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Faire le deuil
De nombreuses personnes sont amenées à faire un deuil dans leur vie. Nous sommes tous confrontés à la mort: soit à la nôtre, soit à celle d'une personne chère . On peut perdre quelqu'un physiquement, psychologiquement (lors d'une séparation) et émotionnellement. Elisabeth Kubler-Ross met en avant dans son ouvrage "La mort est une question vitale" le fait que l'être humain passe par plusieurs étapes lors de ce processus de deuil, accompagné d'une grande souffrance psychique qu'il faut savoir accompagner.
Les différentes étapes du processus de deuil
Selon cette auteur, on traverse cinq étapes lorsque nous sommes confrontés à la disparition d'un être:
-le déni: on refuse de reconnaître la vérité. Le médecin nous a menti, l'autre ne nous dit pas la vérité. Cette disparition n'existe pas, elle n'est qu'une illusion.
-la colère: on en veut aux médecins, à l'infirmière, à l'hôpital, à l'autre qui nous a parlé franchement.
-la négociation: on pense qu'une prière ou qu'une discussion permettra de mettre un terme à la douleur.
-la dépression: on n'a plus goût à rien. L'envie, le désir sont absents.
-l'acceptation c'est un moment de calme spirituel. On ressent une grande paix intérieure.
L'idéal pour être heureux et se sentir en paix avec soi-même, c'est de parvenir à la cinquième étape, mais comme le rappelle Scott Peck dans son ouvrage "Au-delà du chemin du le moins fréquenté": "La plupart des gens ne meurent pas dans cet état d'acceptation. Ils meurent en refusant de l'admettre, en état de colère, de dépression ou en négociant. Car le travail de dépression est si douloureux et si pénible que, lorsqu'ils s'y trouvent confrontés, ils se réfugient dans le déni, la colère ou la négociation."
En conclusion, on note que ces étapes peuvent aussi s'observer lorsqu'il faut désapprendre, lorsque nous sommes confrontés au changement qui entraîne la mort d'une situation et qui amène -lorsqu'elle est bien menée- à la renaissance.
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Et pour accompagner ce texte, la traduction d'une très belle chanson de London Grammar "Wasting my Young years" à l'accent nostalgique...Peut-être que le chant peut amorcer un processus de deuil...
"Je gâche mes jeunes années
Tu as dépassé les limites
Trouves-tu qu'il est difficile de t'asseoir avec moi ce soir ?
J'ai marché ces kilomètres, mais je les ai marchés avec droiture...
Tu ne sauras jamais ce que c'est d'être bien.
Je gâche mes jeunes années
Ça a peu d'importance
Je cours après de vieilles idées
Ça a peu d'importance
Peut-être...
Nous sommes
Nous sommes
Peut-être que je gâche mes jeunes années,
Ne sais-tu pas que ce n'est que de la peur ?
Je ne m'en ferais pas, tu as toute ta vie
J'ai entendu que ça prenait du temps pour bien faire les choses...
Je gâche mes jeunes années
Ça a peu d'importance
Je cours après de vieilles idées
Je ne sais pas qui tu es
Ne me laisse pas m'accrocher
Je ne sais pas qui tu es
Ne me laisse pas m'accrocher..."
"La voie de la santé et de la guérison est l'opposé de la voie du déni et de la mort."
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Commentaires
1SibyllineJeudi 24 Juillet 2014 à 12:00C'est le fabuleux Scott Peck qui me l'a inspiré...Paix à son âme qui repose au ciel (j'en suis certaine) puisqu'il est mort mais toujours vivant par ses textes d'une grande force. La mort est un grand dépouillement et c'est toujours douloureux...pour tous...mais il faut savoir l'accepter et digérer les changements qu'elle produit. Merci pour votre petit message. Je suis toujours curieuse des inscriptions sibyllines...Que signifie PCRZ?Répondre
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