• Paul Diel, psychologue français d'origine autrichienne, essaie de comprendre d'où vient le problème dans la maladie psychique. Il propose une piste à approfondir, mais il y en a d'autres et il est important de rester souple. Le thérapeute doit donc aider le patient à s'accomplir, à développer ses dons.

     

    "Le nerveux n'est souvent pas déficient quant à sa force

    innée, celle-ci peut, au contraire souvent dépasser la

    norme. Il est toujours déficient en ce qui concerne le

    développement."

     

    Paul Diel, Psychologie de la motivation, éditions Payot et rivages, 2002, p.400

     

     

     

     

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  • Voici un extrait de Psychologie de la motivation, rédigé par Paul Diel, psychologue français, d'origine autrichienne. Dans le chapitre "la banalisation", il explique en quoi cette notion représente une faiblesse maladive, cause de certaines formes de psychoses. Il souligne, dans le passage choisi, l'importance de développer ses dons, ses capacités vitales pour accéder à la joie et ne pas bloquer ses émotions. Celui qui ne fait pas fructifier ses dons peut se rendre coupable devant la vie et sombrer dans la souffrance. Paul Diel met en valeur la notion de mérite personnel dans la capacité à atteindre la joie et l'équilibre intérieur.

    Il me semble que cette analyse ne peut concerner toutes les personnes atteintes de psychose, mais qu'elle peut éclairer certains cas, parce qu'elle est aussi à un appel à la responsabilité de chacun et donc, à notre liberté, qui bien tournée peut nous permettre d'être plus heureux. Développer ses capacités est un principe vital.

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    "  Quelles que soient les capacités reçues, l'homme est soumis à l'impératif, biologiquement immanent de les développer. Il doit ajouter au don le mérite. C'est la tâche de la vie. L'homme jouit de la vie dans la mesure où il remplit cette tâche. La joie de la vie est le sentiment de la force vitale en pleine action, du désir essentiel en libre fonction. Elle est la sensation de l'élan vital dont l'homme est animé, qu'il doit déployer et faire évoluer. Plus grand est le don, plus lourde est la tâche; mais aussi plus profonde est la joie. L'élan de la vie déployé et évolué deviendra le contraire de l'exaltation malsaine: l'enthousiasme à l'égard de la vie, la joie la plus intense, le sentiment d'avoir satisfait la vie et d'être satisfait par la vie. C'est la réussite essentielle, le sort intérieur, indépendamment du sort accidentel et extérieur, sort dont l'homme est le maître ou devrait l'être. C'est la responsabilité devant la vie.

       L'homme devient coupable devant la vie s'il ne prend pas la responsabilité de sa charge. La réussite intérieure -même en cas de succès extérieur- se dégrade alors en défaite intérieure. C'est la coulpe vitale. La vie sanctionne le coupable en retirant le "don" qu'il n'a pas su mériter, en détruisant ses capacités intérieures. L'homme lui-même exécute le verdict légal: il devient son propre exécuteur. En négligeant de développer sa capacité essentielle, son élan d'animation, il le détruit par des voies subconscientes dont la légalité lui échappe. C'est la justice immanente à la vie.

       Le châtiment consiste dans la destruction intérieure sous deux formes: nervosité et banalisation. Par cette destruction intérieure, la capacité à s'enthousiasmer pour la vie est perdue. Elle est remplacée par l'enthousiasme convulsé et angoissé, le tourment de la nervosité, ou par le manque de tout enthousiasme, l'ennui ou le dégoût qui accompagnent toutes les formes de banalisation."

     

     

    Paul Diel, Psychologie de la motivation, éditions Payot et rivages, 2002, pp.209-210

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  • Le Père André Marie dans cette vidéo rappelle l'importance de cultiver la paix, la beauté, l'amour. Il travaille pour nourrir les pauvres de Madagascar, donne de son temps afin de favoriser la paix dans le monde. Il apporte sa pierre à l'édifice. Voir cette vidéo calme l'esprit, nous reconnecte avec l'essentiel: la douceur et la tendresse. Il rappelle aussi tout ce que l'homme peut faire de beau et de bien. Le Père André Marie ajoute que dans le Coran, on trouve 99 fois le mot AMOUR. Ses paroles sont donc apaisantes et font oublier le temps de 15 minutes, les difficultés de la vie, les gouffres du Mal. Il a été inspiré par Hildegarde de Bingen (bénédictine du IX ème siècle) qui aimait parler des bienfaits des pierres précieuses. Il revisite son oeuvre et la fait vivre plusieurs siècles plus tard, car à ses dons artistiques.

     

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  • Anne, une lectrice du blog, nous fait part de son expérience en expliquant, de son point de vue ce que peut apporter l'expérience de la maladie psychique.

     

    Voici son témoignage:

     

    ll me semble que ce que peuvent apporter les personnes psychotiques se situe sur le plan existentiel.

    C'est un peu comme ce que pourrait apporter comme expérience celle d'un naufragé sur une île hostile et qui y serait resté longtemps au point de devoir gérer la peur, la solitude, le milieu hostile et comment survivre. C'est une expérience extrême et AUCUN vernis mondain ne résiste à la psychose. Un (e) psychotique ne peut pas voir le monde de la même manière que les personnes solides. Par exemple, après les crises, quand je parviens à mettre une lessive en route ou à assurer les courses et les repas, j'ai l'impression d'avoir grimpé l'Everest et j'en suis très contente...
    Je crois que nous pouvons être d'une grande aide pour amener les gens à distinguer ce qui est futile de ce qui ne l'est pas.
     
    Si j'avais un message à faire passer, je dirais:
    -Ne pensez pas exclusivement à ce qui est matériel comme vous le suggère sans arrêt la société de consommation, soyez curieux et tout comme les micros qui sont mis sous la bouche des voyageurs de l'extrême (navigateurs) à leur retour,tendez l'oreille à ces voyageurs forcés de l'extrême que sont les malades psychiques. Ils ont navigué douloureusement dans le chaos et ont des choses à dire sur la condition humaine".
     
     
     
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  • Voici une émission de radio sur RCF qui parle de la fragilité psychique, intitulée "vous avez dit fragile?". Quelques notes sur ce blog concernant cette émission et le lien vers elle.

    ASSOCIATION LE PAS (lieu de convivialité)

    "On se sent soutenu, c’est une école de vie, un lieu où on se sent heureux." L'association Le Pas aident les personnes en situation de fragilité psychique à parler de ce qu’elles y vivent. Un lieu d’accueil qui est à la fois une aumônerie et un GEM (Groupe d'entraide mutuelle), situé à Lyon, où l'on apprend la confiance et l'écoute. Et où grâce à l'amitié, on arrive peu à peu à faire face à la souffrance.

    Les invités d'Anne Kerléo et de Daniel Maciel (de l'association Participation et Fraternité), témoignent tous en effet de l’importance de la confiance pour se reconstruire. Ils racontent le regard de la société sur la fragilité psychique, un regard qu’elles ressentent parfois comme pesant, manquant de bienveillance. Elles disent aussi le fait que la personne malade ne se résume pas à sa maladie, qu’elle a d’immenses richesses à partager.

    Les aumôneries des hôpitaux ont voulu que les malades se voient en dehors de l'hôpital. Importance du dialogue, de faire des choses ensemble.

    Lundi: Chi-Kong + repas bio

    Mardi: musée

    Mercredi: peinture

    Jeudi: marché + menu ensemble. Convivialité + chorale. Discussion à plusieurs.

    Dimanche (parfois): sortie.

    A la fin de l'année, il y a des voyages (deux jours à la mer etc...).

     

    SYNTHESE de l'EMISSION

    Il faut de la patience pour la reconstruction, le travail est long. La foi peut aider, la famille. Après la destruction, le tsunami, la résilience peut venir. Il faut une volonté de se reconstruire et beaucoup de courage.

    De quoi a-t-on besoin de la part des autres quand on vit la maladie psychique?

    Il est difficile d'entrer en contact avec l'autre, pourtant, l'échange est un besoin. L'aide demande beaucoup de confiance et d'humilité. Tendresse, compréhension, qu'on ne la voit pas comme une malade. Odile est une personne à part entière. Il faut tenter de ne pas juger et aimer beaucoup. Il y a peu d'exemples de personnes qui ont guéri d'une maladie psychique, comme s'il fallait le cacher, alors que c'est important de le dire.

    Le problème est l'isolement, mais ce n'est pas propre à la maladie psychique, à toute maladie chronique. Une personne de l'UNAFAM intervient: aider les familles à dominer les situations de tsunami comme la première hospitalisation, ne pas être angoissé, cela permet à ceux qui sont en souffrance d'aller mieux. Garder son calme, sa sérénité, c'est important!

    10% de la population française est concernée par la fragilité psychique.

     

    Lien:

    https://rcf.fr/vie-quotidienne/psychologie/vivre-avec-la-fragilite-psychique

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