. De la même façon, d’autres études ont montré que des formes de soutiens spirituels jouent pour la santé et le bien être plus que le soutien profane ou d’autres processus psychologiques ou sociaux. Le fait d’appartenir à une église n’est pas équivalent au fait d’appartenir aux Kiwanis ou au Rotary Club. Qu’est-ce qui rend spécial la religion et la spiritualité ? A la différence d’autres dimensions de la vie, la religion et la spiritualité se focalisent singulièrement sur le domaine du sacré – transcendance, vérité ultime, finitude et connexion profonde. Toute psychologie qui néglige ces aspects de la vie reste incomplète.

     

    APA : Quels sont les problèmes éthiques auxquels sont confrontés les psychologies qui incorporent la religion dans les traitements pour leurs patients ?

     

    Pargament : En ce qui concerne la religion et la spiritualité, personne n’est neutre. Cette règle générale s’applique aussi bien aux athées ou aux agnostiques qu’aux théistes. Elle s’applique aux psychologues autant qu’à leurs clients. Comme la religion et la spiritualité provoquent des sentiments profonds chez les gens et comme elles s’adressent aux valeurs les plus profondes, les psychologues praticiens doivent être prudents dans leur approche de ces processus et les aborder avec connaissance, sensibilité et soin. Malheureusement, la plupart des psychologues n’ont aucune formation en religion ou spiritualité au cours de leurs études. Il faut changer cela. Un soin compétent repose sur une connaissance de base de la diversité religieuse et spirituelle et sur la compréhension de la relation étroite de la religion et de la spiritualité et des comportements adaptés ou mal adaptés des personnes ; il repose aussi sur les capacités à traiter les problèmes religieux et spirituels qui surviennent au cours des traitements.

     

    Un soin compétent provient aussi d’une connaissance de soi. Les praticiens, qu’ils soient ou non religieux ou spirituels ou qu’ils partagent une orientation religieuse ou spirituelle avec leur patient, doivent être conscients du fait que leur orientation peut avoir un effet conscient ou non sur leur patient. Ils doivent aussi prendre des mesures pour protéger le libre choix et l’autonomie des patients. Une discussion ouverte avec les patients sur les valeurs qui sous-tendent le traitement est peut être une des voies les plus importantes pour garantir une pratique éthique. Consulter des experts qui représentent des traditions religieuses et spirituelles et différentes traditions professionnelles apporte aussi beaucoup. Cela peut offrir une perspective et une grande sagesse pour le traitement des problèmes éthiques et des valeurs qui peuvent survenir lorsqu’on traite de la religion ou de la spiritualité dans la pratique clinique.

     

    APA : Etant donné la grande portée de ce sujet avec tant de points de vue différents, comment êtes-vous parvenu à publier un manuel en deux volumes sur la psychologie, la religion et la spiritualité ?

     

    Pargament : Les temps ont changé dans ce domaine. Quand j’ai commencé en 1975, il me suffisait d’aller à la bibliothèque une fois par semestre et lire distraitement les revues pour rester au fait de la littérature. Ce n’est plus le cas. Il est devenu difficile de rester au fait de l’explosion de la recherche dans ce domaine. Prenons un exemple de ce que l’on peut apprendre : dès leur plus jeune âge, les enfants montrent des capacités spirituelles fortes ; les conjoints qui prient l’un pour l’autre ont moins tendance à être infidèles ; les personnes qui assistent à des services religieux une fois par semaine ou plus vivent en moyenne sept ans de plus (pour les noirs, plus de quatorze ans) ; la religiosité a été reliée à l’intolérance sélective envers ceux qui se comportent sans tenir compte des croyances traditionnelles.

     

     

    Lorsqu’on m’a demandé de travailler comme éditeur en chef du manuel de psychologie, religion et spiritualité, j’ai dû faire face à un défi majeur – comment apporter une plus grande cohérence à ce domaine en développement rapide. Vers la fin, mes coéditeurs et moi-même avons organisé le manuel selon un paradigme intégratif pour la psychologie de la religion et de la spiritualité, qui reflète les multiples aspects de la religion et de la spiritualité, leurs buts multiples et leur capacité pour le bien et pour le mal. Dans le premier tome, nous avons mis l’accent sur les bases contextuelles, théoriques et empiriques de ce domaine ; dans le second tome, nous avons mis l’accent sur les découvertes récentes dans le domaine de la pratique clinique et le mouvement vers une psychologie appliquée de la religion et de la spiritualité.

     

    (Traduction d'un article en anglais : http://www.apa.org/news/press/releases/2013/03/religion-spirituality.aspx)

     

     

    On peut joinder Pargament par email our par telephone au (419) 372-8037.

     

     

      L’APA est une association américaine de psychologie à Washington. D.C. est l’organisation scientifique et professionnelle la plus importante représentant la psychologie aux Etats-Unis et la plus importante au monde. L’APA compte plus de 134 000 chercheurs, enseignants, cliniciens, consultants et étudiants. De par son découpage en 54 champs de psychologie et ses filiales dans 6o associations d’état de territoire et de province canadienne, l’APA travaille au progrès à la communication et à l’application de la connaissance psychologique au bénéfice de la société et pour améliorer la vie des personnes. 

     

     

     

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  • La petite véronique

    Emission de radio qu’on peut écouter en suivant ce lien :

    http://www.rcf.fr/radio/rcfnational/emission/derniere/142280

    La véronique est une petite fleur bleue qui a inspiré la simplicité à cette femme souffrant de la maladie bipolaire et qui raconte avec une grande intelligence et une grande sensibilité son parcours de combattante qui a duré de si longues années. Elle a toujours eu en elle la volonté parfois désespérée de vivre malgré tout, même dans les abimes les plus sombres et a découvert après un long chemin, plusieurs hospitalisations et une psychanalyse que le secret de la vie se trouvait dans la simplicité de l’instant présent et l’acceptation de ses faiblesses avec l’espoir qui lui appartient d’une vie éternelle dans le royaume de Dieu. Elle a toujours vécu dans la foi, même si à une époque de sa vie, sa foi était comme elle dit délirante et qu’elle s’en méfiait. Elle a fini par découvrir, au hasard d’une rencontre avec un moine qu’elle décrit comme un être d’une intelligence pure, la beauté de l’amour et le sens profond de l’espérance en une vie meilleure. Pour elle, cette vie meilleure peut commencer dès l’instant présent pourvu qu’on considère que tout ce qui nous est donné est l’occasion de grandir et de découvrir les merveilles qui nous sont promises.

    Elle ne cache rien de la dureté des souffrances et elle explique que chacun a son parcours particulier mais elle redonne de l’espoir à ceux qui peuvent se trouver désespérés au fond d’un gouffre abominable. Elle le compare à une maison dévastée par la foudre dont tous les murs sont par terre et qui ne permet plus de s’y déplacer. Elle l’a remplacé par une maison toute simple dans laquelle les fenêtres peuvent s’ouvrir à tous ceux qui ont de l’amour à donner et qui est un trésor de paix dans lequel on ne cherche plus à tout bouleverser mais à jouir des instants de grâce qui sont comme des véroniques, fleurs menues et délicates, qui ont trouvé leur place dans l’harmonie.

    Véronique sauvage

    Véronique sauvage

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