• Comment les chrétiens font face à la maladie mentale?

    Comment les personnes atteintes de maladie mentale peuvent-elles se faire aider par l’église ? Comment l’église les accueille-t-elle ? Les progrès accomplis et ceux qui restent à faire. Traduction d’un article sur l’église catholique aux Etats-Unis qu’on peut lire en anglais à l’adresse suivante : http://www.uscatholic.org/node/5811.

    La maladie mentale est encore un territoire trouble pour ceux qui en sont victimes, pour leur famille et pour l’église.

    Peu après avoir déménagé de Californie à DeKalb en Illinois, Rich Salazar se retrouva à frapper à la porte de l’église de Ste Mary. L’ancien étudiant avait reçu récemment le diagnostic de maladie bipolaire et était en crise. Incapable de joindre sa mère au travail et ne sachant pas où aller, Salazar se dit, « il faut que j’aille à l’église ».

    Le père William Schwartz lui ouvrit et bien que la paroisse était fermée pour la soirée, l’invita à entrer. « Il me parla, me calma », dit Salazar. Le prêtre appela sa mère et lui dit qu’il pouvait rester à l’église aussi longtemps que nécessaire. « il a été très bienveillant. Je lui ai dit que l’église ne m’avait jamais laissé tomber. »

    Alors, Schwartz répondit : « un jour, elle le pourrait ».

    Pour beaucoup de catholiques subissant une maladie mentale et pour leur famille, l’église peut être à la fois un endroit bienveillant et aliénant. Tout comme la société a éprouvé des difficultés à traiter les malades mentaux, les diocèses et les paroisses des Etats-Unis ont trouvé cela difficile.

    Beaucoup de ceux qui défendent la cause des maladies mentaux sont d’accord avec le diacre de Chicago, Tom Lambert, lorsqu’il dit : “en tant qu’église nous en sommes au tout début du processus de nous occuper des problèmes au niveau institutionnel”

    L’institut national de la maladie mentale (NAMI) estime qu’un Américain sur quatre subit un trouble mental. Parmi ceux-là, un sur 17 a une maladie grave telle qu’une dépression sévère, la schizophrénie, la maladie bipolaire, un trouble obsessionnel compulsif, un stress post-traumatique ou un trouble de la personnalité borderline.

    Pour le psychiatre Dr Thomas Welch de Portland en Oregon, ce grand nombre signifie que chaque catholique est affecté par la maladie mentale d’une manière ou d’une autre. « La personne à coté de vous sur le banc peut être malade mental ou avoir des membres de sa famille qui le sont » dit-il. « Du fait du baptême, nous sommes tous égaux dans l’église et nous devons en être conscient ».

    Alors que la recherche a montré que les troubles mentaux n’étaient pas de simples mouvements d’humeur à balayer ni dans les cas plus graves des problèmes nécessitant une hospitalisation à long terme, la stigmatisation qui leur était attaché a peu à peu diminué.

    “La réponse de l’église est en phase avec celle de la société” dit Dorothy Coughlin, le directeur du bureau pour les personnes handicapées de l’archidiocèse de Portland.


    Nancy Kehoe, une sœur de la société du sacré Cœur et psychologue à Cambridge au Massachussetts se souvient d’une époque où un très grand secret entourait la maladie mentale. « Si une religieuse devait être envoyée à l’hôpital, il y avait beaucoup de honte à avoir un handicap psychique » dit-elle. « Même ceux qui en étaient proches ne savaient pas où elle allait ».

    D’un autre côté, Kehoe se rappelle de l’attitude ouverte d’un Pasteur de la région de Cambridge qui s’était absenté pour plusieurs mois. A son retour, il a annoncé à ses paroissiens qu’il était victime de dépression et qu’il se retirait pour se consacrer à une paroisse moins importante et continuer à traiter sa maladie. Mais, note Kehoe, un pasteur qui faisait part ouvertement de ses problèmes avec la dépression « était inhabituel même en 2009 ».

    Le psychologue Kenneth Herman du new Jersey qui a débuté en 1955 dit qu’à cette époque, les patients catholiques qui venaient le consulter souffraient de beaucoup de culpabilité, d’anxiété et de peur pour leur foi en tout depuis le fait de manger de la viande le vendredi jusqu’aux problèmes sexuels: « C’était considéré comme un péché si vous pensiez quoi que ce soit qui était considéré comme négatif » dit-il, « Vous receviez la colère de l’église et cela produisait beaucoup de culpabilité surtout chez les personnes fragiles émotionnellement. »

    Même si Herman ne pense pas que l’église catholique le faisait volontairement, il dit : “l’église avait l’occasion d’envoyer beaucoup de messages positifs mais elle ne l’a pas fait.” A l’époque où il a cessé son activité, il y a quelques années, Herman dit qu’il a vu un changement dans la façon dont les catholiques voyaient leur foi.

    L’écrivaine Therese Borchard écrit sur le rôle central de la culpabilité dans son combat avec la maladie bipolaire dans son nouveau livre « Beyond Blue ». Mais elle dit aussi que le catholicisme est la tradition parfaite pour ceux qui sont malades mentaux:

    “Je pense que la foi catholique, surtout dans ses traditions et ses rites, peut vous donner une sorte de sécurité,"dit Borchard. « Je plaisante en disant qu’il y a un saint pour chaque trouble et si vous êtes à court de saints, il vous reste toujours St Jude pour les causes désespérées. »

    Aujourd’hui, l’église a une approche plus holistique de la maladie mentale. Welch décrit une « synergie entre la religion et la psychologie » dans laquelle il y a la conscience des aspects biologiques, psychologiques et spirituels d’une personne souffrant de maladie mentale.

    Aux yeux de Kehoe, le suicide est le changement majeur de l’attitude de l’église catholique. Le catéchisme de l’église catholique le décrit toujours comme « gravement contraire à l’amour juste de soi-même », mais depuis la révision de la loi canonique de1983, le suicide n’est plus considéré comme une raison de refuser un enterrement catholique.

    “Le suicide n’est plus un péché” dit Kehoe qui dans son récent livre “le combat avec nos propres anges” parle de son travail avec les patients suicidaires. « D’autres traditions religieuses n’ont pas encore eu cette approche ».

    L’aide pour la maladie mentale au sein de l’église catholique est souvent issue du travail avec d’autres formes de handicap.

    Connie Ratikan, un membre de la commission sur la maladie mentale de l’archidiocèse de Chicago, est la fondatrice de Foi et Amitié, un groupe de soutien aux personnes souffrant de maladie mentale grave. Elle pense qu’il y a eu beaucoup de progrès dans la sensibilité et la sophistication de la compréhension de la maladie mentale mais que l’aide de l’église dans ce domaine a pris plus de temps que celle pour ceux souffrant de handicaps physiques.

    “Il est beaucoup plus facile de construire une rampe d’accès que de s’occuper d’une personne qui vient à l’église en se parlant à elle-même ce qui peut être la manifestation de symptômes les plus graves de la maladie mentale , dit-elle, je ne pense pas que l’église y soit encore prête. »

    Des études récentes de l’université Baylor reflètent cette attitude. Une étude de 2003 a montré que pour près d’un tiers d’un groupe de 293 chrétiens qui avaient contacté leurs diverses églises à propos de la maladie mentale, on leur avait dit qu’eux-mêmes ou le membre de leur famille n’avaient pas de réels troubles mentaux. Un sondage de 2009 par Baylor des baptistes du Texas a montré que la dépression et l’anxiété étaient les maladies le plus souvent niées par le clergé. De nombreuse études ont aussi montré que c’était auprès du clergé que se tournaient les personnes qui entrent dans la maladie mentale et non pas les professionnels de santé.

    Comme beaucoup de ceux qui travaillent au soutien catholique aux maladies mentaux, le diacre de Chicago, Lambert a un lien personnel à la maladie mentale. Sa fille a reçu un diagnostic de maladie mentale grave il y a 20 ans et sa femme et lui-même ont d’abord cherché du soutien auprès de l’alliance nationale pour les maladies mentales (NAMI), une ONG majeure qui a été fondée en 1972.

    “NAMI reconnait que les églises sont les alliés naturels” dit-il. « Les églises comprennent ce qu’est la compassion. Les églises comprennent ce qu’est la justice »

    NAMI a depuis lors étendu son soutien interconfessionnel en incluant le travail avec des groupes œcuméniques et en créant un site web (nami.org/namifaithnet) afin d’aider les utilisateurs à se rapprocher des groupes religieux. Alors que des organisations comme NAMI se sont étendues dans les années 80 et 90, l’église catholique est restée en retard en terme de réseau pour la maladie mentale.

    Afin d’aider, le partenariat catholique national sur le handicap (NPCD) a créé le conseil sur la maladie mentale en mai 2006. Lambert, Ratikan, Welch et Coughlin en sont tous membres. En juillet 2009 le conseil a créé une initiative sur la maladie mentale qui comprend des DVD, des webinaires, des ressources téléchargeables et des ateliers.

    L’église a “toujours défendu les personnes handicapées mais nous n’en avons pas assez fait pour les personnes souffrant de maladie mentale » dit Janice Benton, la directrice générale de NCPD qui a débuté en 1982. « Nous voulons aussi avoir un groupe informel de personnes dans tout le pays qui viennent en aide aux personnes malades mentales. »

    Rich Salazar, âgé maintenant de 42 ans, a été rediagnostiqué avec le trouble schizoïde de type bipolaire et a connu une deuxième crise grave. Aujourd’hui, il est en rémission et est à la fois membre affilié du conseil local de NAMI et conseiller des groupes de soutien du réseau NAMI. Il va se marier dans l’église catholique au mois de juin.

    S’il n’avait pas reçu le soutien de l’église, Salazar dit qu’il se serait probablement tourné vers d’autres confessions ou qu’il se serait perdu sans conseil spirituel.

    “La plupart des personnes souffrant de maladie mentale ont une foi profonde du fait de la nature de la maladie mentale” dit-il. « C’est une telle catastrophe dans sa propre vie que cela vous met littéralement à genoux pour atteindre une puissance supérieure, le Christ. »

    Alors que Salazar dit que Jésus a agi comme “guérisseur divin” dans sa vie, le prêtre qui l’a aidé à l’université avait raison. Il a eu quelques expériences négatives avec l’église.

    Comme il peut être parfois excessivement scrupuleux et qu’il est victime d’épisodes maniaques du fait de sa maladie, des prêtres l’ont rabroué car il appelait la paroisse trop souvent à la recherche d’aide. Salazar a été très proche de quitter l’église lorsqu’un prêtre lui a dit de s’en aller alors que Salazar s’était trop attardé en confession.

    “Je me bats littéralement avec cet équilibre entre la volonté de rester proche de Dieu et de devoir m’en éloigner car je ne veux pas devenir excessivement religieux » d’une façon dangereuse pour la santé mentale, dit-il.

    “J’ai compris que je devais pardonner à l’église car l’église m’a toujours pardonné” dit-il. « Je crois qu’un jour l’église blessera chaque catholique car c’est humain. »

    Pour Marty et Peggy Juricek de Chicago, leur foi catholique les a aidés à se stabiliser dans leur combat avec la maladie mentale.

    “Sans ma foi, je ne pense pas que je serai ici aujourd’hui” dit Peggy. Elle a été atteinte de trouble schizoïde de type bipolaire vers 25 ans. Alors qu’elle se remettait à l’hôpital d’une tentative de suicide, un autre patient avec un master en théologie lui a fait lire la Bible. Bien qu’elle a été élevée dans la foi catholique, Peggy dit que c’est à ce moment qu’elle a vraiment eu la foi pour la première fois.

    “Cela a pris très longtemps, mais plus j’ai prié et mieux je me sentais” dit-elle. « Dieu a fait des miracles dans ma vie ».

    Marty a une attitude réaliste : “je pense que Dieu nous guérit, aussi, mais cela ne signifie pas que vous n’avez pas besoin de vos médicaments.” Il souffre de maladie bipolaire et attribue à son père sa guérison après sa première crise à l’âge de 19 ans, celui-ci l’a envoyé comme bénévole avec un prêtre catholique en Appalaches. Aujourd’hui, Marty monte une société pour faire le lien entre les groupes religieux et les agences de santé mentale.

    Les deux se sont rencontrés à une fête pour célibataires à leur paroisse, St Nicholas de Tolentino ; ils ont assuré là-bas la coordination d’une messe pour l’ouverture à la santé mentale.

    Soutenir ceux qui souffrent de maladie mentale n’implique pas nécessairement autant d’efforts que de créer une société de services sociaux. Beaucoup- au sein de l’église- disent que même si les malades mentaux ont souvent besoin d’une gamme de services y compris l’accès aux soins et à la psychothérapie, les églises peuvent simplement commencer par le fait de les accueillir avec bienveillance.

    “Si seulement les paroisses savaient comme il est simple d’être le soutien que les gens attendent si fortement » dit Dorothy Coughlin. « Pour tant de personnes victimes de maladie mentale, ce qui serait vraiment thérapeutique dans leurs vies seraient des relations et de l’amitié. »

    “Afin de soutenir un ami souffrant de cancer, je n’ai pas besoin d’être cancérologue. Pour venir en aide à un ami malade mental, je n’ai pas besoin d’être psychiatre” ajoute-t-elle.

    Ce que répètent souvent beaucoup de catholiques engagés dans le soutien en santé mentale, c’est que la formation, à commencer au niveau des séminaires, aurait une très grande influence dans la diffusion de la conscience dans l’église catholique dans ce pays.

    “Je dirais que la majorité des prêtres ne comprennent pas ce qu’est la maladie mentale et ils ne peuvent pas la reconnaitre quand elle vient à leur porte » dit Salazar.

    Welch dit qu’il a entendu des sermons où les prêtres mentionnaient quelqu’un comme fou ou ayant un épisode Prozac et d’autres phrases qui peuvent paraître rabaissantes pour une personne souffrant de maladie mentale.

    Les séminaires font de la formation pastorale dans des domaines tels que le mariage et le deuil mais ne s’aventurent pas dans les récifs de la maladie mentale” dit Rakitan. Elle aimerait voir les églises accueillir des groupes de soutien non seulement par l’intermédiaire de NAMI ou d’autres organisations mais de leurs propres faits.

    Un tel exemple se trouve dans l’archidiocèse de Portland où Welch a démarré un groupe de partage de foi avec Dorothy Coughlin l’année dernière à l’église de St Philip Neri. Le groupe se réunit pour manger, lire, réfléchir et prier pour ceux qui ont été incapables de venir cette semaine-là.

    Coughlin se souvient d’un home qui est venu dans ce groupe l’année dernière avant de se suicider. Il demandait à chaque fois que l’on ouvre une fenêtre pour les réunions: « Nous ouvrons toujours la fenêtre en son souvenir. »

    Yolanda Ortega a été impliquée dans NAMI depuis que sa fille a reçu le diagnostic de trouble schizoïde il y a 25 ans. La catholique de toujours croit que Dieu est venu en aide à sa fille lors de ses périodes de grande instabilité alors qu’elle était à la rue et parcourait le pays.

    Aussi, en avril 2006, Ortega a démarré l’initiative de santé mentale basée sur la foi à San Antonio qui comprend maintenant près de 20 groupes de soutien dans différentes églises locales dont presque la moitié est catholique.

    “Je suis persuadée que si les églises font un ministère sur la santé mentale, elles peuvent aider les personnes à éviter de sombrer dans les crevasses, dit Ortega avec passion,les personnes malades mentales sont beaucoup plus malades qu’elles peuvent l’endurer et nous, en tant que chrétiens, nous devons leur venir en aide. »

    Elle recherche des voies pour étendre le soutien en santé mentale au sein de l’église catholique et aimerait voir l’archidiocèse de San Antonio suivre l’exemple du diocèse épiscopal de West Texas qui salarie une personne travaillant en faveur de la santé mentale.

    Un autre membre d’une initiative en santé mentale basée sur la foi, Carmen Ortiz, a aidé à l’organisation de plusieurs groups de soutien catholiques et en dirige un à sa paroisse, Ste Brigid. Elle dit qu’ils ont décidé d’avoir des groupes de soutien dans les églises parce que c’est un environnement familier et confortable.

    Pour la forte communauté hispanique de San Antonio, Ortiz dit que c’est aussi un moyen de dépasser la stigmatisation culturelle liée à la maladie mentale: « Nous avons eu affaire à beaucoup d’hispaniques pour qui il est très difficile de s’ouvrir et d’en parler. »

    Ortiz donne l’exemple de son fils de 40 ans qui était un designer graphique brillant avant de développer une maladie bipolaire, afin de montrer comment « la maladie n’a aucun égard pour la race ou la carrière ni pour rien. » Alors que son fils est en voie de rémission, il a toujours du mal avec la foi.

    “Avec tous les groupes de soutien, lorsque nous nous réunissons, c’est l’un de nos combats partagés, le fait qu’à cause de leur maladies, nos proches abandonnent simplement Dieu.”

    Fou contre Dieu ?

    Alors qu’elle avait 21 ans et qu’elle était tout juste devenue Fille de St Paul, la sœur Kathryn James Hermes a eu une attaque qui l’a laissée paralysée. Elle a récupéré la parole et la motricité mais a développé ce qu’on a diagnostiqué par la suite comme épilepsie du lobe temporal, un trouble bipolaire organique.

    Son trouble de l’humeur l’a rendue furieuse contre Dieu. Parce qu’elle était une religieuse, elle a continué à aller à la messe et aux prières mais, dit-elle, « je m’asseyais au fond de l’église et je lançais un regard noir à la croix. Pendant toute une année, je n’ai plus pu croire à l’existence de Dieu. »

    La seule façon dont Hermes pouvait prier était de lire la seconde moitié du livre d’Isaïe, le Livre de la Consolation. « Je lisais ces promesses de Dieu, » dit-elle. « Je n’y croyais pas et je ne pouvais y trouver aucune joie. »

    Un tournant a été le moment où elle a parlé à son conseiller spirituel un jour et où elle lui a demandé : “Pourquoi moi ?”. Sa réponse a été : « Pourquoi pas toi ? »

    Hermes dit que les gens tendent à penser que Dieu les punit et se démènent avec la question de savoir pourquoi ils ont été choisis pour cette maladie. Elle a écrit depuis lors six livres dont « survivre à la dépression : une approche catholique » qui essaie de montrer comment on peut dépasser ce « pourquoi moi? ».

    Même un manque de foi est une sorte de prière selon Hermes bien qu’il puisse être difficile de voir la vie spirituelle de quelqu’un se désintégrer comme elle l’a vu chez ceux avec qui elle a marché spirituellement.

    “Je leur ai dit et j’ai vu que c’était la réalité que cette expérience peut être une grâce, » dit-elle. « Notre relation d’enfant avec Dieu s’effondre mais nous pouvons le retrouver comme adulte à un niveau plus profond d’une manière bien plus profonde. »

    A la différence de beaucoup, ceux qui souffrent de maladie mentale peuvent voir “les gouffres et les cimes de l’humanité, la gloire triomphante du possible et la profonde mélancolie de la vie. Et c’est un don, » dit Hermes. Elle et d’autres dans le soutien pour la santé mentale espèrent que l’église va continuer à devenir meilleure dans la recherche comme le dit Hermes de « la beauté dans la fêlure. »

    Cet article est paru dans le numéro de février 2010 de U.S. Catholic (Vol 75, No 2, pages 12-17).

    Des informations complémentaires sont disponibles à : http://www.uscatholic.org/node/5811#sthash.aNYU4tcQ.dpuf

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  • Commentaires

    1
    Sibylline
    Mardi 19 Août 2014 à 12:00
    Je trouve la traduction de ton article très intéressante, car cette page aborde un sujet méconnu et peu traité: le rapport des Chrétiens à la maladie mentale. J'ai enfin compris pourquoi le suicide n'était pas accepté par les Chrétiens, car comme le dit l'article, il est « gravement contraire à l’amour juste de soi-même ». Je n'avais jamais su pourquoi il était condamné. On voit cependant que c'est en train de changer: je ne pensais pas que l'Eglise avait évolué là-dessus. En effet, logiquement, les bons Chrétiens doivent aider les autres, sans les juger et on peut imaginer qu'on ne meurt pas par plaisir! L'intérêt aussi de cette lecture repose dans le fait qu'on voit que n'importe qui peut être toucher par cette maladie: prêtre, pratiquants ou personnes lambda. J'ai tendance à penser que Dieu (créateur du monde) ne nous dirige pas. Je ne suis pas donc pas très catholique... C'est probablement "l'erreur" qui se glisse dans la pratique. Le divin existe pourtant dans les moments d'extase, mais je ne suis pas sûre qu'une puissance supérieure veille sur nous ou nous regarde. On nous a donné le libre-arbitre à la naissance et c'est à nous (avec l'aide de la société dont nous faisons partie) de nous diriger et de choisir la meilleure voie, celle de la vie et de la joie avec les valeurs qui nous sont le plus chères. Certains ne choisissent pas la bonne malheureusement... Dans la maladie mentale, il y a l'idée d'une impossibilité à contrôler cette conscience qui nous déborde. Le travail serait de développer le discernement et surtout de soutenir comme l'explique l'article...
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