• <figure class=" ob-pull-left ob-media-left ob-img-size-300 "> Citation reprise par Sénèque sur l'adversité </figure>
    "Ce qui advient à quelqu'un, peut advenir à tous." (de Publiulius, repris par Sénèque dans le chapitre "Supériorité et détachement du sage", De la tranquillité de l'âme.)

    Passage complet (remise en contexte)

    [11,8] La plupart des hommes toutefois, quand ils se mettent en mer, ne songent point à la tempête. Jamais, quand j'y trouve une chose bonne, je ne me ferai faute d'alléguer un assez mauvais auteur. Publilius, dont l'énergie surpassait celle de tous les poètes tragiques et comiques, toutes les fois qu'il voulut renoncer à ses plates bouffonneries et à ses quolibets faits pour les dernières classes du peuple, a dit, entre autres mots non seulement plus relevés que la comédie ne le comporte, mais au-dessus même de la gravité du cothurne (1) : "Ce qui advient à quelqu'un, peut advenir à tous." Si l'on pouvait jusqu'au fond de l'âme se pénétrer de cette vérité, et se représenter que tous les maux qui arrivent aux autres, chaque jour et en si grand nombre, ont le chemin libre pour parvenir jusqu'à nous, on serait armé avant que d'être attaqué. Il est trop tard, pour fortifier son âme contre le péril, quand le péril est en présence.

    (1) Cothurne: ce sont des chaussures lacées sur le devant du mollet que les acteurs tragiques utilisaient pour paraître plus grands, car leurs semelles en liège les rehaussaient. Ce nom devient ensuite le symbole du tragique. Sénèque veut donc dire que cette phrase est au-dessus du genre tragique, pourtant considéré comme genre noble dans l'Antiquité.

    Commentaire

    Sénèque est un philosophe stoïque qui nous apprend à garder notre sang-froid en toutes circonstances. Sa philosophie repose sur la préparation psychique à l'adversité, bien nécessaire lorsque nous sommes malades ou en présence de personnes qui ne vont pas bien et qui peuvent nous aspirer vers le bas si nous n'y sommes pas préparés. Cette force d'âme qui peut nous permettre de tout surmonter doit être cultivée afin d'être capable de garder notre sérénité en toutes circonstances.

    Cette citation peut aussi nous rappeler l'humilité qu'on doit garder le plus souvent. En effet, qui est à l'abri d'être malade un jour? Tout le monde, par ailleurs, connait la mort. Il est donc important de ne pas mépriser les autres, malgré leurs faiblesses et de se préparer à toute éventualité de façon sereine. C'est un long exercice qui est loin d'être facile...

    Ce qui peut arriver à quelqu'un peut arriver à n'importe qui: personne n'est à l'abri, l'épreuve de la maladie par exemple. On est tous égaux en quelque sorte, on est tous faibles bien que certains se croient invincibles; ce sont ceux là qui sont le plus à plaindre, finalement, car la désillusion sera cruelle. On peut se consoler ainsi de subir les épreuves, si on sait les recevoir et s'en sortir renforcé, on gagne en sagesse et on découvre un autre monde qui n'est pas celui des apparences.

    Et laissons à nouveau la parole à Sénèque pour finir:

    La maladie, la captivité, la chute ou l'incendie de ma maison, rien de tous ces maux n'est inattendu pour moi : je savais bien dans quel logis, bruyant et tumultueux, la nature m'avait confiné. Tant de fois, dans mon voisinage, j'ai entendu le dernier adieu adressé aux morts ; tant de fois, devant ma porte, j'ai vu les torches et les flambeaux précéder des funérailles prématurées. Souvent a retenti à mes oreilles le fracas d'un édifice qui s'écroulait. Et combien de personnes sortant avec moi du barreau, du sénat, d'un entretien, ont été emportées dans la nuit ! Combien la mort a, dans leur étreinte, séparé de mains unies par la confraternité ! M'étonnerais-je de me voir quelquefois atteint par des dangers qui n'ont jamais cessé de planer autour de moi ?

    Pour lire l'ouvrage sur le net

    De la tranquillité de l'âme, Sénèque

    http://bcs.fltr.ucl.ac.be/sen/ta.html#Comment

    Ce qui advient à quelqu'un, peut advenir à tous."

    Citation de Publilius, reprise par Sénèque dans "De la tranquillité de l'âme"

    "Mort de Socrate" (a) Erik Satie

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  •  Citation de Jung commentée: l'impermanence et la vie

    La métaphore du conscient et de l'inconscient

    (citation de Jung et explication de Scott Peck)

     

    Selon Scott Peck dans Le Chemin le moins fréquenté extrait de son chapitre "l'évolution de la conscience", notre inconscient est comme un riche système de racines cachées qui nourrit la conscience, représentée par la petite pousse qui fait surface. Scott Peck explique qu'il doit cette analogie à Jung qui en parle dans son autobiographie intitulée "Ma vie". Voici ce que Jung en dit:

     

    "La vie m'a toujours semblé être comme une plante qui puise sa vitalité dans son rhizome; la vie proprement dite de cette plante n'est point visible, car elle gît dans le rhizome. Ce qui devient visible au-dessus du sol ne se maintient qu'un seul été, puis se fane...Apparition éphémère. Quand on pense au devenir et au disparaître infinis de la vie et des civilisations, on en retire une impression de vanité des vanités; mais personnellement, je n'ai jamais perdu le sentiment de pérennité de la vie sous l'éternel changement. Ce que vous voyons, c'est la floraison -et elle disparaît-, mais le rhizome persiste."

     

    Selon Jung, il existe deux parties dans notre inconscient:

    -l'inconscient individuel ou personnel qui est plus superficiel

    -l'inconscient collectif, commun à toute l'humanité.

    L'inconscient personnel est un lieu de trouble et d'agitation, de combat entre la volonté de Dieu (celle d'une perfection, d'un idéal d'Etre) et celle de l'individu avec tous ses travers (vanité, égoïsme, orgueil...).

    L'inconscient collectif est l'héritage de notre civilisation et celle plus lointaine de notre humanité.

     

    D'où proviendrait la maladie mentale?

    C'est à cause de ces tumultes -ceux de l'inconscient individuel- que la maladie mentale -notamment chez Freud- a souvent été localisée dans l'inconscient, symbole des démons souterrains qui font surface pour tourmenter l'individu. En réalité, le siège de la psychopathologie est la conscience: "C'est parce que notre moi résiste à la sagesse de notre inconscient, à l'idée de Dieu que nous devenons malades." Scott Peck.

     

    Le but ultime de tout individu, c'est de ne faire qu'un avec Dieu. C'est le sens de la vie. Même si nous ne sommes pas croyants, il est une idée en nous, celle de la bienveillance, du bonheur que nous avons pu ressentir, de sa chaleur solaire, d'un bien-être, d'une paix, de la félicité. La connaissance, au sens étymologique du terme ( en latin: cum, scire), c'est savoir avec Dieu. Si la fleur de la conscience qui pousse du rhizome du Dieu inconscient peut devenir Dieu, alors Dieu vivra sous une forme nouvelle, à travers nous en formant une nouvelle plante pleine de santé.

     

    Le conscient est la partie exécutrice de notre être. C'est elle qui prend des décisions et nous met en action. La grâce est un élement essentiel, il est le cadeau spirituel que le divin nous envoie et qu'on doit pouvoir recevoir en y étant ouvert. Si nous sommes fermés, rien n'arrive. Il faut accepter ces cadeaux et faire en sorte d'être à la hauteur avec humilité, sans se mettre des barres trop hauts, mais en agissant et en se responsabilisant, sans se culpabiliser, car la culpabilité conduit souvent à l'autopunition et à la destruction de soi. Or, le divin construit et est rempli d'amour, il n'est pas la haine ou l'égoïsme. Renouer avec le divin en chacun de nous, c'est retrouver la santé ou simplement la maintenir et nous rendre encore plus fort psychiquement et spirituellement.

     

     

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  • Voici quelques belles citations:

    "Seuls les poissons morts suivent le courant": on peut être vivant mais mort. Accepter de se réaliser, d'être singulier, de ne pas faire comme tout le monde, c'est être réellement vivant, assumer de se distinguer et d'Etre.

    "Ses murs que l'on construit pour se protéger peuvent nous empêcher de souffrir, mais ils peuvent aussi nous empêcher d'aimer": alors ne nous replions pas sur nous-mêmes et faisons confiance, aimons... Et rappelons-nous que le véritable échec, c'est de n'avoir pas essayé. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir!

    "Tu ne peux pas toujours faire les mêmes choses et espérer atteindre des objectifs différents. Tu dois être prêt à prendre des risques pour atteindre ton plein potentiel.": A celui qui a pris le risque de m'aimer, malgré les difficultés, de me laisser libre et de faire confiance à cette énergie, en ne cherchant pas à me contrôler.

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