• Martin Hill, artiste appartenant au LAND ART

    "À travers ces œuvres, je souhaite que les gens se rendent compte non seulement de la beauté de la nature elle-même, mais aussi de la beauté de son cycle. Ce cycle, nous pouvons faire le choix de l’imiter et ainsi assurer notre survie en tant qu’espèce." MARTIN HILL

     

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    "Celui qui cherche la sagesse est un sage, celui qui croit l'avoir trouvée est un fou." Sénèque

    (Sénèque est une figure majeure du stoïcisme romain axé avant tout sur la morale et la sagesse pratique.)

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  • Cet essai d'Olivier Clerc, intitulé LE TIGRE et L'ARAIGNEE, tente d'expliquer les différents types de violence à l'oeuvre dans la société. Les violences manifestes, d'une part, comme celle du Tigre et celles plus sournoises, d'autre part, cachées, à l'image de l'Araignée qui tisse sa toile pour mieux emprisonner sa victime. Olivier Clerc met en évidence la violence qu'il peut y avoir parfois à forcer les gens à prendre des neuroleptiques. Bien sûr, ses remarques ne doivent pas pousser les malades à abandonner ce soin, mais simplement à mettre des mots sur ce qui, dans certains cas, peut être assimilé à une prise de pouvoir par la force.

     

    "En psychiatrie, plusieurs procédés utilisés à l'encontre des malades mentaux, des "fous" comme on disait autrefois, relèvent de la violence de l'Araignée. C'était certainement le cas de ces cages dans lesquelles on enfermait autrefois certains d'entre eux, ainsi que divers procédés utilisés pour limiter, contraindre, bloquer ou enfermer ces malades (ex: la camisole). Dans quelle mesure et dans quels cas ces moyens doivent ou non être considérés comme arachnéens? C'est ce que nous avons vu dans la parenthèse: "C'est la dose qui fait le poison."

      Dans cette section, nous nous arrêterons sur un traitement réalisé en psychiatrie, dont la dimension arachnéenne est dénoncée par de nombreux psychiatres renommés: les neuroleptiques, souvent qualifiés d'ailleurs de "camisoles chimiques". En effet, si la camisole de force empêchait le malade de bouger, les neuroleptiques, eux, aujourd'hui, le soumettent à une contrainte similaire, sauf qu'elle s'exerce directement de l'intérieur, par l'effet de substances chimiques qui agissent sur son cerveau et inhibent son comportement.

      Voici ce que dit l'un des plus actifs opposants à l'usage de ces substances, le Dr Lars Martensson, dans un article intitulé Le Sens de la vie effacée , dont nous reproduisons ci-dessous des extraits:

    "Le premier effet des neuroleptiques est l'indifférence physique. Celle-ci se manifeste par un "effet sédatif spécifique". Je suis éveillé mais passif. Je conserve encore globalement mes idées, mes valeurs, mes loyautés, mais seulement de façon passive, car je ne suis plus capable d'affirmer mes convictions, de les ressentir, de les préserver ou de les développer. [...]

    Le patient devient calme et passif. On considère cela en psychiatrie comme une "amélioration". Mais en réalité, l'apathie des patients reflète simplement le fait que les fonctions supérieures du cerveau ont été plus ou moins paralysées."

    Aux dires de leurs opposants, les neuroleptiques ne guérissent pas les malades auxquels ils sont administrés. Ils viseraient davantage le confort de ceux qui les entourent que le bien-être de ceux qui les prennent.Ils ont en outre de nombreux effets secondaires indésirables. De plus, sevrer un malade des neuroleptiques s'avère extrêmement difficile et certains malades ont beaucoup de mal à se remettre de ces traitements."

     

    Extrait du TIGRE ET DE L'ARAIGNEE, chapitre 7"Lumières sur quelques toiles", d'Olivier Clerc.

     

    En conclusion, l'auteur introduit une idée intéressante. Pour lui, le procédé devient arachnéen lorsqu'il s'agit de contraindre et de limiter pour détruire les facultés humaines de l'individu, afin qu'il laisse tranquille son entourage. Si en revanche l'intention est bonne, les résultats sont reconnus et acceptés par le patient, c'est qu'ils sont bénéfiques. Le procédé n'est alors plus à considérer comme arachnéen.

     

     

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  • La communication non violente à l'épreuve de la "maladie psychique"

       Rosenberg dans la conférence que vous trouverez ci-dessous dans la vidéo n'aime pas le mot de maladie psychique. Il pense que ce que nous appelons "maladie psychique" est en réalité l'expression d'une souffrance qui peut être liée à notre éducation. La communication non-violente permet d'aborder les gens qui souffrent, sans les considérer comme des malades. On les considère donc comme des gens qui souffrent à cause d'une éducation malheureuse.

      Par une autre communication, on arrive à une guérison de l'éducation par laquelle ils sont passés. Il est important d'éduquer les gens en terme de ce qu'ils sont. Il faut aussi se demander comment sont les autres et s'ils sont ou non appropriés et ce que les autres pensent de nous. Eduquer les gens de cette façon-là fait de nous des gens morts-vivants. Faire de nous, des gens morts-vivants, c'est permettre à la société de faire de nous ce qu'elle veut. Quand les gens souffrent de vivre dans cette structure-là, on les déclare malades mentaux.

      Les êtres humains ont un côté violent et égoïste. On a tendance à vouloir contrôler les autres mais avec quels moyens? le système de la punition et de la récompense. Ce système entraine un système de jugements moraux (savoir ce qui est bon et ce qui est mauvais pour l'autre). Il faut que les gens se haïssent et se haïssent suffisamment pour avoir envie de changer.

      Rosenberg voudrait introduire une langue différente, qui rende la vie plus agréable. Cette langue met l'attention sur deux points:

    1)Qu'est-ce qui est le plus vivant en nous?

    2)Qu'est-ce qui nous rendrait la vie plus merveilleuse?

    3)Quels sont nos besoins?

    Des parents ont demandé à Rosenberg d'aller voir leur fille dans un hôpital psychiatrique. Cette jeune fille ne parlait plus depuis 3 mois. Les parents ont voulu voir si la méthode de Rosenberg pouvait marcher. Rosenberg demande qu'on sorte la fille de l'hôpital afin qu'il puisse parler avec elle. Pour lui, l'institution est négative. Rosenberg veut la voir afin de voir comment lui rendre la vie plus belle. Les parents ont amené la jeune fille. Ses yeux regardaient le sol et ses mains tremblaient. Que cette personne utilise des mots ou non, Rosenberg se met en lien avec ce qui est vivant en elle: ses sentiments notamment. Il a essayé de voir quels étaient ses besoins et non de la juger et de voir ce qui ne tournait pas rond en elle.

    Comme elle restait silencieuse, il a essayé de mettre en avant ce qui était vivant en lui. Elle ne répond toujours pas. Il a continué ainsi pendant 40 minutes. A la fin, il était éreinté. Il le lui a dit. Il a expliqué qu'il avait besoin de repos. Il lui a demandé si elle serait d'accord de revenir. Elle ne répond pas. Le 5ème jour, elle lui a envoyé un nouveau message non verbal: elle a détourné sa tête de lui en faisant un bruit. Il lui a demandé si elle ne voulait plus revenir. Elle a brandi son poing vers son visage. Elle avait un message dans sa main. Il a dû forcer ces mains pour ouvrir la main: "S'il vous plait, dites-moi ce qu'il se passe en moi." C'est cela le processus: rester en lien avec ce qui est vivant chez les autres, révéler ce qui est vivant en nous et ce qui nous rendrait la vie plus belle. Partager honnêtement ce qui est vivant en lui. Il en a parlé aux psychologues et psychiatres qui se sont moqués de lui. On lui a reproché de mettre en avant son narcissisme. Un médecin a critiqué ce reproche et a parlé de projection de la femme sur Rosenberg. La connexion qu'il établit avec ceux qui souffrent de maladie psychique n'est pas différente de celle qu'il établit avec les autres.

    Ce qui accélère le processus de guérison, c'est lorsque Rosenberg joue le rôle de la personne qui a fait souffrir le patient. Ce qu'il veut, c'est se mettre en lien avec l'humanité de la femme souffrant de maniaco-dépression. Il pense qu'il faut éviter de revenir sur le passé. Il croit que la guérison intervient lorsqu'on entre avec ce qui est vivant en nous aujourd'hui, en lien avec le passé. Avec la communication non-violente, il n'entend pas ce que les autres pensent de lui, uniquement ce qui est vivant en eux.

     

     

     

    Vidéo concernant le sujet:

     

     

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