• Jean Rohou compare notre époque à celle du XVIIème siècle et explique les infléchissements qui ont eu lieu et qui ont engendré nos maux actuels entre autres. Le profit était banni au XVIIème: prêter avec des intérêts était interdit. Les auteurs classiques critiquent l'avidité humaine et la condamnent. On devait se plier à l'ordre des choses: Dieu, les Anciens (textes bibliques et gréco-latins), les traditions. Aujourd'hui, notre société est gagnée par le profit et fait partie des valeurs qui sont les nôtres. Les entrepreneurs faisant du profit sont bien vus et même admirés. Les moralistes se battent contre l'amour-propre: s'aimer soi-même et agir par profit et intérêt. Le mot "intéressé" signifiait "lésé". Aujourd'hui, "intéressé" signifie "trouver son avantage". Le politicien est celui qui cherche des intérêts temporels au lieu de voir à long terme, ayant une recherche spirituelle en pensant généreusement au bien commun. Les politiciens ne se sacrifient plus pour l'intérêt commun. Corneille dans "Cinna" (XVIIème siècle) met en valeur un souverain avisé qui privilégie la clémence à la blessure de son amour-propre. En pardonnant, il amène une paix durable.

     

    Jean Rohou confronte notre monde moderne au XVIIème siècle en montrant que la soif de profit à l'ère moderne engendre des conséquences négatives et agir par concupiscence rabaisse l'âme. Il faut donc nourrir l'âme afin qu'elle puisse s'élever. On peut donc penser que  notre société crée la maladie mentale par les monstruosités qu'elle engendre: profit sans frein, manque d'humanisme, absence de solidarité, individualisme.... Ceux qui ne résistent pas aux démons qui l'habitent peuvent sombrer. Et bien sûr, ces personnes dérangent, on cherche à les écarter, car elles nous rappellent une vérité très dérangeante: elles représentent le visage des maux que nous souhaitons écarter. Elles sont porteuses du mal qui nous ronge, malades des maux de notre société mais non entièrement responsables de ce qui leur arrive. La personne malade a juste attrapé la maladie que nous créons, parce qu'elle était plus fragile et peut-être plus sensible, d'où l'intérêt de renforcer notre âme en la nourrissant  de bonnes pensées et en agissant dans un sens positif, moral, pour éviter de se laisser aspirer par les démons de notre société moderne.

     

    Idées intéressantes reprises de l'émission:

    • Explication de la victoire de Machiavel dont notre société a hérité: sa pensée est basée sur le pragmatisme. Ce qui compte, ce sont les effets des actes politiques et non les intentions. L'esprit d'entreprise est mis en valeur.
    • Montaigne: proche de la philosophie antique." Philosopher, c'est apprendre à mourir: " accepter la vie telle qu'elle est comme le défendait Epictète (ancien esclave). Il ne faut désirer que ce qui dépend de nous.
    • Descartes: philosophie pratique. Il faut de la méthode pour organiser ses pensées: Discours de la méthode. // Bacon: "la vérité et l'utilité sont la seule et même chose."
    • Fronde au XVIIème: basée sur l'ambition personnelle, esprit d'intérêt universel. Homme de salon veut attirer les faveurs: voilà l'intérêt en masse.
    • Montée du libéralisme. Spinoza (hollandais) écrit: "Le désir est l'essence même de l'homme". Hobbes: "désir d'acquérir la puissance et de l'accroître. C'est ce qu'on appelle félicité." L'Anglais et le Hollandais vivent dans un monde où le commerce domine, d'où ces pensées. Les philosophes français, eux, méprisent le profit, le désir. Il s'agit de savoir qui va rafler la faveur à la Cour et dénonce ces attitudes. "Le salut des uns consistent à ruiner les autres." (Mentalité à la Cour: avidité égoïste).
    • Saint-Augustin (IV-Vème siècle après J.C) insiste sur l'opposition entre l'amour de soi et l'amour de Dieu: mépris de soi et amour de Dieu (cité céleste). Les moralistes tirent leur pensée de Saint-Augustin, c'est l'amour de soi qui nous perd, l'égoïsme.
    • Au début du XVII, l'individu n'existe pas tel que nous le connaissons. On les appelle par leur titre: le roi, la reine etc...Peu à peu l'individualisme va prendre le dessus. La communauté existe d'abord au XVII, la société se construit ensuite (ensemble d'individus qui vivent ensemble).
    • Les mots "égoïstes, égoïsmes" apparaissent seulement au XVIII ème siècle!

    En conclusion, il est important de pouvoir se défendre contre les maux de notre société. Il y a des gens qui ne parviennent pas à s'en défendre. Il est important de s'entraider. Le christianisme défend une foi commune et se bat pour une forme de générosité, de libération (cf: les Evangiles).

     

    Lien vers l'émission de Jean Rohou

    http://www.msh-m.tv/spip.php?article256

     

     

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  • La souffrance psychique peut être causée par une forme de confusion mentale: les pensées se mélangent, les constructions mentales prennent le dessus sur les émotions positives, sur l'ouverture du cœur et l'intelligence ne sert plus que l'organisation d'un monde fondé sur la valorisation de l'ego, créant de la souffrance. Le bouddhisme tibétain tente de mettre un peu d'ordre dans ce qu'on appelle les poisons mentaux et cherche à montrer ce qu'il est possible de cultiver au quotidien pour diminuer la souffrance et aller vers l'éveil. L'éveil peut être défini comme suit: conscience lumineuse, claire et lucide qui n'est pas obscurcie par les voiles de l'ignorance et les constructions mentales. C'est ce que le 14 ème Dalaï-Lama appelle: la vision juste.

    La spiritualité tibétaine a l'immense vertu de proposer des solutions pragmatiques qui permettent de mieux maîtriser son esprit et de moins souffrir. Elle est basée sur la responsabilité de chacun à vouloir changer sa vie, à atteindre l'autonomie, plutôt que sur une prise de médicaments qui ne semble pas avoir de fin. Elle aide donc à garder espoir et à s'améliorer, pour tous ceux qui veulent faire l'effort de développer la sagesse en eux. Le Dalaï-Lama offre une très belle leçon d'espoir lorsqu'il dit: "Malléable, l'esprit est capable de changement. Apprenons donc à voir dans quelle mesure nous pouvons le transformer, identifions les moyens qui permettent d'y parvenir et mettons-les en œuvre." Penser aux autres nous fait oublier notre propre souffrance qui n'est rien face à celle des millions d'êtres humains qui nous entourent. La compassion est l'inverse de l'apitoiement sur soi qui nous déprime et sape notre moral. Elle nous donne l'énergie d'aller de l'avant, de cultiver un désir positif pour soi et les autres.

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    Le bouddhisme tibétain met en valeur les six vertus transcendantes que chaque être humain doit pouvoir cultiver pour atteindre le bonheur, en d'autres termes le nirvana:

    -La générosité

    -La discipline

    -La patience

    -L'effort joyeux ou enthousiaste

    -La concentration

    -La sagesse

    Quelques paroles de sagesse tibétaine viennent illustrer ces six vertus transcendantes:

    Générosité

    " La générosité libre de toute attente est comparable à la confiance du semeur:

    Tout ce qui doit pousser poussera, rien ne sera perdu.

    Extrais ainsi la quintessence de tes dons:

    Tel est le conseil de mon cœur. " Chögyal

    Patience

    "La patience est comme une armure infrangible

    Que la colère est incapable de transpercer

    Et sous la protection de laquelle les vertus croissent." Chögyal (1668-1718)

    Concentration

    "La concentration équanime est comme un vaste palais

    En t'y établissant paisiblement, tu te reposes de l'existence conditionnée." Chögyal

    Sagesse

     "L'épée de la sagesse pourfend la hordes poisons mentaux. " Pandita (1182-1251)

    "La sagesse est comme un œil sans défaut

    Dont la vision pénètre tous les phénomènes sans les confondre." Chögyal.

    En conclusion, la sagesse tibétaine met en avant l'importance de la loi de causalité. Tout acte que l'on commet a des conséquences sur notre vie. Parfois, elles ne viennent pas tout de suite. On ne s'en souvient plus. C'est ce que les bouddhistes appellent le karma. C'est pourquoi, disent-ils, "tant que l'on garde sa main au feu, il est vain d'espérer échapper à la brûlure." Atisha, sage né entre 982 et 1054, a dit: "Les meilleurs aiguillons de la pratique sont les ennemis, les obstacles, la maladie et la souffrance." Ainsi, l'évolution spirituelle dans certains cas s'impose et il est possible de voir du positif dans la maladie qui entraîne immanquablement cet effort.

    Bibliographie

    Chemins spirituels (petite anthologie des plus beaux textes tibétains)- Matthieu Ricard

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  • Cultiver ses émotions positives permet d'acquérir un bon système immunitaire et de nous prémunir de certaines maladies, à la fois physique et mentale. B. Alan Wallace, docteur en études religieuses nous dit: "Ainsi, plus on cultive la bonté, moins on a affaire à la colère et à la haine. C'est comme posséder un bon système immunitaire".

     

    La bonté et la compassion comme base d'une société viable et en bonne santé

    La compassion, chez les bouddhistes est la base de tout, car elle est le cadre qui lie tous les êtres entre eux qui ne sont pas en concurrence, mais véritablement solidaires. Or, un être humain ne survit pas seul, il a besoin des autres pour s'épanouir. La plupart des émotions négatives se combattent en cultivant la bonté et la compassion. Dans l'Introduction à la marche vers l'Eveil , le grand classique du sage Shântideva, tout un chapitre est consacré à la culture de la patience et de la tolérance comme antidote au problème de la colère et de la haine. La bonté est diamétralement opposée à la haine. La compassion est quant à elle diamétralement opposée à la cruauté. La joie que l'on peut ressentir au bien-être d'autrui est essentielle, c'est comme celle de la mère pour son enfant. Plus on cultive cette joie empathique, plus on agit contre son opposé, la jalousie. Cette joie infinie consiste à se réjouir de la bonne fortune des autres, et cela mine toute jalousie avant même qu'elle ait l'occasion de surgir.

    Enfin, il y a l'équanimité qui est diamétralement opposée à l'attachement et à l'aversion. Là encore, plus on cultive ce type de sérénité, plus cela agit comme un système immunitaire permettant  de transporter une zone de paix partout avec soi.

    Comment cultiver la compassion?

    Un des exercices choisi par les bouddhistes, mais que chacun peut faire pour cultiver et développer la compassion, c'est de considérer toute personne comme sa mère. Elle doit susciter tendresse, dévouement, gentillesse, affection et gratitude à notre égard. Encore faut-il avoir eu une mère aimante...La pratique de la compassion agit comme un médicament qui rend la sérénité à celui qui est très agité, explique le Dalaï-Lama. Comme l'explique Richard Davidson, scientifique ayant travaillé sur les neurosciences de l'émotion, il est possible d'apprendre et de changer par le biais de l'imagination. C'est la neuroplasticité. L'objectif visé -l'équanimité ou la compassion- devient alors réalité au niveau cérébral. Au début, on atteint un état de compassion, puis, avec de l'assiduité, cela s'assimile de plus en plus à un tempérament. La gentillesse, la bonne humeur rendent altruistes.

    Lutter contre la cruauté par la compassion

    Le propre des psychopathes, c'est qu'en présence de quelque chose de bon pour eux, ils en oublient les conséquences que leur acte peut produire. Ils sont focalisés sur leur désir, tandis que l'autre est réduit au rang d'objet. L'autre est dépersonnalisé, vidé de tout lien affectif. Richard Davidson explique que si on interrompt ce processus de dépersonnalisation de l'autre, en apprenant aux criminels en prison, la patience et le processus négatif qui les a conduits à cela, ils peuvent faire de réels progrès. Cette maitrise des émotions des négatives devrait être menée en prison. Il faut réapprendre à ces personnes qu'ils ont à faire à des êtres humains qui ont des émotions et leur permettre de cultiver la compassion en eux.

    Des études ont aussi été menées sur d'anciens tortionnaires en Amérique latine et en Grèce qui montrent qu'ils sont devenus tortionnaires à la suite d'un endoctrinement très méthodique. On commence à considérer ses victimes comme l'incarnation du Mal, pas comme des individus. Le premier pas consiste à s'insensibiliser à la personnalité de l'autre, puis à le dépersonnaliser. Ils sont ensuite conduits à faire quelque chose de très désagréable et à la reproduire jusqu'à l'endurcissement complet. Le manque d'empathie conduit inéluctablement à la cruauté. S'ils avaient ressenti ne serait-ce qu'un peu de la souffrance de l'autre, ils n'auraient pas agi ainsi. L'empathie est donc un vaccin contre la cruauté.

    Cultiver l'humilité

    Quand l'amour-propre est trop fort, on verse dans l'arrogance qui est une affliction mentale. L'humilité doit être cultivée. Mais attention, trop modérer peut conduire à une très faible estime de soi, il faut alors entreprendre diverses méditations sur la valeur, le caractère précieux de la vie humaine et sur la nature lumineuse de sa conscience.

    Une trop haute opinion de soi mène à beaucoup d'exigences, ce qui donne bien plus de chances de rencontrer la déception et le désenchantement. Cultiver l'humilité est donc très important pour son équilibre intérieur.

    En somme, la culture de la compassion, de la bonté et de l'humilité par des méditations quotidiennes permet de renforcer son système immunitaire et d'être en meilleure santé.

     

     

     

    Bibliographie

    Surmonter ses émotions destructrices- Daniel Goleman, pp.493-530

     

    MUSIQUE TIBETAINE

    Et un peu de musique pour finir: CHANT POUR LA GUERISON, chant tibétain, Mantra de HEIN BRAAT.

    Avec quelques citations clés:

    CITATIONS du Dalaï-Lama (maître spirituel tibétain): On peut conquérir des milliers d'hommes dans une bataille, mais celui qui se conquiert lui-même, lui seul est le plus noble des conquérants.

    Le désarmement extérieur passe par le désarmement intérieur, lui seul est le vrai garant de la paix.

    Sème un acte tu récolteras une habitude, sème une habitude tu récolteras un caractère, sème un caractère, tu récolteras une destinée.

     

     

     

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  •  Mark Greenberg est docteur en psychologie et s'intéresse au développement de l'enfant, à l'éducation des émotions à l'école, dans un programme appelé PATHS (promoting alternative thinking strategy OU promotion des stratégies de la pensée alternatives).

     

     

       Instruire le coeur

    Instruire le cœur est un programme d'éducation assez rare et peu répandu. Pourtant, il est indispensable pour éviter de sombrer dans certaines dérives, afin de se sentir mieux. Il est important d'agir de façon plus saine et d'imposer une certaine discipline à notre esprit. L'objectif de cette recherche est de doter les gens d'un système immunitaire émotionnel sain. Lorsque les parents punissent l'enfant lorsqu'il exprime ses émotions, il finit par retenir qu'il doit les contenir et il les tait. Ce qui a pour effet de le rendre plus stressé, à la fois psychologiquement et physiquement, parce que l'émotion restée en lui fait entrave à l'installation d'un rapport de confiance avec les adultes. Autour d'un an, certains petits préféreront éviter tout contact avec leur mère, dès qu'ils sont énervés ou en détresse. L'idée même du moindre rapport émotionnel ou physique les plonge dans un conflit de type approche-évitement. Un autre des facteurs de danger pour les tout-petits, c'est la dépression maternelle. Les enfants dont la mère est déprimée, éprouvent beaucoup de sentiments tristes et montreront plus tard des niveaux d'agression, d'anxiété et de dépression supérieurs à la moyenne.

    Le besoin d'affection chez l'enfant est crucial. Il correspond à un besoin aussi essentiel que celui de se nourrir. Les carences affectives peuvent avoir des influences sur le développement du cerveau du bébé. Mark Greenberg explique que de telles carences peuvent altérer les niveaux de dopamine, un neurotransmetteur, ce qui risque d'affecter la croissance et la plasticité du cerveau.

     

      Apprendre à maîtriser ses émotions

    L'agressivité spontanée naît en partie d'une incapacité à prévoir, associée à un mauvais contrôle des impulsions émotionnelles. Or, la planification et la maîtrise des impulsions sont des fonctions des lobes préfrontaux. Les enfants agressifs ou ceux qui ont refoulé quelque chose, manifestent en fait une grande vigilance. Ils cherchent sans cesse autour d'eux qui sera le prochain à leur faire du mal, parce que c'est ce qui leur est arrivé auparavant. Ils sont très réactifs, toujours prêts à bondir.

    Comme l'explique aussi Matthieu Ricard, l'école est peut-être la seule institution stable susceptible d'apporter un enseignement universel de la santé émotionnelle. Il serait bon d'enseigner l'équilibre émotionnel.

    Prendre conscience des émotions exige d'apprendre à comprendre ce que nous inspire une situation donnée, à mettre des mots sur ses sentiments et à les reconnaître chez les autres. Une des idées forces que le programme essaie de transmettre aux enfants, c'est que réfléchir exige du calme. Ils expliquent donc aux enfants qu'ils doivent se calmer pour avoir une vision claire de la situation.  Mark Greenberg apprend aux jeunes enfants à faire la tortue, pour se protéger lorsqu'ils sont en colère. Lorsque les tout-petits se sentent très contrariés et très en colère, ils peuvent rentrer dans leur carapace comme le fait la tortue. Mark Greenberg, habitué à travailler avec des enfants sourds, rétractent ses doigts au creux de ses mains jointes à la façon d'une tête de tortue. Il leur dit ce qu'il fait lorsqu'il rentre dans sa carapace:

    -je me dis de m'arrêter, de cesser la colère,

    -je respire profondément plusieurs fois,

    -je me demande quel est le problème.

    Faire cet exercice, c'est réussir à se prendre en charge, à se responsabiliser face à l'invasion d'émotions négatives qui contrarient l'enfant. L'exercice de la tortue apprend à identifier ses émotions avant de s'engager dans un comportement destructif. Elle apprend aussi à se responsabiliser et à s'autogérer.

    Il est important aussi de parler de ce que l'on ressent. Cela peut résoudre bien des ennuis. L'apprentissage dès le plus jeune âge est essentiel selon Mark Greenberg, car acquérir de bonnes facultés émotionnelles au moment de la fabrication du circuit est nettement plus aisé que d'avoir à modifier ce circuit à l'âge adulte. Comme toujours une pincée de prévention, évite une tonne de remèdes, ou des années de psychothérapie, de traitement aux médicaments ou parfois même de prison.

     

    I  

    Il est important aussi de développer des émotions positives. En Occident, on a plus souvent le souci de prévenir les pathologies que de développer des émotions positives. On pourra évoquer l'histoire de  Jim Abbott, un fameux joueur de base-ball à qui il manquait un bras. Mais il est devenu champion grâce à sa persévérance. Ce type d'exemples peut motiver les enfants à fournir les efforts pour réaliser leurs rêves, sans se décourager au moindre obstacle. Il faut avoir confiance en sa réussite.

    En conclusion, le meilleur remède pour aider les enfants à développer leurs émotions positives, c'est de les élever dans une atmosphère d'amour authentique et de compassion. Il est difficile d'inculquer la valeur de la compassion à des petits. Les actes sont nettement plus éloquents que les mots.

     

     

    Bibliographie

    Surmonter ses émotions destructrice- Daniel Goleman, pp.451 et suivante.

     

     

     

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  • Comment éduquer nos émotions?

    Comment éduquer ses émotions?

    Mark Greenberg, docteur en psychologie, titulaire de la chaire Bennett en recherche sur la prévention, professeur de psychologie du développement et d'études familiales s'interroge sur les programmes scolaires visant à apprendre aux enfants à maîtriser leurs émotions destructrices. Le Dalaï Lama toujours invité pour réfléchir là-dessus propose des pistes.

     

    La motivation profonde du Dalaï-Lama, c'est de permettre au bouddhisme tibétain, qui tire ses racines dans la pensée indienne profonde, de nous aider à affronter les problèmes modernes. Il enseigne les moyens de développer la bonté en  substituant par exemple la colère à la compassion par un certain type d'éveil. Il s'agit de développer une éducation basée sur la science et non sur la religion. Ce serait un programme à mettre en place. La méditation de l'attention vigilante est une façon d'éduquer son esprit à mieux gérer ses émotions. Quels moyens d'y parvenir? On se concentre sur un objet neutre pour la conscience, comme le souffle naturel de la respiration et on ferme ainsi les portes aux émotions destructrices, en se focalisant sur un point précis, sans laisser DEVIER la pensée. Aussi longtemps que l'on vit dans l'attention et la vigilance, l'esprit devient une forteresse inaccessible aux émotions destructrices, il nous protége. On peut repenser à l'image d'une montagne qui ne bouge pas face aux vents puissants, elle reste debout, inaltérable aux conditions extérieures. Il s'agit de développer la fortitude -force morale- plutôt que de répondre à la violence par la violence. Nous devons rester aux commandes de notre esprit plutôt que de céder aux appels des émotions afflictives qui nous mettent dans un état émotionnel parfois très grave, comme dans le cas de la schizophrénie, où l'individu ne dirige plus le bateau et où ce sont les émotions destructrices qui prennent le dessus.

    Une fois développée cette attention extrêmement fine et concentrée, on atteint un certain niveau d'équanimité et d'invulnérabilité aux émotions destructrices. Il faut éviter également le cramponnement: processus de projection qui nous fait considérer l'objet comme désirable ou indésirable, ce qui provoque l'attraction ou la répulsion.

     

    Il existe deux types de méditation:

    -la méditation concentrée qui vise à stabiliser, focaliser et concentrer son esprit

    -la méditation intérieure où il s'agit en fait de sonder la nature du réel pour éviter de sombrer dans une émotion afflictive qu'on nomme illusion. Cette dernière déforme notre aptitude à appréhender le réel. L'illusion déforme notre circuit perceptif et donc notre appréhension du monde tel qu'il est.

    En conclusion, la pratique de la méditation permet à l'esprit d'être mieux dirigé et d'atteindre son plein épanouissement par ce travail nécessaire à l'équilibre et donc à l'équanimité en chassant les trois poisons que sont l'avidité, l'agressivité et l'illusion.

    Bibliographie

    Surmonter ses émotions destructrices, Daniel Goleman, pp.303-318.

    En mars 2000, plusieurs scientifiques et penseurs se sont réunis autour du Dalaï-Lama pour réfléchir à des questions d'actualité: quelles sont les racines profondes des comportements destructeurs? Comment pouvons-nous maîtriser nos émotions? Peut-on apprendre à vivre en paix avec les autres et avec soi-même?

     

    Et pour finir, un peu de musique...Bossa nova!

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