• Extraits de Ces dépendances qui nous gouvernent, comment s'en libérer? par le Docteur William Lowenstein.

    Le docteur est un ancien interne, chef de clinique et médecin des hôpitaux de Paris, William Lowenstein est addictologue. Il dirige la clinique Montevideo, spécialisé dans la recherche et le traitement de la dépendance.

    Extrait de deux chapitres du livre: "Les mécanismes de la dépendance", "Cannabis: usages durs d'une drogue douce".

     

    "Nous traversons tous, dans nos vies, des moments où nous nous sentons plus ou moins vulnérables. A la suite d'une rupture amoureuse, par exemple, d'un deuil ou d'un échec professionnel. Nous sommes prêts à beaucoup pour éviter la souffrance. Il suffit qu'à cet instant-là nous fassions la "rencontre" d'une substance ou d'un comportement (car il s'agit bien là d'une rencontre, au vrai sens du terme) susceptible de produire sur notre cerveau un effet apaisant, euphorisant, dopant ou désinhibant...pour que nous nous y jetions à corps et esprit perdus. Un jeu vidéo qui, quelques mois auparavant, ne représentait à nos yeux qu'un intérêt ludique, va soudain devenir LE moyen de détourner notre pensée et de la calmer. Chaque produit ou comportement aura donc une fonction bien précise, initialement autothérapeutique, adaptée à l'état de l'individu. [...].

    Il existe une autre caractéristique à l'addict potentiel: l'évitement face à la souffrance. L'incapacité de certains à supporter la douleur (physique ou psychique) les oblige à trouver, par le biais d'une substance ou d'un comportement, un remède rapide et efficace. En ce domaine, une fois de plus, nous sommes inégaux. La recherche de sensations fortes et le besoin constant de nouveautés peuvent également favoriser l'abus puis la dépendance. Certaines personnes se satisfont toute leur vie de ce qu'elles possèdent, sans jamais chercher à provoquer un changement dans leur existence. Cela va de la "saine" curiosité à la nécessite de "palpiter", voire de risquer sa vie. On ne peut aborder ce sujet sans évoquer le sportif de haut niveau qui, à lui seul, regroupe un certain nombre de critères particuliers à l'addiction: une résistance très importante à la souffrance, de faire toujours mieux et, enfin, la recherche de la fameuse montée d'adréline indispensable à sa passion. Le sportif est plus particulièrement vulnérable à cette maladie des émotions qu'est l'addiction. A l'arrêt de sa carrière, lorsqu'il ne peut plus exercer cette activité sportive, intensive, hyperémotionnelle, celle qui l'a fait vivre, vibrer pendant des années, que devient-il? Que fait-il? Quelles solution de substitution trouve-t-il? Il peut être tenté de  consommer de l'alcool ou des produits interdits pour compenser, pour essayer de retrouver les effets dopants ou euphorisants du sport intensif. Au-delà du talent et du travail, les champions ne le deviennent pas tous par hasard. Parmi eux se trouve une grande majorité de gens plus sensibles que d'autres aux sensations et...aux addictions. [...].

    Enfin, je voudrais évoquer une dernière source de vulnérabilité: l'hyperactivité psychique. Certains individus sont en hyperactivité cérébrale, c'est-à-dire qu'ils pensent sans arrêt à des milliers des choses en même temps. Quelles que soient les circonstances, ils sont incapables de "débrancher". Privés d'une pensée tranquille. Pour ces personnes, les comportements excessifs ou les substances vont avoir tendance la capacité de ralentir  cette hyperactivité, de réguler le trafic de la pensée ou même de l'anesthésier pendant un temps.[...].

    Le point commun à tous les patients addicts qui viennent me voir est, sans aucune hésitation, l'hypersensibilité.

    Ce sont des malades de l'émotion.

    La conséquence première de cette perte de l'émotion n'est autre que la perte de la tranquillité. Mes patients pensent, ruminent, cogitent. Chaque respiration cérébrale est une respiration de doute, d'hésitation, d'angoisse, d'extrême remise en question, de peur, de vie ou de mort. [...]

    *

    Toujours est-il que la dépendance au cannabis existe. J'en ai pour preuve les patients -de plus en plus nombreux-  qui se présentent  à la clinique pour une consultation (dans le meilleur des cas) ou pour une hospitalisation chez les plus accrocs. Rares sont ceux qui évaluent à sa juste mesure l'importance que cette substance occupe dans leur vie, la place de plus en plus grande  qu'elle prend et le rôle qu'elle joue. Ils viennent la plupart du temps, parce qu'ils "se sentent mal", ou parce qu'ils se disent qu'il "faut arrêter", espérant secrètement que "ce sera l'affaire d'une heure ou d'un médicament pour que tout rentre dans l'ordre." Après m'être renseigné sur la quantité consommée, ma première question repose toujours sur les effets que leur procure cette substance. Jamais je ne leur demande pourquoi ils fument. La réponse qu'ils me donnent ("parce que j'aime ça", "parce que ça m'aide à vivre") ne me fait jamais avancer.

    J'ai reçu récemment une femme dans mon bureau, consommatrice de cannabis depuis 15 ans, à raison d'un ou deux joints par jour, parfois trois. Une "superwoman" de 40 ans, partagée entre "un boulot qui la passionne, un mari qu'elle aime et sa fille de 3 ans." Une femme qui gère tout  et toute seule sans jamais se plaindre, une femme soucieuse de renvoyer une image d'elle-même proche de la perfection. Pourtant, à peine arrivée chez elle, elle se rue sur ses pétards. "J'en ai besoin, me confie-t-elle, parce que j'ai peur de m'ennuyer avec mon mari et dans la vie en général, parce que j'ai peur de me retrouver  seule face à moi-même. Seule ou accompagnée, j'ai besoin de m'assommer. Pour m'endormir très vite." Lorsqu'elle n'a pas de cannabis, elle remplace son joint par un verre d'alcool ou un médicament. Tout est bon pour ne pas penser.

    Après 10 minutes d'entretien, je lui demande d'imaginer une soirée sans cannabis: "En 15 ans, cela ne m'est jamais arrivé, me répond-elle. J'ai trop peur de ce qui pourrait advenir, trop peur de réaliser que, finalement, j'ai des faiblesses, des failles et que je ne vaux pas grand chose." Peur de vivre et de penser sans le filtre protecteur et apaisant du cannabis. J'ai fréquemment croisé ce genre d'individus, très à l'aise dans leur sphère professionnelle et sociale, mais incapables de fonctionner sereinement, sans stress et sans angoisse, dans leur vie intime.

    Quelques jours après cet entretien, cette femme prit le risque de ne pas fumer: "D'un seul coup, j'ai commencé à tout remettre en question, m'avoue-t-elle: l'amour que je porte à mon mari, les raisons qui me poussent à rester avec lui. Je me suis rendue compte que je me masquais la réalité." Puis elle continue et me dit: "J'ai compris que si je stoppais ma consommation de cannabis, je risquais de tout foutre en l'air dans ma vie, de comprendre certaines choses que je n'ai jamais voulu envisager, de me voir telle que je suis réellement."

    Je lui propose alors d'entamer une psychothérapie. Je ne sais pas quelle sera sa décision. Elle ne le sait pas elle-même. Elle aimerait sans doute continuer à "faire l'autruche", aidée par ses "pétards", avec le risque de s'écrouler au premier grain de sable qui viendrait enrayer le cours de sa vie (l'enfant qui grandit, le mari qui la trompe, un problème dans le travail...) et hésite à prendre la difficile décision d'affronter enfin la réalité.

    Comme le montre l'exemple de cette femme, la consommation chronique de cannabis concerne des individus se trouvant dans des situations où le niveau de satisfaction ressentie est diminuée (stress, anxiété, dépression...). Des situations anhédoniques où le cerveau essaye, grâce à la stimulation du circuit de récompense, de retrouver le plaisir d'être. Le cannabis devient alors la solution pour supporter une résignation personnelle inavouable."

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Ce passage est extrait d'un ouvrage intitulé Ces hommes qui ne communiquent pas écrit par Steven Naifeh et Grégory White Smith, deux hommes qui parlent des hommes. Voici par quoi commence le livre:

     

    "Pourquoi les hommes ne savent-ils pas s'extérioriser? Presque toutes les Américaines se sont posé cette question à un moment ou à un autre. Mariées ou non, elles ont connu la frustration d'un soudain éloignement affectif de l'homme qu'elles aiment. Exactement comme si on leur fermait la porte au nez, en les abandonnant à leur triste sort.

    Même lorsqu'une femme sait qu'un homme l'aime, elle se demande pourquoi il est incapable de le lui dire. Lorsqu'il a un problème, pourquoi semble-t-il incapable d'en parler, de le partager avec elle, d'accepter son aide? Pourquoi a-t-il peur de montrer qu'il est vulnérable? Les hommes ressentent la douleur et la joie, ils versent des larmes, ils ont besoin d'amour, ils connaissent les tourments de la jalousie. Pourquoi ces émotions demeurent-elles silencieuses?

    Que l'on soit homme ou femme, il n'est jamais facile d'étaler ses sentiments avec une franchise et une honnêteté totales face à l'être aimé. Plus l'enjeu est important, plus le risque d'être blessé est grand. Cependant, pourquoi les hommes sont-ils moins désireux que les femmes de courir ce risque? [...] Aujourd'hui, la mode semble de nouveau favoriser les "vrais hommes", taillés dans le marbre. Par conséquent, nombreux sont ceux qui se trouvent toujours emprisonnés dans leur solitude affective, captifs du rôle masculin qui les conduit au refoulement.

    Bien qu'aujourd'hui, de nombreux hommes ressentent plus clairement le besoin d'un épanouissement affectif, la définition du rôle masculin a étonnamment peu évolué: "être un homme" signifie toujours "être fort", invulnérable et compétitif. Beaucoup d'hommes croient encore qu'ils doivent se prouver chaque jour qu'ils sont bien des hommes. En dépit de l'éclatement de certains stéréotypes, l'honnêteté et la franchise sur le plan affectif font toujours partie du prix que l'homme doit payer pour conserver sa virilité.

    Au sein d'un couple, cette conception est génératrice de chagrin, d'incompréhension et de colère. [...]Dans une étude, 45% d'entre eux ont déclaré que la principale cause de divorce aux Etats-Unis est l'incapacité des époux d'exprimer leurs sentiments. Seulement 9% des spécialistes ont blâmé l'incompatibilité sexuelle."

    Extrait de Ces hommes qui ne communiquent pas,  Steven Naifeh et Gregroy White Smith, pp.17-18

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Si le cercle vicieux ne concerne qu'une seule personne 

    S'ouvrir aux autres 

    Il faut parler de son problème à son entourage (s'il est bienveillant), car cela aide à réduire le cercle vicieux. Les soucis poussent à se renfermer sur soi-même, mais c'est la solution pour s'en sortir. En effet, il est impossible de sortir du cercle vicieux quand on est isolé au centre de ce cercle.

    Laisser de côté son propre cercle vicieux et se mettre en relation avec d'autres personnes. Cela apporte du réconfort et permet de progresser.

    Chacun a ses propres soucis ; les partager permet de s'apercevoir qu'on n'est pas seul face à un type de problème et ouvre les yeux de chacun sur des solutions possibles. Inviter les autres à partager leurs soucis et leurs joies avec soi.

    Rôle de l'entourage 

    L'entourage doit encourager la personne objet d'un cercle vicieux dès les premiers signes positifs. Ceci est très efficace, même si la personne se contente d'émettre le souhait de résoudre son problème, car cela l'incite à avoir un nouveau comportement positif.

    Comprendre les cercles vicieux et positiver 

    1. Arrêter de se lamenter, de penser qu'on est pris dans un cercle vicieux, de penser négativement. Plus on rumine les mêmes pensées, moins la situation change, car les pensées ont une influence majeure sur les circonstances de la vie.

    2. Positiver est efficace. Il n'y a pas de problèmes qui ne puissent être résolus, même si aucune solution n'est visible au premier abord. Rester zen.

    3. Essayer de comprendre pourquoi et comment on est arrivé dans ce cercle vicieux, sans rejeter toute la faute sur d'autres personnes : réfléchir à ses propres fautes ou erreurs avec réalisme et objectivité. En être conscient aidera à résoudre le cercle vicieux. Apprendre de ses erreurs permet de changer la situation actuelle.

    Prendre du recul 

    Si aucune solution (même temporaire) ne peut être trouvée, si l'on n'a pas le pouvoir de changer la situation, alors l'accepter telle qu'elle est car continuer à se fixer dessus ne fait qu'empirer le cercle vicieux.

    • Imaginer chaque jour ce qu'on souhaite profondément, en y croyant fermement. En étant patient, on constate des changements inespérés de la situation, car la nouvelle façon dont on envisage les choses aide à avancer et à sortir de l'ornière qui empêchait de résoudre le cercle vicieux.

    • Bien que cela soit difficile, porter son attention ailleurs et se relaxer. Prendre une bonne bouffée d'air, suivre son intuition, et fuir la zone de tension. S'autoriser du bon temps, en étant créatif et en prenant du large ! Quelques jours plus tard, on se sent mieux, on arrive mieux à se contrôler, à réfléchir et même à découvrir des solutions inespérées et simples au cercle vicieux.

    Penser différemment 

    Filtrer ses pensées
    Dire non fermement à ses pensées négatives et avancer en laissant de côté ce qui empêche de progresser. Etre assombri par la situation est naturel, mais il est important de surveiller ses pensées et émotions. Car elles constituent des énergies puissantes capables, en fonction de leur nature, de fermer ou d'ouvrir les chemins vers des solutions au cercle vicieux.
    Retrouver son calme
    Etre posé, respirer calmement. Faire appel à la spiritualité : penser à la source de la vie, à la beauté de ce qui nous entoure, être reconnaissant d'être vivant et en bonne santé.
    Rire de soi-même
    Etre fou, faire tout ce qui nous fait vibrer et nous rend heureux. Vivre pleinement l'ivresse et l'excitation du moment redonne de l'énergie.

    L'auto-suggestion peut aussi être utile.

    Créer un cercle vertueux 

    Le cercle vicieux peut se transformer en cercle vertueux :

    • En rendant positif ce qui était négatif. Par exemple un enfant orphelin de père considérait qu'il avait de la chance d'avoir pour lui tout l'amour de sa mère !

    • En se focalisant sur ce qui est positif dans la situation actuelle, sur ce qui fait plaisir. Quand on choisit des pensées qui aident à supporter la situation, la pression disparait et on est plus à l'aise. Ces vibrations positives rendent la résolution du cercle vicieux plus facile.

    Il y a surement des choses positives dans la situation actuelle. Les identifier est plus facile que chercher à en créer de nouvelles.

    Créer un cercle vertueux grâce à une thérapie comportementale 

    Les thérapies comportementales consistent à modifier légèrement un comportement donc sans que cela soit difficile à réaliser, et à observer les changements que cela amène. Par exemple dire bonjour en souriant aux gens que l'on côtoie, en prenant le temps d'écouter leur réponse et en étant attentif à ce qu'ils disent. L'expérience montre que plus on se montre de mauvaise humeur, plus on rencontre des personnes qui font de même. À l'inverse, plus on sourit, plus le monde autour de soi est souriant 

    La personne qui applique ce petit changement constatera d'elle-même que cette petite modification a des effets positifs... et aura envie d'amplifier ce principe. Ce cercle vertueux aide donc à résoudre le cercle vicieux dans lequel on se trouve.

    Recourir à l'auto-hypnose

    Voir Auto-hypnose - Résoudre un problème personnel.

    Types de cercles vicieux concernant une personne

    • Cercles vicieux concernant l'argent, la pauvreté et l'entêtement.

    • Cercles vicieux concernant la dépression, l'anxiété.

    • Je suis gros, cela me déprime, alors je mange et je grossis

    Une excellente nouvelle 

    Arrêter un cercle vicieux ne nécessite pas de résoudre la totalité du problème engendré par le cercle vicieux. Cette résolution est souvent hors de portée. Au contraire, il faut seulement :

    1. diminuer la cause du cercle vicieux afin que le problème empire moins vite, puis arrêter progressivement le cercle vicieux afin que le problème se stabilise ; la résolution complète arrivera ensuite,

    2. ou créer à la place un cercle vertueux, même très faible. Ce cercle vertueux améliorera très lentement la situation. Puis les premiers résultats encourageront à poursuivre l'effort, l'habitude s'installera, les mécanismes vertueux se rôderont, et le cercle vertueux sera de plus en plus rapide, conduisant ainsi à la résolution progressive du problème initial.

    On peut illustrer cela par une baignoire qui est déjà bien pleine et qui se remplit encore (c'est notre cercle vicieux à résoudre) :

    • L'idéal serait d'emporter la baignoire et de la renverser au dessus d'une rivière : le problème serait résolu instantanément. Mais cette solution est impossible.

    • Une solution plus facile consiste à fermer un peu le robinet d'arrivée d'eau afin que le niveau cesse de monter rapidement, et si c'est possible, à le fermer complètement.

    • En même temps, il faut trouver le bouchon au fond de la baignoire et l'ouvrir partiellement pour faire partir un peu d'eau (c'est notre cercle vertueux). Puis l'ouvrir complètement. Et même, si c'est possible, agrandir le trou. De cette façon le niveau d'eau baisse même si de l'eau continue à rentrer dans la baignoire.

    On peut donc jouer sur les deux effets à la fois, et résoudre le problème progressivement, en se posant les questions :

    • Quels sont les moyens de diminuer les causes du cercle vicieux ?

    • Quels sont les moyens de créer un cercle vertueux ? Quels sont les éléments positifs de la situation actuelle ?

    Une fois identifiés il faut diminuer légèrement les uns et augmenter les autres, puis être patient.

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Comment faire face à la dépression de façon naturelle ?

     

    David Serban-Schreiber est médecin et chercheur en neurosciences. Il est l'auteur de Guérir le stress, l'anxiété et la dépression (sans médicaments ni psychanalyse) (2003). Il a essayé de trouver les méthodes naturelles pour se sentir bien, en accord avec soi-même et sortir de la dépression qui a atteint de plus en plus de gens dans les pays occidentaux.

     

    « La première chose à faire est d'apprendre à contrôler son être intérieur. Chacun développe au cours de sa vie des méthodes d'autoconsolation pour gérer les passages difficiles. Malheureusement, il s'agit généralement de la cigarette, du chocolat, de la crème glacée, de la bière ou du whisky, voire de l'anesthésie de la télévision. Ce sont, de loin, les manières les plus courantes de se consoler des aléas de la vie. Si nous avons été en contact avec la médecine conventionnelle, ces toxines de tous les jours ont facilement pu être surclassées par un tranquillisant ou par un antidépresseur. […] Si au lieu d'un médecin, c'est un groupe de lycéens, d'étudiants ou d'amis un peu perdus qui nous donne des conseils, les tranquillisants eux-mêmes auront généralement été remplacés par des méthodes d'autoconsolation plus drastiques encore comme le cannabis, la cocaïne ou l'héroïne.

    Il est évidemment essentiel de substituer à ces méthodes peu efficaces -et le plus souvent toxiques – des techniques qui utilisent les capacités d'autoguérison du cerveau émotionnel et qui permettent de rétablir l'harmonie entre la cognition, les émotions et un sentiment de confiance dans l'existence. A Pittsburgh, nous encouragions chacun à découvrir sa capacité de cohérence cardiaque et à apprendre à entrer dans cet état de cohérence au moindre stress (ou lorsque la tentation apparaissait de se reposer sur une méthode moins saine – et moins efficace – pour gérer la tension du moment).

    Ensuite, il faut identifier si possible des moments douloureux du passé qui continuent d'évoquer des émotions difficiles dans le présent. Le plus souvent, les patients sont les premiers à sous-estimer l'importance des abscès émotionnels qu'ils portent encore en eux et qui conditionnent leur approche de la vie, ravivant à chaque instant la douleur ou limitant le plaisir. La plupart des praticiens traditionnels ont tendance à ne pas y prêter attention ou bien ne savent pas comment aider les patients à s'en libérer. Or il suffit généralement de quelques séances d'EMDR pour nettoyer les conséquences de ce lourd passé et donner ainsi naissance à une perspective nouvelle et plus harmonieuse sur la vie.

    Il faut toujours faire l'inventaire des conflits chroniques dans les relations affectives les plus importantes : autant dans la vie personnelle – parents, enfants, époux, frères et sœurs – qu'au travail -patrons, collègues, employés. Ces relations conditionnent notre écosystème relationnel. Assainies, elles nous permettent de recouvrer notre équilibre intérieur. Si elles polluent continuellement le flux de notre cerveau émotionnel, elles finissent par bloquer ses mécanismes d'autoguérison. Parfois, le simple fait de résoudre les conséquences des traumatismes du passé permet aux relations affectives de prendre un nouvel élan. Libéré de spectres qui n'ont rien à faire dans le présent, chacun peut alors inventer une manière entièrement nouvelle d'entrer en relation avec les autres. Apprendre à contrôler sa cohérence cardiaque permet aussi de mieux gérer ses relations affectives. La communication émotionnelle non violente est aussi une méthode directe et remarquablement efficace pour harmoniser les relations affectives et retrouver l'équilibre de soi. Nous devrions tous nous entrainer à une meilleure communication émotionnelle. Si la formation à ces méthodes par un thérapeute averti ne suffit pas, il faut s'engager dans le processus plus complexe de la thérapie de couple ou de la thérapie familiale (lorsque les conflits les plus importants appartiennent au domaine de la vie personnelle).

    Presque tout le monde bénéficiera d'une modification de son alimentation permettant de retrouver un équilibre adéquat entre les acides gras oméga-3 et les acides gras oméga-6, et fournissant ainsi au corps et au cerveau la matière première idéale pour se reconstituer. Nous savons aujourd'hui que ce régime dit « crétois » permet non seulement de combattre le stress et la dépression mais aussi d'augmenter la variabilité cardiaque. […]. Initier un programme d'exercice physique est aussi une option ouverte à chacun et qui ne nécessite presque aucun investissement si ce n'est les vingt minutes nécessaires trois fois par semaine. »

    N.B : les omégas 3 se trouvent dans l'huile de colza, dans le poisson et en particulier dans le saumon, surtout s'il est sauvage. 

     

     

    Guérir le stress, l'anxiété et la dépression, sans médicaments ni psychanalyse,David Servan-Schreiber, 2003.

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Le neurofeedback est une pratique qui tend à se répandre notamment aux Etats-Unis mais aussi en France. Elle consiste à observer le fonctionnement du cerveau par l'intermédiaire des ondes cérébrales et à permettre au patient de modifier la structure de ces ondes en exerçant sa volonté et de visualiser sur ordinateur la réussite de ce procédé.

    Le neurofeedback a été approuvé par la FDA aux Etats-Unis dans le traitement de l'hyperactivité. Il est aussi expérimenté pour d'autres troubles psychiatriques avec un certain succès.

    Certains se demandent s'il convient de se méfier de ce genre de pratique qui peut s'apparenter à de la magie ou à du mysticisme new age. C'est notamment le cas de l'auteur d'un article dont nous proposons une traduction partielle. Vous pouvez consulter l'article en entier à l'adresse suivante :

    https://ephesians511blog.com/2013/11/18/biofeedback/

    Si vous ne parlez pas anglais, vous pouvez utiliser les traducteurs automatiques suivants : 

    https://translate.google.fr/?hl=fr

    Ou bien celui ci :

    https://www.deepl.com/translator

    A vous de vous faire une opinion sur l’innocuité ou non du neurofeedback.

    A la suite de cette traduction, vous trouverez des témoignages de personne malades ayant eu de très mauvaises expériences avec le neurofeedback.

    Traduction :

    La littérature médicale a publié des articles sur l'utilisation du "biofeedback" comme traitement des migraines. Ces articles rapportent que jusqu'à 80 % des patients souffrant de migraines ont été soulagés par l'utilisation de traitements de biofeedback. Cela ressemblait à une bonne thérapie sûre, et je n'ai jamais eu de pensées négatives à l'encontre d'une telle méthode. Au fil du temps, il a été démontré que de nombreuses autres affections physiques, comme l'hypertension artérielle, certains troubles gastro-intestinaux, l'asthme, les troubles neuromusculaires comme la réadaptation post-AVC, la paralysie cérébrale, les lésions de la moelle épinière, les états d'anxiété, les phénomènes de Reynaud, etc.

     

    Dans les années 1980, j'ai commencé à connaître différents types de traitements médicaux appelés médecine alternative ou complémentaire. J'avais des inquiétudes au sujet de ces traitements car il m'a semblé que l'hypnose - le spiritisme était probablement la source de leur pouvoir. En lisant des articles et des livres écrits par des auteurs chrétiens expliquant la nature de certaines thérapies alternatives, je remarquerais que le biofeedback a été inclus dans la liste des méthodes de traitement que ces livres déconseillent.

     

    En 1987, le Comité de recherche biblique de la Conférence générale des adventistes du septième jour a présenté le rapport d'une étude intitulée Le mouvement du nouvel âge et les adventistes du septième jour. Dans cet article se trouve une section traitant de diverses méthodes de traitement médical que l'on croyait de nature spiritualiste. Trois fois le mot "biofeedback" est mentionné comme l'une de ces méthodes. J'ai trouvé cette même étiquette de biofeedback dans plusieurs autres livres écrits pour exposer le spiritisme dans les méthodes de médecine alternative. J'ai été surpris et j'ai remis en question cette étiquette par rapport au biofeedback. Il m'est venu à l'esprit que j'avais besoin de faire une étude approfondie de la rétroaction biologique et d'arriver à ma propre conclusion sur cette question. Je partagerai avec vous mes découvertes.

    Avant de procéder à l'enquête sur le biofeedback, je souhaite établir la définition du mot biofeedback. Dans cette discussion, il est possible qu'il y ait confusion entre le mot "surveillance" et "biofeedback". "La " surveillance " désigne un appareil mécanique ou électrique, tel qu'un électroencéphalogramme, un électrocardiogramme ou une électromyographie, qui révèle le fonctionnement biologique électrique. Appliquer des électrodes aux muscles du cou et à un oscilloscope, porter n'importe quel type d'appareil pour révéler le fonctionnement physiologique tel qu'un tensiomètre, c'est utiliser un moniteur. Quand j'utilise le mot biofeedback, je parle spécifiquement d'une méthode qui utilise une combinaison de surveillance et d'ajout d'un acte mental pour faciliter un état de conscience altéré. Ceci est généralement obtenu par l'utilisation de la relaxation musculaire, des exercices de respiration profonde, l'utilisation d'un mantra ou de phrases/phrases répétitives, et par l'utilisation de la visualisation.

     

    Le document spécial préparé par le Comité de recherche biblique énumère plusieurs séries de questions auxquelles il faut répondre, car une personne étudie les méthodes de traitement médical pour déterminer si elles sont spirituellement sûres. Le comité a pris ces questions dans le livre du Dr Warren Peters, Mystical Medicine. Ce sont d'excellentes questions. Aucune question ne devrait déterminer la question, mais plusieurs questions, lorsqu'on y répond, devraient témoigner d'une relation spiritualiste avant que vous ne finalisiez votre jugement.

    A ce stade de notre discussion sur le biofeedback, la différence entre la "surveillance" d'une fonction physiologique de l'organisme et le "biofeedback" devrait être à nouveau claire. La surveillance de la tension artérielle, de la température de la peau, des ondes cérébrales ou du cœur par des mécanismes appropriés n'est pas un biofeedback. Le biofeedback est une procédure dans laquelle la surveillance de diverses activités physiologiques du corps est effectuée, mais la différence critique est l'accent supplémentaire de l'utilisation combinée de la relaxation musculaire, la respiration lente profonde, la visualisation et la répétition d'un mot ou d'une phrase mantra. Ces pratiques réunies peuvent amener un état de conscience modifié, amenant l'esprit à un état neutre ou apaisé, l'ouvrant ainsi au contrôle de l'esprit.

    Cinq séries de questions montrent des réponses positives pour identifier le spiritisme dans le biofeedback. Je ne me demande plus pourquoi il a été énuméré comme tel dans les livres chrétiens qui ont été écrits pour exposer les ruses du diable. Le rapport spécial du Comité de recherche biblique a inclus la rétroaction biologique comme une procédure que nous devrions éviter. Vous devrez décider vous-même si le biofeedback est une procédure que vous choisiriez d'utiliser. Mon but est de présenter suffisamment d'informations documentées pour que vous puissiez prendre une décision intelligente.

     

    Vous avez peut-être remarqué que les témoignages de personnes, quant à la valeur des différentes méthodes de traitement, ou l'expérience personnelle de personnes qui ont connu un soulagement et une guérison apparente grâce à l'utilisation de diverses modalités de guérison alternatives, n'ont pas été inclus comme critères d'évaluation. Ce livre ne présente pas l'idée que ces méthodes ne fonctionnent pas. Le but du livre est de nous aider à répondre à la question : qui le fait fonctionner, quel est le pouvoir derrière ?

     

    E.G. White in 2- Selected Messages page 52-53 donne un témoignage à l'appui de l'énoncé du paragraphe ci-dessus. La guérison apparente ou les miracles ne sont pas des tests appropriés quant à la source du pouvoir.

     

    L'homme qui fait de l'accomplissement des miracles l'épreuve de sa foi découvrira que Satan peut, à travers une espèce de tromperies, accomplir des miracles qui sembleront être d'authentiques miracles. C'est ce qu'il espérait faire une question test avec les Israélites au moment de leur délivrance d'Egypte - Manuscrit 43, 1907.

     

    ...nous pouvons être parmi ceux qui verront les miracles accomplis par Satan dans ces derniers jours, et les croire. Beaucoup de choses étranges apparaîtront comme de merveilleux miracles, qui doivent être considérés comme des tromperies fabriquées par le père du mensonge. - Lettre 136, 1906

    Nous n'avons pas besoin d'être trompés. Des scènes merveilleuses, avec lesquelles Satan sera étroitement lié, auront bientôt lieu. La Parole de Dieu déclare que Satan fera des miracles. Il rendra les gens malades, puis il leur enlèvera soudainement son pouvoir satanique. Ils seront alors considérés comme guéris. Ces Œuvres de guérison apparente mettront à l'épreuve les adventistes du septième jour. Beaucoup de ceux qui ont eu une grande lumière ne parviendront pas à marcher dans la lumière, parce qu'ils ne sont pas devenus un avec Christ -Lettre 57, 1904 (c'est nous qui soulignons).

     

    J'aimerais vous présenter un peu plus d'information pour vous aider à décider si le biofeedback est un bon traitement rationnel ou s'il relève du domaine mystique. Le Dr Green, dans son livre Beyond Biofeedback, a un chapitre entier sur l'utilisation de la "volition" dans la thérapie du biofeedback. Les synonymes de volition sont "la volonté" ou "choisir". Une personne doit d'abord choisir de participer au biofeedback, car sans cette volonté, le traitement sera inefficace. Ce qui suit est tiré du livre Beyond Biofeedback.

     

    La position centrale de la volonté dans la personnalité de l'homme et sa connexion intime avec le cœur de son être - son être - est fondamentale parmi les pouvoirs intérieurs (de l'homme), et c'est celle à laquelle la priorité devrait être donnée....26

     

    Le Dr Green dit aussi :

     

    La volonté est au cœur du problème corps-esprit.27

     

     

     

    L'attitude est une caractéristique critique dans l'entraînement du biofeedback, parce que la volonté est influencée par ce que l'on croit28.

     

    Elmer et Alyce Green ont raison dans leur évaluation du pouvoir de la volonté. Il est essentiel de décider quel pouvoir nous contrôlera.

     

    Par l'exercice droit de la volonté, un changement complet peut être fait dans la vie. En cédant la volonté au Christ, nous nous allions à la puissance divine. Nous recevons la force d'en haut pour nous tenir fermement. Une vie pure et noble, une vie de victoire sur l'appétit et la luxure, est possible à quiconque veut unir sa volonté humaine faible et hésitante à la volonté omnipotente et inébranlable de Dieu29.

     

    La volonté est le pouvoir qui gouverne dans la nature de l'homme, amenant toutes les autres facultés sous son emprise. La volonté n'est pas le goût ou l'inclination, mais c'est le pouvoir de décider, qui travaille dans les enfants des hommes à l'obéissance à Dieu, ou à la désobéissance.30

     

    Tout être humain possédé de la raison a le pouvoir de choisir le droit. Dans toute expérience de vie, la parole de Dieu pour nous est : "Choisissez aujourd'hui celui que vous servirez" (Josué 24:15). Chacun peut placer sa volonté du côté de la volonté de Dieu, peut choisir de Lui obéir, et en se liant ainsi avec les agences divines, il peut se tenir là où rien ne peut le forcer à faire le mal.....

     

    Témoignages :

    http://www.coping-with-epilepsy.com/forums/f32/neurofeedback-bad-experience-7689/

    "J'ai suivi un entraînement de neurofeedback, j'ai fait 36 séances et cela m'a rendu pire que je ne l'ai jamais été. Ils prétendent qu'il n'y a pas d'effets secondaires. C'est un mensonge scandaleux. J'ai fait l'entraînement semaine après semaine. Mon clinicien essayait plusieurs choses différentes. J'avais l'impression d'être une expérience. Ce n'est certainement pas une science exacte. Ma tête entière a cette sensation d'engourdissement maintenant. Je suis pire que jamais avec des problèmes de contrôle des impulsions. Parfois, ma tête s'engourdit et je n'arrive même pas à penser. Je préviens les gens. Si vous avez des symptômes cérébraux ou des maux de tête, ne faites pas d'entraînement de neurofeedback. J'ai consulté un clinicien hautement recommandé dans ma région pour la formation. Je regrette de l'avoir fait maintenant. Je veux que mon cerveau redevienne ce qu'il était. Je n'aurais jamais dû la laisser expérimenter avec moi. Je vais maintenant voir un avocat pour ce qu'elle m'a fait. Jouer avec vos ondes cérébrales est très dangereux. Ne le prenez pas à la légère. L'entraînement du Neurofeedback m'a laissé avec des problèmes de contrôle des impulsions et de l'engourdissement sur toute ma tête où je ne peux même pas penser. Et il y a des effets secondaires. Ces forums prétendent qu'il n'y a pas d'effets secondaires, c'est des conneries."

     

    https://www.madinamerica.com/2018/05/neurofeedback-not-for-everyone-dangers-neurology/

    "Avec tout cela derrière moi maintenant, cependant, je peux vous dire une chose :
    le neurofeedback est bien plus puissant que la plupart d'entre nous ne le réalisent.
    Elle a le pouvoir de nous ouvrir à des forces extérieures qui peuvent plus ou moins
    changer notre destin. Au cours des trois dernières années, j'ai passé sept mois dans
    des hôpitaux psychiatriques, incapable de contrôler les voix qui font rage dans ma tête,
    et tout a commencé lorsque j'ai décidé d'aller voir un nouveau psychiatre, un psychiatre
    que je pensais pouvoir m'aider, et ce qu'il a fait à la place a déclenché une horde de
    démons et d'anges dans ma tête. C'est une expérience dont je n'ai commencé à me
    remettre qu'au cours des six derniers mois environ, mais la vie que j'avais avant est partie.
    Tout a disparu. Je vis dans un endroit différent, et le travail que je fais est différent. Aucune
    des personnes que je connaissais avant cela, à quelques rares exceptions près, ne me parle
    même plus. C'était vraiment si drastique. Et tout a commencé avec des lumières qui clignotent
    dans mes yeux. Tout ce que je peux dire maintenant, c'est : Soyez prudent. Le Neurofeedback
    n'est pas pour tout le monde."

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire