• Warfarine, nouvelle piste

                                                                        Warfarine, nouvelle piste

    Une molécule employée pour ses propriétés anticoagulantes a supprimé les symptômes psychotiques sur les patients schizophrènes qui étaient traités. Cette suppression des symptômes a eu un effet à long terme, plusieurs années.

    Article consultable sur :

    http://www.medscape.fr/voirarticle/3600615

    Schizophrénie : la warfarine pourrait avoir des vertus antipsychotiques

    New York, Etats-Unis – Des hématologues brésiliens ont constaté la disparition des symptômes psychiatriques des 5 patients psychotiques hospitalisés dans leur service pour thrombose veineuse profonde suite à l’administration de l’anti-vitamine K warfarine sur le long terme. Existe-t-il un lien entre la rémission de la psychose et l’anticoagulation ou est-ce une simple coïncidence ?

    Le Dr Silvia Hoirisch-Clapauch et coll. ont présenté leurs observations et leur interprétation des données lors du congrès annuel de l’ American Psychiatric Association (APA) 2014 [1].

    Ils suggèrent que le dénominateur commun aux deux types de troubles est l’activateur tissulaire du plasminogène (t-PA), une enzyme protéolytique initiant la fibrinolyse mais également impliquée dans la neurogénèse après un stress sévère.

    Il est possible « que la normalisation de la fonction t-PA soit à l’origine de la rémission à long terme des symptômes psychotiques », notent les chercheurs.

    Le fruit du hasard ?

    Sur les près de 350 patients hospitalisés à la clinique universitaire de Rio pour des récidives de thromboses veineuses profondes et bénéficiant tous d’une thérapie par warfarine sur le long terme, cinq étaient aussi atteints de schizophrénie ou de troubles schizoïdes. Ce qui a troublé le Dr Hoirisch-Clapauch, c’est que les troubles psychiatriques ont disparu chez les cinq patients. Pendant des périodes allant de 2 à 11 ans, aucun des 5 patients n’a nécessité d’antipsychotiques.

    « Faire cette observation chez un patient était étonnant, chez deux patients était une coïncidence, mais chez tous les 5, je devais trouver une explication », explique l’hématologue.

    Les auteurs précisent qu’aucun des 5 patients ne présentait de lésion ischémique cérébrale à l’imagerie.

    « Au tout départ, j’ai pensé que, peut-être, ces patients avaient fait un AVC, mais ce n’était pas le cas. Ce que nous avons observé chez nos 5 patients n’était pas un accident, c’était de la sérendipité », souligne le Dr Hoirisch-Clapauch.

    Les patients schizophrènes ayant fréquemment une réduction du volume de l’hippocampe (souvent expliquée par la consommation de drogues ou par des accidents traumatiques), les chercheurs ont eu l’idée de lancer une recherche PubMed pour repérer s’il existait des protéines qui participaient à la fois au mécanisme d’anticoagulation-fibrinolyse et à la neurogenèse au niveau de l’hippocampe/plasticité neuronale.

    « La recherche n’a fait ressortir qu’un seul candidat : l’activateur tissulaire du plasminogène (t-PA). »

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