• Voici un extrait de la préface écrite par Edouard Schuré du livre intitulé Le mystère chrétien et les mystères antiques de Rudolf Steiner (fondateur de l'anthroposophie et inspirateur des écoles qui portent son nom) qui explique pourquoi Nietzsche a sombré dans la folie et pourquoi la spiritualité est un élément important de notre équilibre psychique:

    "Mme Foerster conduisit Rudolf Steiner à la porte de l'appartement, où Nietzsche reposait sur une chaise longue dans un état comateux, inerte, hébété. Ce spectacle attristant eut pour R.Steiner quelque chose de significatif. Il y vit le dernier acte de la tragédie du surhomme manqué.

    L'auteur d'Au-delà du Bien et du Mal n'avait pas comme les réalistes de l'Impérialisme bismarckien, renoncé à l'idéalisme, car c'était un intuitif de génie, mais dans son orgueil individualiste il avait prétendu retrancher le monde spirituel de l'univers et le divin de la conscience humaine. (...).

    Steiner avait rendu justice à tout ce qu'il y a de génial dans les idées novatrices de Nietzche. Mais, ce vaincu de l'orgueil, ce suicidé de la négation, n'en fut pas moins pour lui un exemple tragique de l'anarchie d'une grande intelligence qui se détruit elle-même avec rage en s'arrachant le sens spirituel."

    Le Mystère chrétien et les mystères antiques, Rudolf Steiner, préface d'Edouard Schuré.

     

    Un article sur le même thème:

    Nietzche et la folie

     

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  • Extrait d'un article de slate.fr :

    http://www.slate.fr/france/81165/affaire-moitoiret-experts-psychiatres-olie

    Un grand malade mental vient d’être condamné à la
    réclusion criminelle par deux cours d’assises. Le Pr
    Jean-Pierre Olié, un grand nom de la psychiatrie française,
    dénonce l’incompétence de certains de ses confrères.
    Et accuse le ministère de la Justice de ne rien faire pour
    remédier aux insuffisances criantes de l’expertise psychiatrique.


    Le 22 novembre, Stéphane Moitoiret, un marginal de 44 ans, a été condamné en appel à trente ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Rhône.
    Il était accusé d’avoir assassiné, dans l’Ain en 2008, un jeune garçon alors âgé de 10 ans.



    Expert près la Cour de cassation, membre de l’Académie de médecine et psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne,
    le Pr Jean-Pierre Olié, 68 ans, est l’une des voix qui compte dans sa spécialité. Il confie être 
    «profondément meurtri» 
    par le comportement, les faits et les dires de certains de ses confrères commis dans cette affaire.


    «Comment des experts psychiatriques sensés connaître les symptômes d'une maladie mentale
    peuvent-ils ne pas être capables de s'entendre sur cette question fondamentale?,
    demande-t-il. 
    Comment accorder crédit à une expertise concluant à la responsabilité, en omettant que l’accusé
    avait fait un séjour en milieu psychiatrique plusieurs années avant l'acte horrible à l'origine de
    sa comparution devant une cour d’assises? Comment neuf experts ont-ils pu s'entendre unanimement
    sur le diagnostic de trouble psychotique et en conclure, les uns qu'il y avait ‘’abolition du discernement"
    et les autres simple ‘’altération" et donc responsabilité partielle?»



    Pour le Pr Olié, le cas Moitoiret «signe la faillite de l'expertise psychiatrique» dans la mesure
    où elle est 
    «incapable d'expliquer simplement à un jury d'assises que, même criminel, un malade
    mental grave doit être soigné»
    . «En mettant Moitoiret en prison, la société conjure sa peur.
    La folie fait peur. Et l'adage ‘’demi fou, double peine", qu'on croyait obsolète, a repris du galon»,
     ajoute-t-il.

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  • LES DEMEURES DES SOURCES VIVES

    Hébergement pour personnes en difficultés psychiques

    La Fédération des "Demeures des Sources Vives" regroupe un ensemble d’associations locales d'inspiration chrétienne sous une charte qui en définit leur fonctionnement.

    Ces demeures des Sources Vives sont des lieux d’hébergement  pour personnes en difficultés psychiques sous forme de location individuelle avec des lieux communs (cuisine, salle à manger, salon, etc.) et des activités communes en vue d’un accroissement d’autonomie et d’une meilleure insertiondans la société.

    Ces milieux de vie, créés à l’initiative du docteur Lamarche (historique ci –joint), regroupent environ huit personnes en difficultés psychiques avec l’assistance d’un « membre de soutien », employé veillant au bon fonctionnement des différentes tâches dans la demeure.

     

    Le milieu de vie fonctionne de manière simple : environ huit résidents locataires d’une chambre et de lieux communs vivent ensemble comme une grande famille sous un même toit.

    Chacun y effectue des tâches ménagères (cuisine, entretien, …) le matin, et l’après-midi diverses activités sont proposées.

    Les résidents sont stabilisés : c'est à dire que le milieu de vie peut accueillir des hommes et des femmes qui, après un séjour ou non en milieu psychiatrique, assument bien leur pathologie et en assurent eux-mêmes leur suivi médical, avec l’aide extérieure de médecins et d'infirmiers.

     

    Une association est chargée de gérer le milieu de vie ; elle est constituée de bénévoles qui en assurent la gestion et l’animation. Cette association de type 1901, sans but lucratif, a pour but :

    -          l’accueil d’un nouveau résident qui fait dans un premier temps deux essais de quinze jours,

    -          l’embauche du membre de soutien et de sa gestion (salaire, charges …),

    -          d’établir un budget de fonctionnement et en assurer le suivi,

    -           d’organiser les réunions nécessaires (assemblée générale , réunion des bureaux, etc..),

    -          de veiller à ce que la règle de vie, condition nécessaire pour une bonne harmonie communautaire, soit établie et observée,

    -          de gérer les locaux divers et leurs améliorations,

    -          

     

     

    L’association offre par ailleurs un panel d’activités pour améliorer les connaissances, développer les compétences, découvrir et augmenter les capacités d’adaptation des résidents.

     

    En résumé l’association a pour but une meilleure intégration des uns et des autres dans la vie active tout en tenant compte de leurs fragilités ou de leurs difficultés.


    http://www.dsv-sources-vives.fr/accueil_016.htm

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  • Article, extrait du MONDE DES RELIGIONS.

    Portrait

    Phakyab Rinpoché. La méditation, médecine interne

    En trois années de méditation, le lama Phakyab Rinpoché a guéri totalement d’une gangrène sévère. Son témoignage émouvant contribue au débat sur les bienfaits thérapeutiques de la méditation.

     

    Lorsqu’il nous reçoit avec un grand éclat de rire, dans une joie communicative, il est difficile d’imaginer les souffrances endurées par Phakyab Rinpoché. C’est avec une grande douceur que le lama tibétain accepte, plusieurs fois au bord des larmes, de confier son histoire.

    Né en 1966 dans une famille nomade du Kham, la région est du Tibet, celui que l’on surnomme « Yak Shelruk » – le « yak en haillons » – reconnaît lui-même avoir nourri, enfant, une « énergie débridée », mêlée pourtant très tôt à la certitude d’être singulier : « Intuitivement, je réalisais sans pouvoir en parler autour de moi, que j’avais un destin différent. » Ses souvenirs de jeunesse sous l’occupation chinoise sont marqués par des conditions difficiles : « Nous étions sous stricte surveillance, nous n’avions pas le droit de réciter des mantras, d’allumer des bougies, ou de faire des offrandes… »

    À l’âge de 13 ans, un rêve où lui apparaissent le Bouddha Maitreya (de la compassion) et Djé Tsongkhapa (un grand saint et érudit du XIVe siècle) bouleverse sa vie. Il s’en ouvre à sa grand-mère, surnommée affectueusement « Momola ». « Mon premier enseignement sur la voie du Bouddha, c’est d’elle que je l’ai reçu », se souvient Phakyab Rinpoché avec émotion. L’idée de devenir moine ne le quitte plus. Mais lorsqu’il fait part de son souhait à ses parents, ceux-ci lui déconseillent vivement de s’engager dans cette voie. « Mon père avait été témoin du bombardement d’un monastère. Il avait vu comment l’armée chinoise avait massacré tous les moines. »

    Torturé et jeté en prison

    Malgré les mises en garde de sa famille, l’adolescent reçoit l’ordination et commence sa formation au monastère d’Ashi, au Tibet oriental, avant d’être transféré à Sera Mey, au sud de l’Inde. En 1994, il est reconnu par le dalaï-lama comme la réincarnation du huitième Phakyab Rinpoché : une prestigieuse lignée de maîtres spirituels enseignant le powa ou transfert de conscience au moment de la mort. Mais en Inde, les conditions de vie des moines tibétains en exil sont de plus en plus difficiles. « Nous étions quatre dans une petite pièce, se souvient-il, et nous dormions sur des couches constituées de tiges de maïs que nous récupérions dans une décharge du village voisin. Au réveil, nous étions couverts d’insectes, de punaises ! »
    De retour au Tibet à la demande du dalaï-lama, il devient rapidement connu pour ses rituels tantriques visant à atteindre l’Éveil en ce corps même. Les représailles du gouvernement chinois ne se font pas attendre. En novembre 1998, il est convoqué au poste de police, reconnu coupable d’activités visant à déstabiliser la mère patrie. Pour éviter d’exposer les trois cents moines de son monastère d’Ashi à une descente de police, il les congédie. Le 28 janvier 1999, il est arrêté au domicile de ses parents, torturé et jeté dans une cellule de la prison de la préfecture voisine de Nagchu. « Les trois mois les plus difficiles de ma vie ont alors commencé. Les autorités voulaient me faire avouer que j’entretenais une correspondance avec le dalaï-lama mettant en danger la sécurité de l’État. » Admis à l’hôpital militaire voisin, il parviendra à s’évader. Il restera reclus pendant un an à Lhassa, avant de rejoindre l’Inde en avril 2000.

    Un message du dalaï-lama

    Atteint d’une gangrène sévère du pied droit, il décide de se réfugier à New York. « Lorsque je suis arrivé, je pouvais à peine faire deux pas, et n’arrivais pas à toucher mon pied. » Il apprend dans la foulée qu’il est atteint de tuberculose et de diabète. « Même en prison, je n’ai pas connu un tel sentiment d’anéantissement. La douleur et la dégradation restaient extérieures, je parvenais à demeurer intègre. La torture n’entamait pas ma capacité de résilience. Alors qu’à l’hôpital, la maladie me détruisait de l’intérieur. » Il est hospitalisé en urgence dans le service des survivants à la torture ; les médecins préconisent une amputation immédiate. Phakyab Rinpoché reçoit alors ce message du dalaï-lama : « Pourquoi cherches-tu la guérison à l’extérieur de toi ? Tu as en toi la sagesse qui guérit et une fois guéri, tu enseigneras au monde comment guérir ».
    Bouleversé par ces paroles, le maître tibétain commence une méditation spécifique, celle de « tsa-lung ». Il définit un programme dont il décide de ne pas changer jusqu’à sa guérison complète, trois ans plus tard. « Je pense que celle-ci est due à ma conviction profonde quant au pouvoir des pratiques que je faisais jour après jour, comme la méditation, les visualisations et les récitations. » Il réussit à soigner sa jambe infectée et au bout d’un an, il remarche par lui-même, à la grande surprise des médecins.

    Le Bouddha de médecine

    Depuis, fidèle à son engagement, il forme des méditants et leur transmet ces pratiques de tsa-lung. Et c’est la France, plus précisément la Normandie, qu’il a choisie pour fonder Menla Thödöl Ling, le « Jardin du Bouddha de médecine » afin d’initier un nouveau programme de trois ans sur les sciences internes de la guérison. « Son style d’enseignement est profondément lié à son expérience, tout en touchant l’être profond de chacun », témoigne la tibétologue Sofia Stril-Rever, sa traductrice.
    Phakyab Rinpoché participe aujour-d’hui à des protocoles de recherche sur les bienfaits thérapeutiques de la méditation, en espérant convaincre le monde médical de l’importance de l’esprit dans le processus de guérison : « La complémentarité entre les techniques médicales contemporaines et les sciences internes des sagesses ancestrales me semble une voie juste. » Une voie qu’il explore également avec de nombreuses organisations consacrées à la collaboration entre les sciences modernes et les différentes traditions du monde.

    Le regard apaisé qu’il porte aujourd’hui sur les épreuves qu’il a traversées force l’admiration : « J’ai été guéri physiquement, mais pas seulement : je me suis éveillé à l’amour et à la compassion universels, j’ai vraiment compris ce qu’était la pratique spirituelle, témoigne-t-il, visiblement ému. C’est pour cela que je ne ressens ni colère ni rancœur envers ceux qui m’ont torturé ; j’éprouve au contraire une immense gratitude à leur égard. »

     

    Citation de Phakyab rinpoché

    « La voie du cœur »

    « La méditation de l’ouverture du cœur concerne tant les bouddhistes que les non-bouddhistes car elle nourrit les valeurs humaines fondamentales d’amour, de bienveillance, de compassion, de pardon, de droits humains et de réconciliation. Sans l’ouverture du cœur, l’éthique reste désincarnée et risque de dévier vers l’intolérance.

    Seule la voie du cœur aide à toujours reconnaître le potentiel de bonté et de transformation qui est le propre de notre humanité. Si on a développé un amour inconditionnel, on reconnaîtra cette base aimante même chez les plus cruels d’entre nous, qui agissent de manière inhumaine par ignorance de leur vraie nature. »

     

    À lire

    Phakyab Rinpoché La méditation m’a sauvé (Cherche-midi, 2014).

     

    En quelques dates

    1966 | Naissance au Tibet.
    1979 | Ordination monastique.
    1999 | Arrestation par les autorités chinoises.
    2003 | Début d’une gangrène sévère au pied droit, départ pour New York.
    2006 | Guérison complète.

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  • Association Falret (pour les handicaps psychiques et mentaux)

    Cette association héberge et s'occupe d'handicapés psychiques. Elle
    se substitue aux structures qui auraient dû être construites lors de la
    fermeture des hôpitaux mais qui ne l'ont pas été. Pour bénéficier de
    ses services en tant que malade, il faut passer par la voie administrative,
    c'est à dire par son médecin qui fait une demande.

    Voici ce qu'on peut lire sur leur site :

    La fermeture des lits à l’hôpital devait permettre aux patients d’être suivis au
    cœur de la ville. Or, par manque de lieux de vie et de soins comme ceux que
    propose notre association, beaucoup se retrouvent dans la rue ou en prison.

    Comment résoudre la situation indigne de ces hommes et femmes, exclus
    de la société par la maladie ? On ne peut accepter que tout repose sur les familles.
    Les moyens d’accueil actuels sont insuffisants.

    Tant que la situation des personnes touchées par des troubles psychiques ne sera
    pas considérée comme une priorité de santé publique, seuls 
    l’engagement de militants
    et 
    la générosité sauveront ce qui peut l’être encore.

    http://falret.org/association/etat-des-lieux/

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