• Lutter contre la psychose en cultivant l'équilibre mental, émotionnel

    Comment développer l'équilibre mental? Comment effectuer ce travail?

     

    Un fou qui pense qu'il est fou est pour cette raison même un sage. Le fou qui pense qu'il est un sage est appelé vraiment un fou. Bouddha.

    Allan Wallace, docteur en études religieuses, conférencier associé au département d'études religieuses à l'université de Californie, à Santa Barbara, lors de la 2ème conférence MIND AND LIFE en 1989 avait posé cette question au docteur Lewis Judd qui dirigeait alors le centre de  recherche de psychiatrie générale: comment définiriez-vous l'équilibre mental? Allan Wallace regrettait que dans le cas des maladies mentales, on s'attache davantage aux symptômes qu'au moyen d'y faire face. Comment lutte-t-on contre la folie? Par la sagesse. Comme le disait William Blake dans "Le Mariage du Ciel et de la Terre": "La route de l'excès mène au palais de la sagesse." Pour sortir de cette folie qui nous étreint, les moyens utilisés en Europe sont en grande partie les médicaments. On ne met pas en doute le fait qu'ils puissent soulager d'une crise, mais soignent-ils à long terme? Permettent-il à l'esprit de retrouver son équilibre et à l'être humain en souffrance d'accéder à son plein épanouissement? Sans renier notre culture, il nous est tout à fait possible de prendre ce qui est bon dans les autres pour nous en nourrir et la faire avancer. Le bouddhisme, par exemple, s'intéresse à cet équilibre de l'esprit qu'on peut atteindre par la méditation et le Dalaï Lama explique qu'en tibétain, on ne fait pas la différence entre émotions et pensées. Cela signifie donc qu'une intelligence qui se développe au milieu d'émotions négatives entraînera des conséquences graves, tandis que lorsque l'intelligence se met au service d'émotions positives, elle prospère et permet d'atteindre le plein épanouissement ou du moins d'y tendre.

    Les émotions deviennent destructrice aussitôt qu'elles troublent l'esprit.

    Citation du Dalaï Lama (prix nobel de la paix): "Ce qui permet de distinguer les émotions constructrices des émotions destructrices peut s'observer au moment même où cette dernière surgit -le calme, la tranquillité, l'équilibre de l'esprit sont aussitôt rompus. D'autres émotions ne perturbent pas ainsi l'équilibre de l'esprit ni le sentiment de bien-être, au contraire, elles le confortent -on les dira donc constructives."

    On peut par exemple stimuler la compassion en pensant très fort aux gens qui souffrent. Tout au fond règne un sentiment de confiance. Lorsqu'elle est stimulée par l'intelligence, la compassion apaise l'esprit. L'objectif de la pratique bouddhique est d'atteindre le nirvâna, ce qui intéressent les bouddhistes, ce sont les états mentaux qui nous en empêchent. Le nirvâna, c'est la délivrance totale et irréversibles des afflictions mentales.

    En Occident, depuis St-Thomas d'Aquin et les Lumières, l'accent est mis de façon écrasante sur l'intelligence et sur la raison. Or qu'est-ce qui peut entraver l'intelligence? L'émotion.

    Le fait d'accepter l'impermanence, la succession de la vie et de la mort sans en être affligé, par une acceptation profonde, fait partie des états mentaux que la méditation peut permettre d'atteindre.

    En dehors de la compassion, d'autres émotions peuvent apaiser l'esprit qui n'est plus dans une quête effrénée de désir. Il s'agit du renoncement. Ou plutôt de son acceptation profonde sans rancœur. Cela évite de sombrer dans l'illusion. Il est essentiel de savoir qu'on est vulnérable à la souffrance et de l'accepter. Une fois constatée cette absolue vulnérabilité et conscient que les afflictions mentales nous fragilisent, on peut entrevoir la possibilité pour son esprit de s'en libérer.

    Deux qualités peuvent être développées: l'équanimité (équilibre de l'esprit qui agit contre l'attachement ou le désir), la fortitude (proche de la sérénité, il s'agit d'une force morale. Nous devenons comme une montagne qui ne peut être ébranlée par les vents.)

    Bibliographie

    Surmonter ses émotions destructrices, Daniel Goleman. (avec l'intervention de nombreux chercheurs), 683 pages.

     

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