• Spiritualité et psychiatrie - thèse de doctorat

    Une thèse de doctorat en psychiatrie a été écrite par Abderrahmane DJABER en novembre 2011 au sujet de la spiritualité et de la psychiatrie. C’est une étude relativement exceptionnelle car ce sujet est rarement abordé dans le secteur de la psychiatrie, peut être en raison de la « scientificité » qui tend à exclure la spiritualité et la religion du cadre de la médecine psychiatrique pour diverses raisons et en particulier parce que les sentiments religieux des patients sont parfois considérés comme des manifestations de la maladie.

    C’est une attitude très marquée en France mais moins dans d’autres pays comme aux Etats-Unis et il semble que de plus en plus on tend à reconnaitre que la spiritualité a un rôle à jouer dans le rétablissement des patients, les mentalités évoluent.

    On peut lire cette thèse à l’adresse suivante :

    http://www.scd.uhp-nancy.fr/docnum/SCDMED_T_2011_DJABER_ABDERRAHMANE.pdf

    On y lit notamment :

    « Oubliée: tel est le terme qui conviendrait pour décrire la spiritualité dans l’univers médical.  Alors qu’Ambroise Paré affirmait « Je le pansai, Dieu le guérit », la laïcisation des esprits et  des sociétés, le déclin relatif du pouvoir religieux, et le besoin de plus en plus grand de scientificité au sein de la médecine et de la vie en général (le scientisme comme héritage des  lumières), le spirituel semblait avoir une place clairement à l’extérieur du champ des soins.

    Récemment, le spirituel semble avoir un regain d’intérêt dans toutes les sociétés, et le domaine du soin se met, discrètement mais sûrement, à évoquer la dimension spirituelle dans le domaine notamment de la prise en charge médicale des maladies chroniques particulièrement en soins palliatifs.

     

    Certes, la prise en charge psychiatrique pose des difficultés conceptuelles. A la fois imputables à la nature des troubles dont elle s’occupe et à l’impossibilité d’une théorie des pratiques dans cette discipline médicale parce qu’aucun praticien, selon Hardy-Bayle ne peut prétendre à ce jour pouvoir répondre à la question : « quel est le meilleur choix thérapeutique pour ce patient ? » là où une théorie des pratiques fait défaut. Car si l’ensemble des praticiens peut s’entendre sur un modèle de description du sujet incluant l’intégralité des lectures que les théories nous ont léguées, il est laissé à l’appréciation de chacun, en fonction de ses connaissances propres de tel ou tel outil de soins, de juger du « meilleur soin ». La psychiatrie appartient bien à la médecine mais elle va au-delà et elle doit de plus en plus assimiler et prendre à son compte des connaissances appartenant à d’autres disciplines comme la biologie moléculaire, la génétique, la psychologie, la philosophie, la théologie, la sociologie, l’anthropologie ou les autres sciences sociales. »

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