• Comment venir à bout de ses déceptions? La parabole du figuier

    Voici la parabole du figuier racontée par Jésus dans l'Evangile selon Saint-Luc (Luc, 13,6-9):

    "Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vient pour y chercher du fruit, et il n'en trouva point. Alors, il dit au vigneron: "Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n'en trouve point. Coupe-le. Pourquoi occupe-t-il la terre inutilement?" Le vigneron lui répondit: "Seigneur, laisse-le encore cette année; je creuserai tout autour et j'y mettrai du fumier. Peut-être à l'avenir donnera-t-il du fruit; sinon, je le couperai."

     

    .....

    Commentaire d'Anselm Grün, tiré de JESUS THERAPEUTE sur cette parabole.

    "Le vigneron ne perd pas espoir. Grâce à la parabole, cette image d'espérance est censée se graver également dans l'âme de l'accompagnateur et du client. Durant l'accompagnement, le sol de l'âme peut être creusé par l'échange, par la rencontre avec la propre vérité. Et les mécanismes intérieurs, qui se ferment à toute transformation, finissent à un moment ou à un autre par perdre de leur emprise. Le client est face à sa propre vérité. Ses résistances se brisent et il est à même de se mettre en route.

      Creuser la terre est la première condition pour que l'âme puisse porter ses fruits. La deuxième est d'y épandre du fumier. Cela peut symboliser l'attention et l'amour qui font du bien au client et qui font fleurir l'arbre. Toute la lie de notre vie peut se transformer en élément fertilisant. Le mystique et prédicateur Johannes Tauler pense sans doute à cette parabole quand il dit que le laboureur épand chaque jour du fumier sur son champ et qu'au bout d'un an, le champ porte ses fruits. Il s'agit là d'une image bien consolante. Ce que nous considérons comme du fumier -nos échecs, le dérisoire, le peu glorieux- prépare le sol pour notre propre arbre de vie et le fait fleurir.

      La parabole du figuier ne moralise pas. Elle nous propose des images qui doivent s'imprégner en notre âme pour transformer toutes les images négatives qui nous empêchent de vivre et donnent lieu à des remarques comme: "Je suis un cas désespéré". "Je fais fausse route". "Tous mes efforts sont peine perdue". "Je n'avance pas."

      La parabole nous touche au plus profond de nous-même. Rien qu'en l'écoutant, rien qu'en la laissant résonner en notre coeur, le sol de notre âme est creusé et fertilisé. Mais la parabole ne se contente pas de faire renaitre l'espérance; elle nous met également au défi de faire tout notre possible. Si un arbre ne porte jamais de fruits, il perd sa raison d'être. Mais peut-être nous faut-il faire nos adieux à la représentation de fruits bien précis que nous exigeons de notre arbre. Peut-être suffit que l'arbre produise des fruits plus petits ou qu'il offre simplement une ombre."

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