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    Qui sème l'illusion, récolte la souffrance. Eli Ben-Gal "Dans mon pays".

    Le bonheur repose sur la réalité.Chamfort.

     

    Guérir, retrouver l'harmonie intérieure, c'est sortir de ses illusions:

    La douleur exprimée par les souffrances psychiques provient parfois de la force de nos illusions qui nous fait croire que nous sommes tout-puissants alors même que ce ne sont que des images déformées de la réalité, des illusions, des chimères.

    Une personne  qui a dû combattre la schizophrénie et en est sortie vainqueur nous a dit:

    "Il ne faut pas s'entêter dans des chemins qui ne mènent à rien, il faut savoir déceler les parcelles de vérité qui peuvent nous sortir de notre aveuglement et lutter ensuite en persévérant pour s'en imprégner au maximum. C'est une tâche sans fin qui demande force et courage."

    Lorsqu'on méprise les autres par compensation de notre propre image 
    négative, on se fait du mal ainsi qu'à l'entourage. La personne malade est parfois certaine d'avoir des troubles graves. Elle peut être amenée à se considérer comme une sorte de damné contre laquelle il faut se protéger si on ne veut pas subir les assauts de sa négativité.Le sentiment de supériorité naît d'un besoin d'absolu ou de puissance mais qui est dirigé vers le négatif, vers le rejet, la scission.
     
    Ce n'est pas facile de convaincre quelqu'un de rechercher l'harmonie, le beau,
    le bon, il faut trouver les ressources et se sentir faible sans se mépriser. Un positionnement humble, chaleureux est la meilleure attitude à avoir afin de sortir de ces troubles, de ces influences psychiques négatives qui sont nées de nos profondes illusions desquelles nous ne parvenons pas à nous détacher, qui nous empoisonnent et sont profondément toxiques.
     
    En somme, parvenir à accepter la réalité telle qu'elle est et les efforts qu'il faut déployer pour l'harmoniser avec nos rêves; rester humble en toute circonstance, sans froideur et confiant, sont les capacités qu'il faut développer pour pouvoir réaliser son plein potentiel, s'épanouir et recouvrer la santé ou tout simplement la maintenir.

     

     

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  • Dans un article canadien, intitulé "le rétablissement des personnes vivant avec la schizophrénie", on peut lire qu'il existe un PROCESSUS CONSTRUCTIF pour retrouver la santé mentale.
     
    Tandis que la psychiatrie parle de symptômes (pour la schizophrénie) qui ne peuvent pas disparaitre mais juste s'atténuer avec les neuroleptiques et  de chronicité et / ou de pseudo possibilité de guérison vers l'âge de 35 ans, voire plus ou jamais, la psychanalyse, elle,  s'appuie sur une explication basée  sur un vécu dans la petite enfance, un terrain fragile déjà existant . Mais  on est en droit de se demander s'il existe des solutions concrètes et lesquelles pour sortir de cette souffrance. Quel est le chemin pour la réparation?
     
    Voici un extrait de cet article dans ce qui nous a paru le plus essentiel:
     
    L’étude du rétablissement de personnes vivant avec la schizophrénie, conceptualisé au départ comme une réponse humaine, constitue un phénomène unique et tout à fait pertinent  puisqu’on s’intéresse non pas à la maladie et à son caractère destructif, mais au cheminement constructif et particulier de la personne. La présente étude vise donc à fournir une explication théorique du rétablissement selon des postulats et des valeurs qui mettent l’accent sur le potentiel et les ressources des personnes plutôt que sur les déficits engendrés par la maladie
     
    Le processus de rétablissement :
     Un mouvement intrinsèque
    Le processus de rétablissement semble procéder d’une descente aux enfers. «Le fait de vivre avec des symptômes qui envahissent le corps et l’esprit, et qu’en plus tu ne peux pas contrôler, à un moment donné, tu en arrives à vivre une véritable descente aux enfers.» En effet, on constate que la souffrance incommensurable que ressent la personne au plus profond de cette descente semble être un préalable ou une composante essentielle à la possibilité de vivre un rétablissement. «Cette souffrance est insupportable et donne envie de se suicider toutes les semaines!» On peut donc croire que le processus de rétablissement naît d’un mou-vement de l’espace intérieur de l’être qui prend forme à partir du moment où la personne éprouve le profond sentiment de vivre une dérive, un enfer ou encore une déchéance qui entraîne une souffrance rendue intolérable par l’envahissement des symptômes de la maladie.
    L’impasse de cette descente aux enfers semble réveiller l’instinct de survie de la personne, ce qui a pour effet de déclencher un mécanisme inconscient qui se traduit par un refus de continuer à vivre une telle souffrance. Un déclenchement que les participants ont décrit comme le jaillissement d’une étincelle. «C’est comme un déclic qui n’est pas réellement conscient mais qui nous oblige à faire des choix face à cette vie misérable, c’est la pierre angulaire du changement de cette existence infernale.» En raison du caractère instinctif et spontané de cette étincelle, la personne a du mal à expliquer en quoi elle consiste mais, en général, elle dit ressentir au plus profond d’elle-même quelque chose qui se met en mouvement et auquel elle participe entièrement. Ainsi, bien qu’elle soit brève, cette étincelle semble suffisante pour déclencher une «remontée» du fond de l’impasse qui modifie la manière de penser et de réagir de la personne relativement à sa souffrance schizophrénique. Parallèlement, la personne entreprend une démarche personnelle d’introspection qui semble se faire sans efforts, presque de façon naturelle, comme l’ont signalé les participants de cette recherche. «C’est de reprendre contact avec soi-même, de retrouver la sensation de ses sens et du plaisir. » Par cette démarche introspective, la personne se souvient de qui elle était, de ce qu’elle aurait voulu être et devenir par ses projets de vie tant sur le plan personnel que professionnel. Ce retour dans son passé revêt une importance singulière pour la personne. Ses souvenirs représentent autant de points de repère qui lui permettent de retrouver sa capacité à reconnaître ses sources de motivation pour vivre autrement. C’est ainsi que la personne peut se reconstruire un nouveau sens du soi et découvrir de nouveaux champs d’intérêt. «Il est important que la personne se souvienne de ce qu’elle a été parce que c’est un point de repère, puis comment elle se trouve aujourd’hui pour comprendre comment elle se voit dans l’avenir parce  
    que je n’ai jamais vu une personne qui avait perdu toutes ses capacités, comme je n’ai jamais rencontré une personne qui n’avait plus de désirs. »
    À cette démarche introspective, vient se superposer l’activation de dispositions personnelles combatives qui permettent à la personne de tirer des leçons de son vécu et de son expérience avec la schizophrénie. Un réel combat au quotidien s’engage alors. Il s’agit plus précisément de dispo- sitions naturelles alimentant un désir de vivre qui prévaut sur le souhait de mourir malgré une réalité particulièrement douloureuse. Pour certaines personnes, ces dispositions combatives sont suffisamment puissantes et s’activent par elles-mêmes, tandis que pour d’autres, elles sont ravivées par des pairs. Il ressort donc que les quatre premières catégories sont étroitement inter-reliées, voire indissociables, et représentent les conditions causales qui activent ce mouvement intrinsèque de l’être même pour se sortir d’une existence marquée par les symptômes reliés à la schizophrénie. Ce mouvement intrinsèque se poursuit continuellement et, progressivement, il ouvre des percées sur le monde extérieur.
    Ces percées désignent à la fois l’offre des possibilités ou des opportunités provenant du dehors et l’ouverture de l’espace intérieur de la personne vers l’extérieur. C’est ainsi qu’il devient possible pour celle-ci de trouver ses propres  clés pour un mieux-être en s’appuyant sur ses dispositions personnelles combatives et ses points de repère pour ali- menter cet aller-retour entre sa démarche intérieure et sa nouvelle ouverture au monde extérieur. C’est grâce à ce mécanisme que la personne peut éviter de revivre une descente abrupte dans l’enfer de l’expérience schizophrénique. Dès lors, l’ouverture vers l’extérieur exige que la personne fasse des efforts constants dans la recherche et l’expérimentation de stratégies d’action pour découvrir ses propres clés. «Je pense qu’elle a mis beaucoup d’efforts pour trouver ses propres moyens pour contrôler ses hallucinations, puis pour faire la différence avec la réalité.» De plus, à l’aide de ses propres clés, la personne actualise sa capacité à manœuvrer le jeu du rapport inégal entre ses propres forces intérieures en mouvance et la dynamique des forces extérieures qui les influencent de façon positive ou négative. Plusieurs participants ont parlé de l’importance que revêt pour eux la capacité d’équilibrer ces forces intérieures et extérieures qui tantôt s’opposent et érigent des barrières à un mieux-être, tantôt s’harmonisent et permettent d’ouvrir leurs propres voies.
    Ainsi confrontée à cette réalité extérieure, la personne doit devenir l’acteur de sa propre vie. En effet, toutes les interactions avec son environnement physique et social vont déterminer la place qu’elle essaie de se tailler avec ses caractéristiques propres sur l’échiquier social. L’appui et la présence engagée de pairs, de proches ou d’intervenants sont indispensables à la lutte que livre la personne sans quoi il lui devient extrêmement difficile, voire impossible, de retrouver un sens à son existence et reprendre une place dans un milieu social qui stigmatise la maladie dont elle souffre. Cette aide offerte par l’entourage devient utile dans la mesure où la personne accepte de s’ouvrir au monde extérieur.
       La réalité, quoique assez souvent douloureuse à vivre, devient supportable parce que les occasions qui lui sont alors offertes prennent un sens grâce à la dynamique du mouvement intrinsèque. Dès lors, le rôle des proches et des intervenants en est un de metteur en scène qui renforce les efforts de la personne et ses victoires, même «minimes», qui la soutient en cas de rechute ou d’échec, puis l’encourage et l’aide à reprendre pied malgré sa fragilité intérieure qui est constamment mise à l’épreuve par la réalité. Ainsi, grâce au dynamisme du mouvement auquel la personne doit adhérer entièrement, celle-ci peut enfin voir une lumière au bout du tunnel. Une luminosité qui se traduit par une reconnaissance par la personne et par son environnement d’indices et de signes d’un mieux-être touchant toutes ses dimensions biopsychosociales.  En somme, cette lumière ne représente nullement une finalité, mais plutôt une découverte par la personne elle-même de ses propres clés et de sa capacité à équilibrer forces intérieures et forces extérieures.
    D’après les résultats de cette étude, le rétablissement comprend autant de niveaux qu’il y a de personnes différentes en raison du stade de la maladie, du bagage personnel de chacun et des ressources qui l’entourent. Par contre, les données empiriques montrent certains points communs. Par exemple, l’ensemble des participants s’accordent pour dire que le rétablissement est un processus qui se déploie dans un long cheminement personnel qui exige indéniablement un soutien et une patience qui ne s’épuisent pas et qui mise sur l’importance des «petits pas» et du «vivre au jour le jour ». Aussi, le rétablissement n’ex- clut ni la présence de symptômes ni même les rechutes... 
     
    *********
     
    De cette étude ont émergé sept catégories assorties de leurs caractéristiques décrivant le rétablissement de personnes vivant avec la schizophrénie.
    1. L’expérience de la schizophrénie, la descente aux enfers
      • La souffrance schizophrénique incommensurable
      • L’effondrement des désirs, des rêves et des projets
      • L’ostracisme familial et social
    2. Le jaillissement d’une étincelle
    • Le choc entre l’écœurement d’une existence marquée
    par les symptômes reliés à la schizophrénie et le désir
    de vivre
    1. La démarche personnelle d’introspection
      • La recherche et l’établissement de points de repère pour une reconstruction du sens du soi
      • La découverte de sources de motivation alimentant le désir de vivre
    2. L’activation de dispositions personnelles combatives
      • La volonté de se sortir d’une existence marquée par les
        symptômes reliés à la schizophrénie
      • La persévérance dans la lutte pour une vie nouvelle
    3. La découverte de clés pour un mieux-être
    • Les efforts dans la recherche et l’expérimentation de
    stratégies
    1. La capacité de manœuvrer le jeu du rapport inégal des
      forces intérieures et extérieures
      • La présence d’interactions confrontantes de la per- sonne avec elle-même et avec son environnement
      • La constatation d’incohérences dans l’organisation des services de santé et du système sociopolitique
    2. La perception d’une lumière au bout du tunnel
    • La reconnaissance par la personne et par son envi- ronnement d’indices et de signes d’un mieux-être
    ressenti dans ses dimensions biopsychosociales 
     
     
    Lien externe
     
    Pour lire le dossier en entier:


      
     
     
     
     




     
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  • Entreprendre pour Aider est un fonds de dotation dont le but est d'aider financièrement les structures existantes permettant aux personnes souffrant de troubles psychologiques de s’intégrer et de se développer dans la société.

    Leur objectif :

    « Qu’ils soient autistes, trisomiques, schizophrènes, bipolaires, dépressifs, paranoïaques… ils ont tous les mêmes rêves : avoir des amis, des loisirs, être reconnus pour leurs talents, apprendre un métier, être intégrés dans la société…

    Des organismes qui tentent de répondre à leurs espoirs, il en existe déjà beaucoup, et qui font un travail remarquable. Notre but n’est pas d’en créer d’autres. Notre but est de leur proposer une aide financière, mais aussi, si leurs responsables le désirent, une collaboration : une réflexion commune, des idées nouvelles… »

    Leur action :

    Suivant la vocation d’Entreprendre pour Aider, nous avons noué des liens avec des organismes spécialisés dans l’aide, par des moyens variés, aux personnes souffrant de troubles psychiques ou mentaux.

    Notre but est de soutenir leur action dans la durée et, éventuellement, de participer avec eux à la création de nouveaux projets.

    Les organismes que nous avons choisi d’aider agissent dans les domaines de :

    ·         La recherche fondamentale et clinique, et la psychiatrie hospitalière

    ·         L’insertion sociale et professionnelle

    ·         L’art au service de la santé mentale

    Leur site internet est le suivant :

    http://www.entreprendrepouraider.org/index.html

     

     

     

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  • Une thèse de doctorat en psychiatrie a été écrite par Abderrahmane DJABER en novembre 2011 au sujet de la spiritualité et de la psychiatrie. C’est une étude relativement exceptionnelle car ce sujet est rarement abordé dans le secteur de la psychiatrie, peut être en raison de la « scientificité » qui tend à exclure la spiritualité et la religion du cadre de la médecine psychiatrique pour diverses raisons et en particulier parce que les sentiments religieux des patients sont parfois considérés comme des manifestations de la maladie.

    C’est une attitude très marquée en France mais moins dans d’autres pays comme aux Etats-Unis et il semble que de plus en plus on tend à reconnaitre que la spiritualité a un rôle à jouer dans le rétablissement des patients, les mentalités évoluent.

    On peut lire cette thèse à l’adresse suivante :

    http://www.scd.uhp-nancy.fr/docnum/SCDMED_T_2011_DJABER_ABDERRAHMANE.pdf

    On y lit notamment :

    « Oubliée: tel est le terme qui conviendrait pour décrire la spiritualité dans l’univers médical.  Alors qu’Ambroise Paré affirmait « Je le pansai, Dieu le guérit », la laïcisation des esprits et  des sociétés, le déclin relatif du pouvoir religieux, et le besoin de plus en plus grand de scientificité au sein de la médecine et de la vie en général (le scientisme comme héritage des  lumières), le spirituel semblait avoir une place clairement à l’extérieur du champ des soins.

    Récemment, le spirituel semble avoir un regain d’intérêt dans toutes les sociétés, et le domaine du soin se met, discrètement mais sûrement, à évoquer la dimension spirituelle dans le domaine notamment de la prise en charge médicale des maladies chroniques particulièrement en soins palliatifs.

     

    Certes, la prise en charge psychiatrique pose des difficultés conceptuelles. A la fois imputables à la nature des troubles dont elle s’occupe et à l’impossibilité d’une théorie des pratiques dans cette discipline médicale parce qu’aucun praticien, selon Hardy-Bayle ne peut prétendre à ce jour pouvoir répondre à la question : « quel est le meilleur choix thérapeutique pour ce patient ? » là où une théorie des pratiques fait défaut. Car si l’ensemble des praticiens peut s’entendre sur un modèle de description du sujet incluant l’intégralité des lectures que les théories nous ont léguées, il est laissé à l’appréciation de chacun, en fonction de ses connaissances propres de tel ou tel outil de soins, de juger du « meilleur soin ». La psychiatrie appartient bien à la médecine mais elle va au-delà et elle doit de plus en plus assimiler et prendre à son compte des connaissances appartenant à d’autres disciplines comme la biologie moléculaire, la génétique, la psychologie, la philosophie, la théologie, la sociologie, l’anthropologie ou les autres sciences sociales. »

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    D'où vient le mot "guérir"?

     

    Etymologie (cf: Dictionnaire étymologique de Jacqueline Picoche)

     

    Le mot "guérir" vient de la racine indo-européenne *swer, variante *sert et *wer "faire attention". En germanique, une base *war "être attentif" apparaît dans le germanique *warnjan (en allemand warnen, en anglais to warren) "pourvoir, munir" et "protéger" (en allemand wahren); *wardon "attendre, soigner" (allemand warten, anglais to ward).

     

    Au Moyen Age

     

    Au XIème siècle, le francique *wardon a donné les mots "garder, garde-fou, gardiennage" etc...Une variante de *wardon se trouve dans le mot garir qu'on trouve en ancien français. Dans le dictionnaire de l'ancien français de Godefroy, on trouve à côté du terme "garir", ses variantes: garrir, guarir, guérir, gauarir, warir.

     

    Les dérivés

     

    guérison, guérissable, inguérissable, guérisseur.

     

    Les proverbes (cf.dictionnaire Littré)

     

    C'est un saint qui ne guérit de rien: se dit d'un homme qui a peu de crédit.

     Médecin, guéris-toi toi-même: c'est-à-dire gardez pour vous-même les avis que vous donnez  aux autres. Lorsque l’on donne des remèdes aux autres, on doit être capable de se les prescrire à soi-même.

     

    Quand on est mort, c'est pour longtemps ;

    On est guéri du mal de dents,

     De la potence et du carcan, Anc. chanson.

     

    Comment est-on passé du sens de "protéger, se défendre" à celui de "soigner"?

     Guérir peut signifier "protéger quelqu'un d'une maladie, d'une attaque extérieure". Cela signifie donc que celui qui est malade n'a pas su ou pu combattre l'envahissement d'un "ennemi". Dans le cas de la maladie psychique, on peut songer qu'il s'agit d'une influence psychique néfaste qui se manifeste sous forme de cauchemar éveillé qu'on appelle "délire" qui vient du latin "delirium" "sortir du sillon". Ces pensées qui nous rongent, nous obsèdent doivent être chassées. La question est de savoir: par quels moyens?

     

    Dans le dictionnaire Littré, on trouve le sens suivant:

     Guérir quelqu'un de quelque chose, lui ôter quelque inclination, quelque habitude qui n'est pas bonne: Le plaisir que je prenais à le relire sans cesse me guérit un peu des romans. [Rousseau, Confess. I]

     

    On retrouve cette même idée dans le mot composé GARDE-FOU:

     

    Il est synonyme de garde-corps. Sorte de talus en terre établi le long des routes qui bordent un précipice. Ce qui empêche de faire des folies, des imprudences. Ex:  La liberté des prix sans garde-fou est impensable.

     Le garde-fou est ce parapet, cette balustrade, cette protection raisonnable et sage qui permet d’éviter de faire des folies et de tomber dans un précipice dont on revient parfois bien meurtri. Mais certains font le choix de sauter ou tombent tout simplement sans le vouloir : espérons alors qu’ils trouvent le chemin pour remonter et comprendre pourquoi aucune barrière n’a été mise.

     C’est aussi à la famille, à la société de veiller à ce qu’un enfant ou un adolescent ne franchissent pas les barrières qui le conduiraient droit au précipice, à la chute vers une douleur immense qu’on appelle « folie » mais qui en cachent bien d’autres. La vraie liberté ne mène pas à la folie, mais à la sagesse. Elle est cette douce harmonie qui nourrit notre être de lumière.

     Pour conclure, si on s’en réfère au sens étymologique et à l’évolution du mot « guérir », le soin passe par une protection contre les mauvaises influences et habitudes. Il est un rempart qu’on se construit non contre la lumière (ce serait le danger de vivre emprisonné et reclus, imperméable à toute influence, même les bonnes) mais contre ce qui nous rend servile, nous vole notre liberté, contre nos illusions les plus tenaces. Quand un homme vous dit : « vous gagnerez beaucoup en vendant ce produit illicite, vous serez riche, puissant rapidement. » Il ne vous dit pas l’essentiel qu’il vous vole votre liberté, valeur pourtant cruciale pour grandir. Il vous cache la vérité, par un énorme mensonge, par une escroquerie mentale, il vous prend l’essence de votre âme et celle de votre bonheur. Accepter de s’asservir, c’est franchir le pas vers un mal dont on connaîtra bientôt la douleur. Donc, apprenons à nous protéger des mauvaises influences pour être en pleine santé, voilà ce que nous enseigne l'histoire du mot « guérir ».
     
     

     

     

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